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Bien entouré à Marrakech, le milliardaire Mo Ibrahim fête les 10 ans de sa fondation

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  • Bien entouré à Marrakech, le milliardaire Mo Ibrahim fête les 10 ans de sa fondation

    ÉVÉNEMENT - Le gotha des affaires et du monde politique s'est réuni vendredi 7 avril à Marrakech pour le lancement en grande pompe du week-end annuel "Ibrahim de la gouvernance", organisé par le milliardaire anglo-soudanais Mo Ibrahim.
    L'homme d'affaires, connu pour l'indice créé à son nom qui classe chaque année les performances des 54 pays d’Afrique en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, fêtait cette année les dix ans de sa fondation.
    L'ancien SG de l'ONU Kofi Annan, le milliardaire nigérian Aliko Dangote, le ministre de l'Industrie Moulay Hafid Elalamy, ou encore le patron de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina étaient présents lors de la soirée inaugurale. Plusieurs artistes africains comme la Marocaine Hindi Zahra et le Sénégalais Youssou N'Dour sont venus détendre l'atmosphère en interprétant quelques tubes sur scène.
    Lors de cette soirée placée sous le thème du "leadership contemporain", l'ancien président allemand Horst Köhler et la Secrétaire générale adjointe de l'ONU, la Nigériane Amina J. Mohammed, se sont exprimés devant un parterre de businessmen, responsables politiques et institutionnels pour expliquer ce qu'est un leader du 21e siècle.
    "On ne naît pas leader, mais c'est une croyance au fond de nous qui nous pousse à nous dépasser", a indiqué Amina J. Mohammed. "Ce qui fait la force d'un bon leader, c'est avant tout la confiance qu'il inspire", a expliqué l'ex chef d'Etat allemand. "Responsables, soyez vrais! Être un dirigeant, c'est avant tout être un être humain", a-t-il lancé.

    Le retour du Maroc à l'UA en toile de fond
    L'organisation de cet événement au Maroc arrive à point nommé pour le royaume, qui a retrouvé depuis peu sa place dans le giron de l'Union africaine et vient de déposer sa candidature pour rejoindre la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
    "Vos assises se tiennent au lendemain du retour historique du royaume au sein de sa famille institutionnelle", a d'ailleurs rappelé le roi Mohammed VI dans un discours lu par son conseiller André Azoulay lors de la soirée d'ouverture de l'événement. "Si les réalités africaines sont différenciées (...) les défis et les ambitions que nous devons affronter sont les mêmes", a souligné le roi. "Unis et solidaires, nous gagnerons la bataille du développement inclusif".
    Un développement du continent qui devra impérativement passer par "le respect de l'Etat de droit, la sécurité des citoyens, le développement équitable, la qualité de la santé et le respect des droits des Africains, indépendamment de leur sexe, leur ethnie, leur religion ou leur orientation sexuelle", a fait valoir Mo Ibrahim.
    L'Afrique doit faire "sortir de l'ombre ses héros"
    Le milliardaire, qui célèbrera bientôt ses 70 ans, a également profité de l'occasion pour rappeler qu'il était indispensable que l'Afrique fasse "sortir de l'ombre ses héros" de la bonne gouvernance et de la lutte anti-corruption pour avancer. "Nous ne connaissons que nos mauvais dirigeants", a-t-il déploré.
    C'est d'ailleurs pour mettre en lumière ces "héros" que la fondation de l'homme d'affaires a lancé en 2006 le prix Mo Ibrahim, qui dote normalement chaque année de 5 millions de dollars et d'une pension annuelle à vie de 200.000 dollars un chef d'Etat africain qui s'est illustré en matière de leadership et de bonne gouvernance.
    Mais aucun lauréat n'a été distingué en 2016 ni en 2015. "Personne ne le méritait", a souligné Mo Ibrahim. Les présidents du Mozambique, du Bostwana et du Cap Vert, présents lors de l'événement, font partie des rares dirigeants africains ayant reçu ce prix.
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