Pourcentage de la zakate obligatoire à partir du Coran

[babeloued]

Certains disent qu'il n y a rien dans le Coran pour élaborer des méthodes pour calculer la zakate obligatoire.

Un grande partie des versets du Coran abordent la question de la zakate de manière qualitative mais il en existe quelqu'un qui abordent la question de manière quantitative.

J'ouvre ce topic pour aborder l'aspect quantitatif disponible à partir du Coran.

In Shaa Allah je ferai d'autres posts plus-tard en fonction du temps disponible pour développer le sujet.

[babeloued]

Verset numéro 1

Le premier verset qui présente un aspect quantitatif est:

خذ من أموالهم صدقة تطهرهم وتزكيهم بها وصل عليهم إن صلاتك سكن لهم والله سميع عليم

Dans ce verset Allah donne l'ordre au prophète SWS de prendre une sadaka de leur biens pour les purifier.

[babeloued]

Verset numéro 2

Le deuxieme verset nous donnes une équivalence quantitative entre une sadaka, un sacrifice et un siyam de 10 jours:



وأتموا الحج والعمرة لله فإن أحصرتم فما استيسر من الهدي ولا تحلقوا رءوسكم حتى يبلغ الهدي محله فمن كان منكم مريضا أو به أذى من رأسه ففدية من صيام أو صدقة أو نسك فإذا أمنتم فمن تمتع بالعمرة إلى الحج فما استيسر من الهدي فمن لم يجد فصيام ثلاثة أيام في الحج وسبعة إذا رجعتم تلك عشرة كاملة ذلك لمن لم يكن أهله حاضري المسجد الحرام واتقوا الله واعلموا أن الله شديد العقاب


Ce verset nous donne l'équivalence entre le siam de 10 jours, une sadaka ou un sacrifice.

[babeloued]

Verset numéro 3

Le verset suivant nous donnes l'équivalence entre faire un siam d'un jour ou nourir un meskine un jour:


فمن لم يجد فصيام شهرين متتابعين من قبل أن يتماسا فمن لم يستطع فإطعام ستين مسكينا ذلك لتؤمنوا بالله ورسوله وتلك حدود الله وللكافرين عذاب أليم


L'équivalence entre un jour de siam avec le fait de nourrir un meskine un jour.

[btp50]

Certains disent qu'il n y a rien dans le Coran pour élaborer des méthodes pour calculer la zakate obligatoire.

je pars du principe que la zakat n'est ni plus ni moins que ce que l'on appel aujourd'hui "dariba" (l'impôt sur le revenu). Il va de soit que cela entre dans le cadre d'une sadaqa (mais obligatoire).

[thinkbig]

Paco :-)

@Babelouad

Zakât
Le but de cette étude est donc de rétablir, s’il plaît à Dieu, la vérité au sujet de la zakât, et de montrer que le pourcentage coranique est tout simplement l’unique montant de charité mentionné directement dans le Coran (20%), ce dernier expliquant exactement quand il faut payer, et quelle partie de nos revenus est imposable. Nous étudierons également le fait que le système coranique de charité obligatoire est totalement juste, ne pénalisant ni les riches ni les pauvres, tout en forçant les croyants à vivre selon leurs moyens afin d’établir une société équilibrée et un monde meilleur.

Zakât : Définition
Le mot zakât est dérivé de la racine zakâ (زكى), qui signifie « grandir », « purifier », « être pure et propre », « être véridique », « prospérer », « réussir », « améliorer ». Le mot « zakât » (زكوة) signifie « pureté », « aumône », « aumône légale », « excellence ».

Dans le contexte coranique que nous allons étudier en détail, la zakât correspond à une aumône obligatoire sous forme de pourcentage de 20% (8:41) prélevée sur les revenus disponibles restant d'une personne quand vient « le jour de la récolte » (2:219, 6:141). Toute personne ou foyer a donc le devoir d’être responsable financièrement en ne vivant pas au dessus de ses moyens pour être en mesure de donner une partie de ce qu’elle a économisé à la fin d’un cycle de revenus à des personnes dans le besoin, un ordre préférentiel de priorité étant spécifié dans le coran (8:41).

