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L’impossible pardon

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  • L’impossible pardon

    La semaine écoulée a été marquée par deux commémorations, au nom de la mémoire et pour la mémoire. Douloureuses certes, mais combien nécessaires et utiles, par temps d’amnésie réconciliatrice bouteflikienne !

    Dix ans ont passé depuis cette horrible journée du 28 janvier 1997 où tombait à son tour sous les balles de la barbarie islamiste, un Grand, un Géant : Abdelhak Benhamouda.

    L’initiateur du CNSA (Comité national de sauvegarde de l’Algérie), l’homme qui ne mâchait pas ses mots, qui ignorait la peur parce qu’il n’était que courage, l’homme qui ne cachait pas son visage comme tant d’autres, lorsque les cameramen de l’ENTV fixaient sur lui leur objectif, disparaissait tragiquement laissant sa famille, mais aussi ses amis, les vrais, ceux qui ont partagé ses combats, convictions et idéaux et sont demeurés fidèles à sa mémoire — terriblement orphelins. Anéantis, nous le fûmes assurément. Comment puiser en nous cette force inébranlable qu’il savait si bien nous insuffler ? Comment continuer sans lui ? Sans doute certains d’entre nous ont pu le faire précisément pour honorer Abdelhak Benhamouda qui avait cette expression qu’il réservait à ceux et celles qui ployaient la tête : “Aroussat garagouze” (marionnettes).

    Dix ans ont passé, et nous n’avons guère besoin de “commémorations officielles” pour évoquer le souvenir de cet homme hors du commun, qu’était le syndicaliste et patriote infatigable, Abdelhak Benhamouda. Autant en effet, l’hommage à lui rendu par son frère dans la presse était émouvant, bouleversant, parce que sincère, sans fioritures, autant la présence d’un homme comme Abdelaziz Belkhadem parmi les compagnons et syndicalistes du défunt à la Maison du peuple, ce 28 janvier 2007, faisait véritablement désordre.

    Au moment où feu Abdelhak Benhamouda rassemblait au sein du CNSA en 1991 celles et ceux qui avaient décidé de s’opposer et de résister aux fossoyeurs de l’Algérie, Abdelaziz Belkhadem s’opposait, quant à lui, à l’arrêt du processus électoral, serrait la main à Anouar Haddam à Rome en 1995 et défend farouchement aujourd’hui le décret présidentiel amnistiant les assassins de Abdelhak Benhamouda et autres victimes, non pas par opportunisme comme on serait tenté de le croire, mais bel et bien en raison de convictions islamistes solidement ancrées chez A. Belkhadem. Qu’ont eu dès lors à partager le républicain Abdelhak Benhamouda et l’islamiste Belkhadem ? Rien absolument rien. Et à la question que pose le frère du chahid Benhamouda : “Le pardon sans justice aurait-il pu être accordé par feu Abdelhak ?” (Lettre publiée dans la presse). La réponse est évidemment non et mille fois non. Qui ne se souvient pas de ces paroles et de la voix pleine de colère de Abdelhak Benhamouda après l’assassinat d’un autre syndicaliste Méziane Belaïd : “Nous n’oublierons pas et vous paierez” ? Abdelhak Benhamouda n’aurait jamais pu se transformer en “réconciliateur” car il n’était pas homme à renier ses convictions.

    Aussi est-ce pour cela que la présence de Abdelaziz Belkhadem à la commémoration du 28 janvier 2007 était un véritable outrage à la mémoire de celui qui a défendu l’Algérie républicaine, en y laissant sa vie. Lorsqu’on reconnaît le “droit” aux islamistes d’avoir tué, violé, décapité, détruit, lorsqu’on les anoblit en leur pardonnant, l’on doit s’abstenir de déposer une gerbe “officielle” à la mémoire des victimes. Je n’entends pas me substituer aux familles de celles-ci, n’étant pas leur porte-parole encore moins une donneuse de leçons.

    Je dis seulement que feu Abdelhak Benhamouda, l’authentique républicain, avait une aversion viscérale pour l’imposture.
    Celle-ci est pire que celle relatée par le quotidien El habar lorsqu’il avait fait état d’une lettre adressée en 2007 par un sénateur du tiers présidentiel, au journaliste Ouartilane, assassiné par l’islamisme en 1993 ! Ou encore l’imposture est pire que cette anecdote que je rapporte dans le seul but de dérider quelque peu le lecteur.

