Adresse à M. Bergamini, ambassadeur de l'UE en Tunisie: Au nom de ma patrie, je pose la candidature de la Tunisie à l'UE!
La Tunisie étant à la croisée de sa destinée, elle se doit d'exiger le soutien qu'elle mérite de son plus intime partenaire pour sauver son exception menacée par de faux patriotes qui cherchent à la détourner de la fatalité de son adhésion de l'Europe dont elle dépend déjà, mais à son détriment.
Il n'est plus de doutes, la Tunisie court le risque de connaître le sort du voisin libyen; des supposés patriotes creusent la tombe de l'État mis en place par Bourguiba. Certes, il fut autoritaire et a commis pas mal d'injustices, mais il ne fut pas aussi dogmatique et manichéen que celui qu'on prépare au nom d'une foi qu'on viole allègrement.
Aujourd'hui, la Tunisie est sur la voie de la Turquie qui lui balise le terrain en quelque sorte, M. Erdogan n'étant que le disciple de M. Ghannouchi. Or, la Turquie, malgré ses turpitudes en termes de démocratie et d'humanisme, a pu obtenir de l'UE et l'ouverture de négociations préliminaires à une future adhésion et l'acceptation du principe de libre circulation de ses ressortissants.
C'est au plus proche Européen des réalités tunisiennes, son ambassadeur sur le terrain même où se joue l'histoire, que j'ose prendre cette initiative que seule dicte ma conscience en impératif catégorique du moment et qu'impose le sens de l'histoire.
La Tunisie est en grave péril; rien ne la sauvera que son articulation le plus vite à un système de droit ayant fait ses preuves. Le seul opérationnel est l'UE, existant à ses frontières qui plus est, et dont elle dépend déjà à la fois structurellement et informellement.
Hier, dans des conditions moins graves, le roi du Maroc a su dépasser le conformisme logique pour faire un pareil geste, obtenant un statut privilégié en Europe pour son royaume. Or, la situation actuelle de la Tunisie est bien plus grave que celle du Maroc de ce temps-là, et ce que lui propose l'Europe est notoirement insuffisant.
Farhat Othman, juriste, politiste, chercheur en sociologie et ancien diplomate; in Al Huffington
La Tunisie étant à la croisée de sa destinée, elle se doit d'exiger le soutien qu'elle mérite de son plus intime partenaire pour sauver son exception menacée par de faux patriotes qui cherchent à la détourner de la fatalité de son adhésion de l'Europe dont elle dépend déjà, mais à son détriment.
Il n'est plus de doutes, la Tunisie court le risque de connaître le sort du voisin libyen; des supposés patriotes creusent la tombe de l'État mis en place par Bourguiba. Certes, il fut autoritaire et a commis pas mal d'injustices, mais il ne fut pas aussi dogmatique et manichéen que celui qu'on prépare au nom d'une foi qu'on viole allègrement.
Aujourd'hui, la Tunisie est sur la voie de la Turquie qui lui balise le terrain en quelque sorte, M. Erdogan n'étant que le disciple de M. Ghannouchi. Or, la Turquie, malgré ses turpitudes en termes de démocratie et d'humanisme, a pu obtenir de l'UE et l'ouverture de négociations préliminaires à une future adhésion et l'acceptation du principe de libre circulation de ses ressortissants.
C'est au plus proche Européen des réalités tunisiennes, son ambassadeur sur le terrain même où se joue l'histoire, que j'ose prendre cette initiative que seule dicte ma conscience en impératif catégorique du moment et qu'impose le sens de l'histoire.
La Tunisie est en grave péril; rien ne la sauvera que son articulation le plus vite à un système de droit ayant fait ses preuves. Le seul opérationnel est l'UE, existant à ses frontières qui plus est, et dont elle dépend déjà à la fois structurellement et informellement.
Hier, dans des conditions moins graves, le roi du Maroc a su dépasser le conformisme logique pour faire un pareil geste, obtenant un statut privilégié en Europe pour son royaume. Or, la situation actuelle de la Tunisie est bien plus grave que celle du Maroc de ce temps-là, et ce que lui propose l'Europe est notoirement insuffisant.
Farhat Othman, juriste, politiste, chercheur en sociologie et ancien diplomate; in Al Huffington
Commentaire