(9:60) "Les dons caritatifs (al sadaqât = pluriel de sadaqat) sont exclusivement destinés aux pauvres et aux nécessiteux, à ceux qui les collectent, à ceux qui rapprochent les cœurs, dans le but de [libérer ceux dont] les cous [sont assujettis à l’esclavage], à ceux qui sont endettés, dans le chemin de Dieu, et au voyageur dans le besoin. Ceci est une obligation imposée par Dieu, et Dieu est Savant et Sage."

(70:24) "Et ceux dont les biens sont assujettis à un pourcentage (haq = حق) défini/ bien connu."

(51:19) "Et de leurs biens, un pourcentage/une part (haq = حق) est destiné aux mendiants et aux nécessiteux."

Quel est le pourcentage de zakât indiqué par le Coran ?
Dieu proclame que Son livre est pleinement détaillé (7:52, 10:37, 6:114), il est donc strictement impossible que le pourcentage de zakât soit celui mentionné par les hadiths (2.5%), lequel ne figure pas dans le coran. Nous devons donc tout simplement nous référer au seul pourcentage (haq = حق) de charité indiqué par le saint Coran et qui indique le taux de zakât auquel sont soumis les butins:

(8:41) "Et sachez que quoi que ce soit que vous obteniez en matière de butin, un cinquième (20%) en revient à Dieu, ainsi qu’à Son messager, la famille proche, les orphelins, les nécessiteux, et les voyageurs en état de vulnérabilité financière, si seulement vous croyez en Dieu et ce que nous avons révélé à notre serviteur le jour du dénouement : Jour de l’affrontement entre les deux parties adverses. Et Dieu est Tout Puissant sur toute chose."

Comme indiqué dans le verset, les revenus perçus sur les butins sont tout naturellement soumis au « taux bien connu » (70:24), c'est-à-dire le taux de zakât, et dont nous constatons qu’il s’agit de 20%. Il n’y a aucune raison que le taux de zakât (charité obligatoire) en matière de butin soit différent de celui sur les autres types de revenus, tout simplement parce que Dieu l’aurait autrement spécifié directement dans le Coran pleinement détaillé.

Ce pourcentage de 20% a d’ailleurs été préservé dans l’islam shiite, où le « khoums » (littéralement « cinquième ») est calculé sur les profits en matière de revenus - plus précisément le surplus - et est payable au début de l’année financière. Le problème est qu’au lieu d’être distribué « à la famille proche, les orphelins, les nécessiteux, et les voyageurs en état de vulnérabilité financière » comme l’indique le coran, il s’agit simplement d’un impôt, et il s’agit donc d’une distortion du rituel coranique.

La zakât est calculée sur les profits
La seule différence entre la zakât sur les butins et sur un revenu classique est que la zakât sur le revenu classique est basée sur les profits :

(2:219) "Ils t’interrogent au sujet de ce qui altère les facultés de l’esprit et les jeux de hasard : Ils comportent tous deux un grand péché et des bénéfices pour les gens, mais le péché qu’ils comportent excède leurs bénéfices. Et ils te demandent ce qu’ils doivent dépenser en charité : Le surplus. Dieu clarifie ainsi les versets afin que vous puissiez méditer."

Le verbe « anfaqa » (forme IV : ينفقون = ce qu’ils doivent dépenser [en charité]) réfère ici clairement aux dépenses caritatives, de même que par exemple le verset 2:3 cité plus haut où l’on trouve le même verbe. « Dépenser en charité » désigne aussi bien la zakât que la charité en général (sadaqat), et indique selon le contexte général du Coran que la zakât est basée sur le surplus dégagé après consommation chaque fois qu’il y a « moisson » (6:141), c’est à dire revenus.

Le même terme « ‘afwa » (عفو = surplus) apparaît une seule autre fois dans le Coran :

(7:199) "Mettez de coté le surplus et ordonnez le bien, et détournez-vous des ignorants."

Le mot « ‘afwa » en 7:199 est souvent traduit par « pardon » dans certaines traductions, mais doit à mon sens se conformer au sens du verset 2:219. Nous voyons donc ici l’importance cruciale de « mettre de coté » un surplus (dégagé après les dépenses courantes), qui permet à la fois d’économiser pour bâtir l’avenir, ainsi que de payer la zakât en en soustrayant le taux bien connu de 20%.

