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Par Jamal Amiar
Jeudi 13 avril 2017 à 09h10
A la veille de l’ouverture du 4e salon de la sous-traitance automobile ce 26 avril à Tanger, le président du collège Industrie de l’AMICA Tajeddine Bennis indique que “le chiffre d’affaires du secteur devrait atteindre plus de 100 MMDH en 2020“.
Les objectifs commerciaux et industriels des intervenants du secteur consistent à accroître le taux d’intégration des véhicules fabriqués au Maroc ainsi que les volumes de livraison aux usines, européennes essentiellement.
En 2015, Ford a ouvert un bureau à Tanger et réalisé plus de 200 millions d’euros d’achats l’an passé. En 2016, Seat (Groupe Volkswagen) a également ouvert son bureau d’achats. Des usines russes, indiennes, colombiennes ou brésiliennes sont aussi livrées en composants fabriqués au Maroc.
Davantage d’intégration industrielle et d’export
Pour ce qui est du taux d’intégration des véhicules montés à la SOMACA à Casablanca et à Renault Tanger-Méditerranée, l’objectif est de passer d’un taux d’intégration de 35 à 65% d’ici 2020.
Renault s’est engagé en ce sens en avril 2016 à échéance 2023. Peugeot qui démarre sa production à Kénitra en 2019 devrait atteindre les 65% grâce à la fabrication de moteurs au Maroc. Peugeot vise 90.000 unités produites la première année pour une capacité installée de 200.000 véhicules.
“Le secteur automobile a représenté 59 MMDH de chiffre d’affaires en 2016, en ligne avec l’objectif de 100 MMDH en 2020“estime M. Bennis.
Le secteur de la sous-traitance représente 10% du chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur. Ses principaux clients sont Renault, Ford, Seat et 20 usines de montage automobile situées principalement dans la péninsule ibérique.
La venue de Peugeot au Maroc a d’ores et déjà ouvert aux sous-traitants marocains des marchés de Peugeot en Europe, dont son usine de Vigo. Depuis mars dernier, une liaison maritime directe relie Tanger Med au port galicien.
Depuis 2012-2013, les industriels du secteur automobile s’attachent à développer méthodiquement plusieurs écosystèmes autour du secteur automobile. Cela a commencé par celui du câblage, puis le métal-emboutissage, les systèmes intérieurs, les batteries et les groupes motopropulseurs (moteur, transmission, arbres de transmission).
Pour compléter l’écosystème automobile, des fabricants de boîtes à vitesses manuelles ainsi qu’un fabricant de pneumatiques restent à séduire. Une usine de pneus est rentable à partir de 10 millions de pièces par an. Le Maroc, en incluant Renault aujourd’hui, Peugeot en 2019 et le parc roulant actuel se situe encore à des besoins de huit millions de pneus par an.
Plus d’usines et une plateforme logistique
Pour les pouvoirs publics et les industriels, l’enjeu est de passer de 170 sites de production en 2015 à 250 en 2020; et de 85.000 emplois à 175.000; et d’un chiffre d’affaires de 50 MMDH à 100 MMDH et une capacité de production engagée qui passerait de 400.000 véhicules actuellement à un million d’unités en 2020.
Au vu des chiffres de la mi-2017 et malgré le démarrage de Peugeot prévu en janvier 2019, l’objectif du million de voitures produites au Maroc représente un challenge.
Intervenant lors de la conférence ce mercredi, le DG Maroc de Yazaki, Rédouane Khribech a indiqué que “les contacts pour la venue d’un troisième constructeur sont prometteurs mais ce ne sera pas pour 2017“.
Lui-même DG de SNOP (Emboutissage) et plus récemment également de la SMOM, filiale spécialisée dans l’outillage automobile installée à Tanger, Tajeddine Bennis est optimiste. “De tous les sous-traitants qui se sont installés au Maroc, a-t-il souligné, aucun n’a fermé et plusieurs ont multiplié extensions et nouvelles unités“, citant Yazaki, Delphi, Sumitomo, Valeo, Lear, la SNOP qu’il dirige depuis sa création.
La fin de cette année 2017 devrait voir la mise en service de l’APL ou Automotive Platform Logistics à la TAC. Projet mis sur la table en 2015 et remanié pour répondre aux besoins évolutifs du secteur, l’APL gérera les flux entre sous-traitants et constructeurs automobiles situés au Maroc et à l’extérieur.
Organisé en partenariat avec TMSA, le 4e salon de la sous-traitance se tient pour la première fois sur le site de la zone industrielle de Melloussa près de Tanger Med. L’occasion pour la filiale Tanger Med Zones de montrer son infrastructure d’accueil.
L’événement devrait drainer plus de 280 entreprises cette année contre 200 en 2015 et 150 en 2014. Cette édition s’étend sur 6.000 m² et plus de 4.500 visiteurs sont attendus. Ce mercredi 12 avril, la presse était invitée à Tanger pour un dernier point avant l’ouverture du salon dans deux semaines.
Cette année, le GIMAS a été invité à participer au rendez-vous industriel. “Le groupement professionnel des industries aéronautiques sera représenté par une vingtaine de sociétés“, indique M. Bennis à Médias24. La fédération des industries métallurgiques FIMME et celle des industries électriques FENELEC seront également représentées. Plusieurs chambres de commerce étrangères établies au Maroc auront également des stands dédiés.
