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Gibraltar : le torchon brûle entre Madrid et Londres

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  • Gibraltar : le torchon brûle entre Madrid et Londres

    En raison de la prochaine sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le territoire de 6,5 km2 fait l'objet d'une surenchère hispano-britannique.

    Le minuscule territoire de Gibraltar a toujours été un sujet de tension entre Londres et Madrid. En tout cas depuis trois siècles. Mais, à la veille d'un Brexit dont les contours se précisent de jour en jour, les rôles se sont inversés : au nord de la Manche, on endosse des habits va-t-en-guerre ; au sud des Pyrénées, on adopte une position plutôt flegmatique. « Il y a des gens au Royaume-Uni qui sont en train de perdre leurs nerfs », a déclaré ce lundi matin le ministre des Affaires étrangères Alfonso Dastis, visiblement affecté par la tension diplomatique. « Je les encourage à se calmer. »
    Une référence aux propos intempestifs entendus ce week-end au Royaume-Uni à propos de Gibraltar, colonie britannique de 6,5 km2 accolée à l'extrême sud de la péninsule ibérique, à l'extrémité du détroit homonyme. Un territoire singulier et prospère où le nombre de sociétés est peu ou prou le même que celui de ses habitants – environ 30 000 – et où les particularités juridiques et fiscales contrastent avec la situation de son voisin espagnol. Si Madrid se montre intraitable, le Royaume-Uni pourrait « recourir à la guerre », a dit l'ancien leader conservateur Michael Howard, un peu comme l'avait fait Margaret Thatcher en 1982 en lançant les hostilités contre l'Argentine dans l'affaire des îles Malouines. « Nous protégerons Gibraltar, quelles qu'en soient les conséquences », a renchéri le ministre de la Défense du gouvernement May, Michael Fallon.
    Gibraltar bientôt isolé ?

    Quel est le fond de l'affaire ? Le traité d'Utrecht, en 1713, avait consacré l'appartenance à perpétuité du « Rocher » au Royaume-Uni ; mais une clause précise que, en cas de changement de statut, le territoire doit être rétrocédé à l'Espagne qui, depuis lors, n'a cessé de le revendiquer. Fin 2016, la diplomatie espagnole avait même menacé de « planter son drapeau » au beau milieu de Gibraltar, dont la majorité des habitants ne veulent pas entendre parler d'un rattachement à Madrid. Longtemps, cette dispute bilatérale a été amortie par le fait que le Royaume-Uni et l'Espagne étaient tous deux des États membres de l'Union européenne.

    Mais alors que le Royaume-Uni, puissance tutélaire, sort du club européen, tout change. Gibraltar doit devenir un territoire où les traités communautaires cessent de s'appliquer et où le voisin ibérique redevient gênant, très gênant. Comme à l'époque du dictateur Franco. Madrid peut restreindre la circulation des marchandises et des personnes, voire fermer la frontière. D'où les craintes des autorités de Gibraltar, exprimées par le ministre en chef Fabian Picardo : « Avec le Brexit, l'Espagne risque de se comporter comme un tyran. » Un « tyran » qui imposerait ses vues sur le petit territoire.

    le Point

  • #2
    " l'Espagne qui, depuis lors, n'a cessé de le revendiquer. Fin 2016, la diplomatie espagnole avait même menacé de « planter son drapeau » au beau milieu de Gibraltar"

    Cela rappelle une autre affaire mais laquelle déjà?

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