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Ce que disait le projet de résolution occidental sur la Syrie

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  • Ce que disait le projet de résolution occidental sur la Syrie

    Pour avoir fait usage de son droit de veto contre le projet de résolution soumis au Conseil de sécurité par ses membres permanents occidentaux visant la constitution d'une commission d'enquête internationale sur les faits tragiques mais troubles survenus dans la province d'Idleb imputés au régime syrien par l'opposition armée et ses parrains étrangers, la Russie a déchaîné contre elle une hystérique campagne de dénigrement et d'accusations censée établir qu'elle s'est opposée à la manifestation de la vérité qui serait que la responsabilité de son allié syrien serait irréfutable.

    Il faut d'abord préciser aux lecteurs que la Russie a été la première à demander la constitution d'une telle commission en réplique à l'accusation proférée contre le régime et contre elle-même aussitôt survenu le tragique évènement dont la région d'Idleb a été le théâtre.

    Le sachant, ils peuvent s'interroger alors sur le pourquoi de la position russe sur un projet de résolution qui lui aurait en apparence donné satisfaction sur sa demande. Ce que la propagande des Occidentaux initiateurs du projet de résolution se garde de révéler à l'opinion internationale est qu'il a été rédigé avec l'apriori que la culpabilité du régime est avérée. Partant de cet apriori, ses auteurs ont soumis le régime à des exigences unilatérales et prévu que son refus de s'y conformer autoriserait l'usage de la force armée internationale contre lui.

    Des dispositions qui rappellent le scénario diplomatico-juridique qui a permis aux Occidentaux d'entreprendre leur intervention militaire en Lybie contre Kadhafi et son régime en les interprétant à leur convenance. D'ailleurs, l'on fera remarquer qu'en l'occurrence de l'évènement syrien ils n'ont même pas attendu que le Conseil de sécurité statue pour entreprendre une opération de « représailles » contre le régime syrien. Moscou ne s'oppose pas au principe d'une enquête internationale mais exige qu'il soit clairement stipulé qu'elle soit menée en toute indépendance et par des acteurs internationaux à l'impartialité établie leur permettant de ne pas s'en tenir à la feuille de route que les Occidentaux ont préalablement établie à leur mission d'enquête. En présentant leur projet de résolution, les Occidentaux savaient par avance qu'ils provoqueraient le veto russe car ne garantissant ni l'indépendance ni l'impartialité de l'enquête projetée. Leur initiative n'a eu pour objectif que d'enfumer l'opinion internationale et l'inciter à faire chorus à la campagne anti-russe cherchant la diabolisation du rôle de Moscou dans le conflit syrien.

    Enquête ou pas enquête, les Occidentaux prétendent tout de même détenir les preuves inattaquables que le gazage de la population civile aux environs d'Idleb est l'œuvre de l'aviation du régime. Pourquoi alors ne pas les avoir rendues publiques et se contenter d'exhiber des montages ou de relayer des « témoignages » dont les sources sont toutes dans le camp de la rébellion anti-régime. Face à l'hystérique et cynique opération diplomatico-médiatique à laquelle l'Occident se livre pour tenter de rendre possible et « légitime » son intervention militaire directe en Syrie, il ne faut surtout pas se laisser aller à l'amnésie et donc avoir présent à l'esprit qu'à chaque fois qu'il s'est lancé dans une aventure du genre, il s'est cyniquement donné des prétextes qui n'ont eu de réalité que des mensonges dont le sinistre résultat en a été des tragédies humaines incommensurables, la destruction froidement réalisée de nation et d'Etat et l'émergence de forces monstrueuses se nourrissant du chaos ainsi provoqué. C'est ce qui est une nouvelle fois à l'œuvre voulu et entrepris en Syrie par ce même Occident au nom du prétendu droit de défense des populations.

    Kharoubi Habib

    Quotidien d'Oran
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