Un tel système est juste car un foyer avec sept enfants et une personne célibataire paieront 20% de leur surplus et non de leurs revenus bruts.

Dieu indique un ordre de préférence pour la zakât:
De même que la zakât en matière de butin, tout revenu et zakât qui en découle doit suivre le même ordre de priorité que celui énoncé dans le verset suivant :

(2:215) "Ils te demandent ce qu’ils doivent donner en charité : Dis [Ô Mohammed] : Toute donation caritative revient à vos parents, votre famille, les orphelins, les nécessiteux et les voyageurs en état de vulnérabilité financière. Tout bien que vous fassiez, Dieu en est certes pleinement conscient."

L'ordre ci-dessus est le même que celui mentionné en 8:41, qui comme nous l’avons vu mentionne le paiement d’une zakât de 20% :
1. Les parents, 2. la famille proche, 3. les orphelins, 4.les nécessiteux, 5.les voyageurs en état de vulnérabilité financière. Cet ordre de priorité s’applique à toutes les charités (sadaqât), que ce soit la zakât, obligatoire par définition, ou charités optionnelles supplémentaires.

Quand doit-on s’acquitter de la zakât ?
Le même mot « Haq » (حق = pourcentage) est également employé en 6:141, qui définit quand le croyant doit s’acquitter de la zakât :

(6:141) "Et Il est Celui qui a créé des jardins clôturés ou sans clôtures, les palmiers dattiers, les divers types de moissons, les olives, les grenades, similaires ou non similaires. Consommez ses fruits quand il porte ses fruits, et acquittez-vous de sa part [due] (Haqahou = sa part/pourcentage, c'est-à-dire de zakât) le jour de sa moisson. Et ne soyez pas excessifs ! Il n’aime pas ceux qui sont excessifs."

Conclusion
Ces déductions logiques indiquent à mon sens très clairement qu'il faut comprendre le verset 6:141 dans le contexte général du coran et de tous les versets référant à la charité en général, ainsi que la zakât, pour comprendre qu'elle se paye:
- sur le surplus (2:219),
- qu’un surplus doit être minutieusement mis de coté (afin de s’acquitter de la zakât) (7:199),
- qu'il s'agit d'une part bien précise, c'est-à-dire un pourcentage (70:24, 51:19, 6:141),
- qu'il s'agit de 20% (8:41),
- et qu'elle se règle un jour bien précis, c’est à dire celui de la moisson (6:141).
- Le croyant doit orienter le paiement de sa zakât en ayant à l'esprit l'ordre préférentiel indiqué par Dieu en 8:41 et 2:215 :
- En cas de guerre et s’il y a saisie de butin, la zakât de 20% est déduite du montant total du butin (8:41), ce qui constitue une exception, car toute charité est autrement prélevée ou donnée à partir du surplus, c'est-à-dire tout simplement ce que les croyants peuvent se permettre de payer.

Paco kej benoj :-)

[babeloued]

@Thinkbig

Salam,

Je n'ai pas fini pour l'instant, je ne parle pas de la zakate au sens général du terme mais la partie obligatoire son origine à partir du Coran.

La notion de Sadaka est une notion quantitative or Allah aza wa jala donne ordre au prophète de prendre une Sadaka de leurs biens et dans d'autres versets il nous montre comment quantifier cette Sadaka.

Maintenant pour continuer le raisonnement:

A partir des versets, une Sadaka est équivalente à nourrir un meskine pendant 10 jours. Or la société du prophète SWS est une société agricole les revenus sont sur une base annuelle.

Puisque on donne la sadaka à un meskine alors qui est le meskine ?

C'est celui qui ne peux pas se nourrir.

Prenant une année de 12 mois avec 30 jours en moyenne cela fait 360 jours.
les revenus sont sur un Haoul 360 jours , une année pour se nourrir 330 jours (30 jours de ramadan) si la personne est malade elle ne peut pas faire le ramadan donc il faut qu'elle se nouri 30 jours (30 jours de revenus supplémentaires)

cela nous fait l'équivalent de 390 jours.
Pour que la personne ne soit pas un meskine il faut qu'elle puisse donner une sadaka de 10 jours, il faut donc qu'elle est un surplus de 10 jours.

donc au total il faut un revenu équivalent d'au moins 400 jours de nourriture pour donner une sadaqa de 10 jours de nourriture à un meskine.

ce qui nous fait le ratio
10/400 = 1/40 = 2.5%

Le nissab est donc un revenu équivalent de 400 Jours de nourriture et la sadaka 2.5% de ce revenu.