Jeudi 13 avril 2017 à 09h10
A la veille de l’ouverture du 4e salon de la sous-traitance automobile ce 26 avril à Tanger, le président du collège Industrie de l’AMICA Tajeddine Bennis indique que “le chiffre d’affaires du secteur devrait atteindre plus de 100 MMDH en 2020“.
Les objectifs commerciaux et industriels des intervenants du secteur consistent à accroître le taux d’intégration des véhicules fabriqués au Maroc ainsi que les volumes de livraison aux usines, européennes essentiellement.
En 2015, Ford a ouvert un bureau à Tanger et réalisé plus de 200 millions d’euros d’achats l’an passé. En 2016, Seat (Groupe Volkswagen) a également ouvert son bureau d’achats. Des usines russes, indiennes, colombiennes ou brésiliennes sont aussi livrées en composants fabriqués au Maroc.
Davantage d’intégration industrielle et d’export
Pour ce qui est du taux d’intégration des véhicules montés à la SOMACA à Casablanca et à Renault Tanger-Méditerranée, l’objectif est de passer d’un taux d’intégration de 35 à 65% d’ici 2020.
Renault s’est engagé en ce sens en avril 2016 à échéance 2023. Peugeot qui démarre sa production à Kénitra en 2019 devrait atteindre les 65% grâce à la fabrication de moteurs au Maroc. Peugeot vise 90.000 unités produites la première année pour une capacité installée de 200.000 véhicules.
“Le secteur automobile a représenté 59 MMDH de chiffre d’affaires en 2016, en ligne avec l’objectif de 100 MMDH en 2020“estime M. Bennis.
Le secteur de la sous-traitance représente 10% du chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur. Ses principaux clients sont Renault, Ford, Seat et 20 usines de montage automobile situées principalement dans la péninsule ibérique.
La venue de Peugeot au Maroc a d’ores et déjà ouvert aux sous-traitants marocains des marchés de Peugeot en Europe, dont son usine de Vigo. Depuis mars dernier, une liaison maritime directe relie Tanger Med au port galicien.
Depuis 2012-2013, les industriels du secteur automobile s’attachent à développer méthodiquement plusieurs écosystèmes autour du secteur automobile. Cela a commencé par celui du câblage, puis le métal-emboutissage, les systèmes intérieurs, les batteries et les groupes motopropulseurs (moteur, transmission, arbres de transmission).
Pour compléter l’écosystème automobile, des fabricants de boîtes à vitesses manuelles ainsi qu’un fabricant de pneumatiques restent à séduire. Une usine de pneus est rentable à partir de 10 millions de pièces par an. Le Maroc, en incluant Renault aujourd’hui, Peugeot en 2019 et le parc roulant actuel se situe encore à des besoins de huit millions de pneus par an.
Plus d’usines et une plateforme logistique
Pour les pouvoirs publics et les industriels, l’enjeu est de passer de 170 sites de production en 2015 à 250 en 2020; et de 85.000 emplois à 175.000; et d’un chiffre d’affaires de 50 MMDH à 100 MMDH et une capacité de production engagée qui passerait de 400.000 véhicules actuellement à un million d’unités en 2020.
Au vu des chiffres de la mi-2017 et malgré le démarrage de Peugeot prévu en janvier 2019, l’objectif du million de voitures produites au Maroc représente un challenge.
Intervenant lors de la conférence ce mercredi, le DG Maroc de Yazaki, Rédouane Khribech a indiqué que “les contacts pour la venue d’un troisième constructeur sont prometteurs mais ce ne sera pas pour 2017“.
Lui-même DG de SNOP (Emboutissage) et plus récemment également de la SMOM, filiale spécialisée dans l’outillage automobile installée à Tanger, Tajeddine Bennis est optimiste. “De tous les sous-traitants qui se sont installés au Maroc, a-t-il souligné, aucun n’a fermé et plusieurs ont multiplié extensions et nouvelles unités“, citant Yazaki, Delphi, Sumitomo, Valeo, Lear, la SNOP qu’il dirige depuis sa création.
La fin de cette année 2017 devrait voir la mise en service de l’APL ou Automotive Platform Logistics à la TAC. Projet mis sur la table en 2015 et remanié pour répondre aux besoins évolutifs du secteur, l’APL gérera les flux entre sous-traitants et constructeurs automobiles situés au Maroc et à l’extérieur.
Organisé en partenariat avec TMSA, le 4e salon de la sous-traitance se tient pour la première fois sur le site de la zone industrielle de Melloussa près de Tanger Med. L’occasion pour la filiale Tanger Med Zones de montrer son infrastructure d’accueil.
L’événement devrait drainer plus de 280 entreprises cette année contre 200 en 2015 et 150 en 2014. Cette édition s’étend sur 6.000 m² et plus de 4.500 visiteurs sont attendus. Ce mercredi 12 avril, la presse était invitée à Tanger pour un dernier point avant l’ouverture du salon dans deux semaines.
Cette année, le GIMAS a été invité à participer au rendez-vous industriel. “Le groupement professionnel des industries aéronautiques sera représenté par une vingtaine de sociétés“, indique M. Bennis à Médias24. La fédération des industries métallurgiques FIMME et celle des industries électriques FENELEC seront également représentées. Plusieurs chambres de commerce étrangères établies au Maroc auront également des stands dédiés.
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