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L’Arabie saoudite se convertit à l’énergie verte.

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  • L’Arabie saoudite se convertit à l’énergie verte.

    Riyad affiche l’objectif de produire 10 % de son électricité à partir de sources d’énergies renouvelables en 2023, mais aussi exporter des technologies.

    C’est l’écologie au pays de l’or noir, le soleil et le vent au secours des rois du pétrole. Dans le grand chantier destiné à diversifier son secteur énergétique, et plus largement son économie, l’Arabie saoudite affiche désormais un objectif proprement révolutionnaire : produire 10 % de son électricité à partir de sources d’énergies renouvelables en 2023, mais aussi exporter des technologies. Lors d’un forum sur l’investissement dans les énergies renouvelables, organisé à Riyad, lundi 17 avril, Khaled Al-Faleh, le ministre de l’énergie saoudien, a annoncé « trente projets » d’une capacité totale de 10 000 mégawatts (MW) d’énergies propres. Un premier pas considérable pour le royaume, dont toute l’électricité est encore fournie par des centrales au pétrole et au gaz.

    « Nous voulons que le royaume devienne à moyen terme un pays qui développe, fabrique et exporte des technologies avancées de production d’énergies renouvelables », a précisé M. Al-Faleh, en annonçant que l’investissement pourrait atteindre 50 milliards de dollars (47 milliards d’euros). Le ministre a donné le coup d’envoi d’un appel d’offres pour la première centrale solaire de 300 MW et d’un parc éolien de 400 MW. Il sera ouvert aux entreprises étrangères, qui pourront détenir et exploiter ces centrales. Une « transformation » aussi profonde que celle qu’avait entraînée la découverte de colossales réserves de brut dans les années 1930, a laissé entendre M. Al-Faleh.

    Et aussi vitale. Dans cette économie malade de son addiction aux hydrocarbures, la réforme du secteur énergétique est la mère de toutes les batailles. Celle qui permettra de dire si la stratégie Vision 2030, lancée en 2016 par le puissant vice-prince héritier, Mohammed Ben Salman, est bien sur les rails. Elle passe par une autre « révolution » : l’introduction en Bourse de la compagnie nationale Saudi Aramco, avec la mise sur le marché de 5 % de son capital, la plus grosse opération jamais réalisée (100 milliards de dollars). Plus prudent en raison des enjeux financiers, technologiques et industriels, M. Al-Faleh n’a fait que confirmer l’intérêt de son pays pour le nucléaire, un marché (2 800 MW au départ) où se pressent déjà Français (EDF-Areva), Russes (Rosatom) et Coréens (Kepco).

    Dans un monde où le prix du baril est retombé à 50 dollars, les dirigeants du premier pays exportateur de brut jugent désormais urgent de freiner la consommation locale : elle absorbe déjà un baril produit sur quatre (soit 2,5 millions par jour) et s’accompagne de subventions ruineuses pour les finances publiques, même si elles ont été réduites depuis 2015. Ils redoutent aussi qu’à plus long terme les dégâts causés par le réchauffement de la planète accélèrent la fin de l’or noir, au moins la baisse de sa demande. A Riyad comme à Abou Dhabi et Koweït, la volonté de sortir du « tout pétrole » semble bel et bien à l’œuvre.

    Par Jean-Michel Bezat
    Le Monde
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    mais aussi exporter des technologies.
    l'Allemagne, la Finlande le Portugal la Californie et d'autres n'ont qu'à bien se tenir...

    Commentaire

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