[btp50]

Retenons le chiffre de 20% pour l'instant.
Comment doit ont alimenter le train de vie de l'Etat ?
Quelle serait le pourcentage alloué à l'Etat ?

[babeloued]

@btp50

La zakate au sens coranique du terme n'est pas un impôt qu'un pouvoir politique (un état) doit collecter de force, mais un acte volontaire des individus, c'est un acte d'adoration d'Allah.

Comme l'état ne peut pas t'obliger à croire ou ne pas croire (pas de contrainte en religion), il ne peut pas t'obliger à faire la prière, à faire le Ramadan, à faire la zakate...

Maintenant le prophète n'a pas eu d'ordre pour obliger les gens à faire la prière, ou faire le ramadan, ou de collecter la zakate.

Il a eu un ordre de prélever une sadaka de leurs biens.

[btp50]

@babeloued
Pendant un certain temps je fus dans le même état d'esprit que ce que tu dis dans le poste 9.
"Nul contrainte en religion" eut été valable s'il n'y avait pas la jizya, du moins en ce qui concerne les finances publics.

[babeloued]

@babeloued
Pendant un certain temps je fus dans le même état d'esprit que ce que tu dis dans le poste 9.
"Nul contrainte en religion" eut été valable s'il n'y avait pas la jizya, du moins en ce qui concerne les finances publics.

@btp50

Je pense que la question de Jizya mérite un topic à part entière si non on risque de se disperser.

Bien amicalement.

[Capo]

Saha btp50

je pars du principe que la zakat n'est ni plus ni moins que ce que l'on appel aujourd'hui "dariba" (l'impôt sur le revenu)

C'est la plus belle excuse qu'on puisse donner aux non-payeurs
Sinon.. j'ai tendance à croire que la Zakat est plutôt un impôt sur la fortune oeilfermé

[btp50]

C'est le but (frapper le portefeuille)
Mais en y réfléchissant, et tout compte fait il se peut fort bien que je me trompe, cela m'arrive souvent oeilfermé

[Capo]

btp50

Anecdote

A un pote qui possède 2 voitures, je disais :
- ta 2ème bagnole n'est pas une nécessité.. lazem t'zeki 3liha
Il me dit :
- pas de soucis, je paie, ch'hal djini ?
Je lui dis :
- vu que c'est une Passat en excellent état.. attends-toi à quelque chose aux environs de 75 000 DA par an
Il me dit :
- quoi !!!!.. tu plaisantes !
Je réponds :
- wellah sérieux.. fiha.. hada cher3 rebbi !
Depuis, il fait encore comme s'il ne savait pas

Ce gars là.. connaissant ses moyens.. j'ai estimé sa Zakat à pas moins de 50 millions de centimes par an !!
A ce jour, quand je le rencontre.. je lui dis :
- wach kach zakat ?
Il sourit et détourne le sujet saha saha

[shadok]

Zakât : Définition
Le mot zakât est dérivé de la racine zakâ (زكى), qui signifie « grandir », « purifier », « être pure et propre », « être véridique », « prospérer », « réussir », « améliorer ». Le mot « zakât » (زكوة) signifie « pureté », « aumône », « aumône légale », « excellence ».

Dans le contexte coranique que nous allons étudier en détail, la zakât correspond à une aumône obligatoire sous forme de pourcentage de 20% (8:41) prélevée sur les revenus disponibles restant d'une personne quand vient « le jour de la récolte » (2:219, 6:141). Toute personne ou foyer a donc le devoir d’être responsable financièrement en ne vivant pas au dessus de ses moyens pour être en mesure de donner une partie de ce qu’elle a économisé à la fin d’un cycle de revenus à des personnes dans le besoin, un ordre préférentiel de priorité étant spécifié dans le coran (8:41).

Un autre texte plagié d'un site Coraniste