    Il y a à peine deux jours un conseiller à la présidence de la République s’arrête pour me saluer. (C’est important de le préciser car depuis avril 2004 il ne le faisait plus. Serait-ce le signe de... ?) — Comment va votre fils Réda ? me demande-t-il. Je ne corrige pas : Réda étant le deuxième prénom de mon défunt époux. (Mohamed- Réda) Ma réponse : — Cela fait très longtemps que je n’ai plus de ses nouvelles ! — Pourquoi n’iriez-vous pas lui rendre visite ? De plus en plus génial non ? Ma réponse : — Lorsque Dieu le décidera je lui rendrai visite et prendrai bien entendu de ses nouvelles. “ Koulchi belmektoub”, rétorque-t-il. Qui dit mieux ?

    Que ce monsieur qui se reconnaîtra se rassure : mon fils Khalid, après avoir fui le GIA, est rentré définitivement en Algérie en 1997 et vit dans son pays. Etait-il obligé de s’arrêter pour me saluer et de se lancer dans ce méli-mélo inutile ? Certainement pas. Face à ces indifférents qui ont laissé passer la tempête et aux réconciliateurs-imposteurs cautionnant la barbarie terroriste, Abdelhak Benhamouda, le républicain, leur aurait ordonné de se taire. A présent qu’il ne les dérange plus, la pire des souffrances est celle de voir le mensonge et la fourberie lui rendre hommage pour mieux l’enterrer.

    Dans nos cœurs, dans nos mémoires de républicains fidèles à sa mémoire, l’ami, le frère, Abdelhak demeurera vivant, aujourd’hui et demain. Et nous n’avons guère besoin de cérémonies “officielles” pour nous souvenir de lui. L’autre commémoration a eu pour lieu, le boulevard Amirouche là où le 30 janvier 1995 eut lieu un attentat à la bombe revendiqué par Anouar Haddam de “sa” lointaine Amérique lorsque les plus hautes autorités de ce pays le qualifiaient “d’interlocuteur valable”. C’était évidemment avant le 11 septembre 2001.

    Que des policiers avec d’autres familles de victimes civiles aient entendu marquer une halte et rappeler à ceux qui auraient déjà oublié, l’horrible carnage du boulevard. Amirouche, le souvenir des morts et des rescapés — dont beaucoup handicapés — n’est pas un événement banal. Cela signifie clairement que “réconciliation,” “pardon”, “amnistie” ont pour synonymes : impossible - chimère - inadmissible - incompatible - inconciliable - insensé - vain.

    Cela signifie surtout que le pardon sans devoir de justice engendre la haine et seulement la haine. Eux ont décidé de trahir la mémoire des républicains, nous, nous n’avons qu’un devoir : ne jamais oublier, ne jamais pardonner. Jamais.

    Par Leila Aslaoui-Le soir

  • #2
    Au moment où feu Abdelhak Benhamouda rassemblait au sein du CNSA en 1991 celles et ceux qui avaient décidé de s’opposer et de résister aux fossoyeurs de l’Algérie, Abdelaziz Belkhadem s’opposait, quant à lui, à l’arrêt du processus électoral, serrait la main à Anouar Haddam à Rome en 1995 et défend farouchement aujourd’hui le décret présidentiel amnistiant les assassins de Abdelhak Benhamouda et autres victimes, non pas par opportunisme comme on serait tenté de le croire, mais bel et bien en raison de convictions islamistes solidement ancrées chez A. Belkhadem. Qu’ont eu dès lors à partager le républicain Abdelhak Benhamouda et l’islamiste Belkhadem ? Rien absolument rien. Et à la question que pose le frère du chahid Benhamouda : “Le pardon sans justice aurait-il pu être accordé par feu Abdelhak ?” (Lettre publiée dans la presse). La réponse est évidemment non et mille fois non. Qui ne se souvient pas de ces paroles et de la voix pleine de colère de Abdelhak Benhamouda après l’assassinat d’un autre syndicaliste Méziane Belaïd : “Nous n’oublierons pas et vous paierez” ? Abdelhak Benhamouda n’aurait jamais pu se transformer en “réconciliateur” car il n’était pas homme à renier ses convictions.

