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Comment des tirs de missiles en Syrie profitent à la Banque nationale suisse

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  • Comment des tirs de missiles en Syrie profitent à la Banque nationale suisse

    Les tirs de missiles Tomahawk jeudi en Syrie ont fait bondir l'action de Raytheon, la société américaine qui les produit. La hausse a bénéficié à la Banque nationale suisse (BNS), détentrice de plus de 930'000 titres du groupe.
    Jeudi soir, les Etats-Unis ont lancé 59 missiles de type Tomahawk sur une base aérienne du régime syrien, faisant une dizaine de morts. A la suite de ces frappes, l'action de Raytheon est passée de 150,75 dollars, lors de la fermeture jeudi soir, à 155,2 dollars vendredi matin.

    Selon les chiffres fournis au gendarme boursier américain à la fin 2016, la BNS détient 933'745 actions du fabricant américain de missiles. La valeur de ses titres, pour autant que leur nombre soit resté le même, a donc bondi de plus de 4 millions de dollars dans la nuit de jeudi à vendredi, pour s'établir à environ 145 millions de dollars.

    La BNS doit se donner un cadre très strict du point de vue éthique, notamment concernant l'industrie de l'armement
    Carlo Sommaruga (PS/GE)

    Raytheon n'est pas une exception dans le vaste porte-feuille de la BNS, qui contient au total pour plus de 63 milliards de dollars en actions américaines. La Banque nationale détient des parts d'autres fabricants d'armes, comme Northrop Gumnman (133 millions de dollars), United Technologies (242 millions) et l'israélien Elbit (13,9 millions), toujours selon le gendarme de la bourse américaine.

    "Je suis très déçu de la situation actuelle et je pense que beaucoup de citoyens doivent être choqués", déclare à la RTS le conseiller national Carlo Sommaruga (PS/GE). "La BNS doit se donner un cadre très strict du point de vue éthique, notamment concernant l'industrie de l'armement, l'industrie polluante et les entreprises qui présentent des risques majeurs."

    Gestion "passive"

    Actuellement, la BNS évite les actions de banques, face aux risques de conflits d'intérêts, et compte trois critères éthiques. "Nous renonçons à investir dans des entreprises qui produisent des armes condamnées sur le plan international, qui violent massivement des droits humains fondamentaux ou qui causent de manière systématique de graves dommages à l’environnement", explique l'institut.

    Concernant Raytheon, dont les missiles ne contreviennent apparemment pas aux critères de la BNS, l'établissement refuse de commenter ses investissements. La Banque nationale explique seulement constituer son portefeuille d'actions de manière "passive", en ne procédant pas à une sélection de titres, mais en "reproduisant la composition d'un ensemble d'indices de marché."

    Réponse politique?

    "Si la BNS ne procède pas à des investissements responsables et reste incapable de se donner un cadre plus restrictif, ce sera aux politiques de le faire", poursuit Carlo Sommaruga. Le Genevois rappelle que la mission de l'institut n'est pas "d'engranger des bénéfices à tout prix, mais d'assurer la stabilité monétaire de la Suisse".

    La semaine dernière, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) a annoncé lancer une initiative visant à interdire les investissements dans l'industrie d'armement.
    RTS

  • #2
    Les guerres augmentent le business des multinationales de l'armement

    Commentaire


    • #3
      Les guerres augmentent le business des multinationales de l'armement
      Et des exportateurs de petrole...

      Commentaire


      • #4
        honteux

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        • #5
          http://www.20min.ch/dyim/a27d11/M600...topelement.jpg

          «Ils ne me croient pas quand je dis que c’est moi»
          A 86 ans, spray en main, une dame a crié sa colère contre le financement de la guerre. La police l’a embarquée.

          Louise Schneider n’a pas froid aux yeux. Elle sort sa bonbonne de peinture de son sac à dos et trace en lettres rouges sur le mur de la Banque nationale suisse (BNS): «L’argent pour les armes tue.»
          Des agents de police cherchent alors rapidement à connaître le responsable du graffiti. La quasi-nonagénaire va donc se dénoncer et échange quelques mots avec eux, avant de se retourner, hilare, et de lancer à la foule: «Ils ne me croient pas quand je leur dis que c’est moi!» Finalement, les forces de l’ordre l’accompagnent vers le fourgon qui l’emmènera au poste.

          Le slogan qu’elle a tagué fait référence à l’initiative du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), qui lançait hier sa récolte de signatures. Louise Schneider s’engage fermement pour ce combat: «Je me suis toujours levée contre la guerre et la pauvreté, mais rien ne changera tant qu’il y aura des armes, explique la militante.

          Notre argent ne doit en aucun cas finir dans les poches des producteurs d’armement, poursuit la vieille dame. J’ai été élevée dans la paix.»

          «Je trouve son courage incroyable», se réjouit Lewin Lempert, du GSsA. Pour saluer son action, le groupement envisage de lancer un financement participatif afin de payer l’amende de Louise Schneider, si elle en reçoit une. «Que vaut un peu de couleur par rapport à une vie humaine?» ajoute l’ancien conseiller national et cofondateur du GSsA, Josef Lang.

          Pourtant, quelques heures après, le graffiti de la militante avait déjà disparu.

          (asc/rmf)

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