S’il y a quelque chose qui ressemble à un sommet arabe, c’est bien un autre sommet arabe. Celui qui vient de se tenir en Jordanie, ne fait pas exception. D’un tel ennui qu’on retiendra surtout les scènes de somnolence qui ont concerné de nombreux chefs de délégation ! Et les scènes de chutes de dirigeants vieillissants, à l’image du président Aoun, se prenant les pieds dans le tapis.
Les présidents et monarques réunies à Sweimeh, sur le bord de la mer Morte, se sont séparés sur une déclaration de principe reprenant leurs incantations sur une « solution politique » en Syrie, la nécessité de préserver « l’unité et la stabilité » de l’Irak et de réaliser la « réconciliation nationale » en Libye.
Dans une région livrée à la compétition stratégique. La « déclaration d’Amman » comporte aussi une condamnation de l’ingérence étrangère dans les affaires arabes, une condamnation certainement inspirée par l’axe Arabie Saoudite-Egypte. Et qui vise l’Iran, accusé d’exploiter les conflits confessionnels qui déchirent le Moyen-Orient, même si dans la région, se télescopent toutes les ambitions géostratégiques.
Les pays de la ligue arabe n’ont pas manqué de s’amarrer à nouveau à la question palestinienne remise à l’ordre du jour par l’avènement de l’administration Trump, par le reprise de la colonisation israélienne et par la rencontre prochaine entre Mahmoud Abbès et le nouveau président des Etats Unis.
Les sommets arabes ont ceci de permanent: ils abordent toujours la situation du monde dit arabe comme celle d’un monde homogène perturbé par des interventions exogènes; il n’est jamais question, pour ces régimes archaïques et historiquement anachroniques pour la plupart, d’une introspection de l’état politique de chacun d’eux.
Leur ligue même est un simple appareil de défense solidaire. Son existence a une finalité strictement syndicale et n’autorise aucune concertation sur l’état politique, voire sur l’âge historique, de chacun des régimes qui la forment. Cette ligue, parce qu’elle gère la solidarité conservatrice des dictatures « arabes », constitue un handicap institutionnel contre le progrès dans les pays concernés.
Mustapha Hamouche
Méditerranée
Les présidents et monarques réunies à Sweimeh, sur le bord de la mer Morte, se sont séparés sur une déclaration de principe reprenant leurs incantations sur une « solution politique » en Syrie, la nécessité de préserver « l’unité et la stabilité » de l’Irak et de réaliser la « réconciliation nationale » en Libye.
Dans une région livrée à la compétition stratégique. La « déclaration d’Amman » comporte aussi une condamnation de l’ingérence étrangère dans les affaires arabes, une condamnation certainement inspirée par l’axe Arabie Saoudite-Egypte. Et qui vise l’Iran, accusé d’exploiter les conflits confessionnels qui déchirent le Moyen-Orient, même si dans la région, se télescopent toutes les ambitions géostratégiques.
Les pays de la ligue arabe n’ont pas manqué de s’amarrer à nouveau à la question palestinienne remise à l’ordre du jour par l’avènement de l’administration Trump, par le reprise de la colonisation israélienne et par la rencontre prochaine entre Mahmoud Abbès et le nouveau président des Etats Unis.
Les sommets arabes ont ceci de permanent: ils abordent toujours la situation du monde dit arabe comme celle d’un monde homogène perturbé par des interventions exogènes; il n’est jamais question, pour ces régimes archaïques et historiquement anachroniques pour la plupart, d’une introspection de l’état politique de chacun d’eux.
Leur ligue même est un simple appareil de défense solidaire. Son existence a une finalité strictement syndicale et n’autorise aucune concertation sur l’état politique, voire sur l’âge historique, de chacun des régimes qui la forment. Cette ligue, parce qu’elle gère la solidarité conservatrice des dictatures « arabes », constitue un handicap institutionnel contre le progrès dans les pays concernés.
Mustapha Hamouche
Méditerranée
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