    Aussi est-ce pour cela que la présence de Abdelaziz Belkhadem à la commémoration du 28 janvier 2007 était un véritable outrage à la mémoire de celui qui a défendu l’Algérie républicaine, en y laissant sa vie. Lorsqu’on reconnaît le “droit” aux islamistes d’avoir tué, violé, décapité, détruit, lorsqu’on les anoblit en leur pardonnant, l’on doit s’abstenir de déposer une gerbe “officielle” à la mémoire des victimes. Je n’entends pas me substituer aux familles de celles-ci, n’étant pas leur porte-parole encore moins une donneuse de leçons

    Ca y est les journalistes commencent à oser dire qui est Belkhadem. C'est un pas.........car nos jeunes ne le savaient pas. Quand je pense qu'il est berbère
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      qui a tué le defunt Benhamouda ?

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      • #4
        Far

        L'état dit le GIA.... C'était un proche de Zeroual et il montait un nouveau parti quand il a été assassiné ce n'était pas la 1ère fois qu'il était victime d'une agression mais à chaque fois il s'en était sorti sauf cette fois là où ils sont venus avec des kalachnikovs.....
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          Sacré Bled va !

          Entre ceux qu'on a liquidé et ceux qui ont foutu le camp, pas étonnant que le pays soit exangue aujourd'hui ........... malgré ses richesses, réservées à quelques caciques !!!
          Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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          • #6
            L'état dit le GIA...
            Je vois je vois...
            et défend farouchement aujourd’hui le décret présidentiel amnistiant les assassins de Abdelhak Benhamouda et autres victimes, non pas par opportunisme comme on serait tenté de le croire, mais bel et bien en raison de convictions islamistes solidement ancrées chez A. Belkhadem. Qu’ont eu dès lors à partager le républicain Abdelhak Benhamouda et l’islamiste Belkhadem ?
            et je vois aussi que la journaliste du soir part en délire (sous l'effet de l'émotion apparament)

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            • #7
              Far

              Non il dit vrai Belkhadem est effectivement un ancien islamiste......
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                Far Solitaire s'il te plait tais toi, on ne sait pas qui a tue Benhamouda ellah yerhamou et ceci devrait etre une indication qu'on ne veut pas qu'on le sache, ca fait dix ans quand meme, et le comble c'est qu'au journal tv et la radio on essaye toujours de passer l'anivaisaire de sa mort sous silence. Les laches.

                Et c'est vraie que Belkhadem est un islamiste et l'a toujours ete, il etait contre l'arret du processus electorale, il etait contre l'arrestation de Madani et Belhadj, c'est un traitre de la nation, et aujourdhui il est premier ministre!

                Morjane je te remercie pour avoir poster cet article, quoi que je ne supporte pas Leila aslawi non plus, les opportunistes ma bqaw ghir houma.
                Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort.
                Beaumarchais

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                • #9
                  Far Solitaire s'il te plait tais toi
                  T'es qui toi Dieu le père ?

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                  • #10
                    Et c'est vraie que Belkhadem est un islamiste et l'a toujours ete, il etait contre l'arret du processus electorale,
                    Oui et beaucoup d'autre presonalités politiques comme Ayt Ahmed, traitre aussi ?!

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                    • #11
                      non je suis le saint esprit.
                      Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort.
                      Beaumarchais

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                      • #12
                        Absolument. Ait Ahmed et compagnie, tout ceux et celles qui ont participer a la fourberie de saint edgidio par la meme occasion, bref la plus part de ceux qui sont toujours en vie, car vois tu, les vertueux tel que Benhamouda ellah yerhmou on les a eliminer.
                        Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort.
                        Beaumarchais

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                        • #13
                          les vertueux tel que Benhamouda ellah yerhmou on les a eliminer.
                          Comme Boudiaf

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                          • #14
                            On est d'accord alors.
                            Prouver que j'ai raison serait accorder que je puis avoir tort.
                            Beaumarchais

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                            • #15
                              l'histoire est en marche...hier ce n'est pas aujourd hui....
                              « Puis-je rendre ma vie
                              Semblable à une flûte de roseau
                              Simple et droite
                              Et toute remplie de musique »

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