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Le Japon veut sa part du marché de l'armement

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  • Le Japon veut sa part du marché de l'armement

    Tokyo pousse ses entreprises à collaborer aux grands programmes multinationaux. Les discussions avec la France portent, notamment, sur les drones d'observation.

    En mai dernier, deux Global Hawk, des énormes drones de surveillance américains, sont arrivés au nord du Japon sur la base militaire de Misawa, contrôlée par les Etats-Unis. Déployés pour des opérations de surveillance, ils peuvent, notamment, suivre les formations de violents typhons dans la région, selon l'armée américaine.

    Mais les deux engins doivent surtout, selon les analystes, permettre de renforcer les contrôles des manoeuvres chinoises ou nord-coréennes. A la grande satisfaction des autorités de Tokyo qui ne disposent pas encore de leurs propres drones militaires pour surveiller leurs turbulents voisins. Ce manque pourrait être comblé dans les prochaines années, suite à la rencontre, ce mardi, à Tokyo entre Itsunori Onodera, le ministre japonais de la Défense, et son homologue français, Jean-Yves Le Drian.

    Accord de coopération en matière d'équipements militaires

    Les deux hommes ont indiqué qu'ils espéraient finaliser, avant la fin de 2014, un vaste accord de coopération en matière d'équipements militaires. Le but : permettre, à terme, aux industriels des deux nations de codévelopper différents types de drones terrestres, sous-marins ou aériens. « Il y a des besoins communs et nous sommes prêts à partager nos compétences », a expliqué le ministre français, qui a pointé les intérêts de Thales, Safran, Airbus ou encore Dassault.

    En début d'année, le lancement d'un tel projet eut été inenvisageable dans le pays, qui interdisait depuis des décennies, au nom de ses principes pacifistes, à ses entreprises d'exporter du matériel militaire. Mais , en avril dernier, par le gouvernement de Shinzo Abe.

    Faire baisse au Japon les coûts des équipements de défense

    En autorisant ses industriels à se lancer à l'international, l'exécutif espère faire baisser dans l'Archipel le coûts des équipements de défense. Ne pouvant travailler actuellement que sur le marché japonais, les groupes nippons ne produisent que des petites séries très coûteuses. Par ailleurs, Tokyo espère que ses entreprises s'associeront à des grands programmes de développement d'armement, potentiellement cruciaux pour sa propre défense, dans un contexte régional plutôt tendu.

    Le 17 juillet dernier, le Conseil national de sécurité (NSC) du Japon a validé une première exportation de composants. Il a autorisé Mitsubishi Heavy Industries (MHI) -- le plus gros acteur japonais du secteur de la défense mais seulement le 29e mondial - à fournir à l'américain Raytheon des gyroscopes qui équiperont les systèmes de navigation des missiles Patriot devant être livrés au Qatar.

    Multiplication des accords de coopération industrielle

    Ces derniers mois, Tokyo a aussi multiplié les accords intergouvernementaux de coopération industrielle, similaires à celui évoqué avec Paris. Dans ce cadre, le NSC a déjà autorisé Mitsubishi Electric à réfléchir à une amélioration des performances d'un missile du consortium européen MBDA destiné au chasseur F-35 de Lockheed Martin. Suite à un pacte signé avec l'Australie, les autorités nippones espèrent aussi vendre à Canberra certaines des technologies utilisées dans les sous-marins japonais de la classe Soryu, réputés discrets.

    Si les industriels locaux sont très motivés, les partenariats, qui doivent être validés un à un par le gouvernement, demanderont des années pour se concrétiser. « Le débat est très ouvert mais nous ne sommes qu'au début des discussions », a rappelé Jean-Yves Le Drian.

    YANN ROUSSEAU
    Les Echos : Le 29/07/14
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Premier vol de l’avion furtif japonais ATD X-2

    Présenté officiellement à la presse en janvier, le démonstrateur japonais d’avion furtif ATD X-2 a effectué son premier vol d’essai, ce 22 avril 2016

    L’appareil a décollé d’un aéroport situé près de Nagoya (centre du Japon) à 08H50 et s’est posé sur la base aérienne de Gifu une vingtaine de minutes plus tard.

    Le vol inaugural du X-2 a été reporté à plusieurs reprises à cause de problèmes rencontrés lors de la mise au point des logiciels de bord.

    Le programme ATD-X, rebaptisé X-2, a été lancé par Tokyo au début des années 2000 en raison du refus de Washington d’exporter le F-22 Raptor. Le développement de l’appareil a été confié à Mitsubishi Heavy Industries (MHI).

    D’une longueur de 14,2 mètres pour une envergure de 9,2 mètres, le X-2 est un bimoteur conçu avec un matériau composite à base de fibres de carbone censé absorber les ondes radars.

    Comme l’avion expérimental Rockwell-MBB X-31 et pour lui assurer une manoeuvrabilité importante, le X-2 dispose d’une poussée vectorielle tridimensionnelle associée à des commandes de vol électriques conçues avec de la fibre optique afin d’éviter les perturbations électromagnétiques. Ses moteurs sont des XF5-1 de 10 tonnes de poussée (15 tonnes avec la post combustion), fournis par Ishikawajima-Harima Heavy Industries (IHI).

    Le X-2 sera doté d’un radar à antenne active (AESA) de nouvelle génération, ce qui lui donnera une capacité de détection accrue tout en offrant une prise réduite aux détecteurs de radar et aux systèmes de brouillage. Il est également question de lui intégrer un « Flight Control Capability » (ou système d’auto-réparation).

    Ce démonstrateur doit servir de banc d’essai pour valider des technologies qui seront ensuite intégrées pour développer un avion de supériorité aérienne de 5e génération appelé X-3. Cet appareil remplacera les actuels F-2 (des F-16 construits au Japon sous licence) des Forces d’autodéfense japonaises.

    Pour le moment, le programme ATD-X a seulement coûté 304 millions d’euros. Du moins est-ce le montant officiellement avancé par le ministère japonais de la Défense.

    Pour le Japon, qui a par ailleurs commandé 42 exemplaires de l’avion américain F-35 Lightning II, un autre avion de 5e génération développé par Lockheed-Martin, le programme ATD-X est d’autant plus pertinent que la Chine, avec les J-20 et J-31, et la Russie, avec le T-50 PAK FA, développent également des avions furtifs. Or, l’archipel a des relations tendues avec ces deux pays, en raison de contentieux territoriaux.





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