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Les fleurs toxiques du printemps

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  • Les fleurs toxiques du printemps

    Conférences interdites, arrestations et intimidations, fouilles au corps, dans les téléphones et derrière les oreilles. Rien de nouveau sous le soleil du printemps à l’occasion du 20 avril ou du 35, le général Hamel tient ses promesses, tout mouvement sera réprimé, condamné, arrêté, comme diraient Sellal, Ouyahia et Ould Abbès, en conformité avec le programme du Président. Il ne sert à rien de rappeler aux autorités que le pays ne leur appartient pas et que l’autocratie hyper-centralisée génère des fragmentations, le principe est connu. Mais peut-être soulever un point au sujet de ces lignes de fuites, celui de cette étrange indépendance revendiquée par une partie des Kabyles. Sont-ils furieux, en colère, désespérés ou croient-ils vraiment à cette solution extrême pour en finir avec les rois d’Alger qui ont décidé de mettre en esclavage les habitants de tout le pays ? Ce qui est sûr, c’est que les Kabyles qui ne vivent pas en Algérie sont plus nombreux à soutenir l’indépendance sans vraiment savoir ce que ça signifie en termes de gestion et de frontières.
    Ont-ils pensé à tous ces Kabyles d’Algérie qui vivent en dehors de la Kabylie et vont maintenant être stigmatisés par la population comme autant d’égoïstes qui veulent vivre seuls ? Non, il est plus facile de revendiquer l’indépendance d’une région quand on n’y habite pas, et ce qui est ironique dans cette triste histoire est que quand on est contre l’indépendance de la Kabylie, on se fait insulter par les indépendantistes, tout comme quand on est pour l’autonomie des régions, on se fait vilipender par les soldats du régime. Entre les deux, il y a cette réflexion nécessaire à faire sur ce long parcours ; avant Avril 80, il était pratiquement interdit de parler kabyle, puis il y eut ce formidable mouvement identitaire et démocratique qui a remis la justice au centre. Aujourd’hui, avec cette anachronique indépendance et l’ostracisme qui va s’amplifier contre les Kabyles isolés, on risque d’en revenir à avant 1980. Un beau gâchis.
    Chawki Amari, El Watan (Alger)

  • #2
    Au sujet de la revendication de l'indépendance de la Kabylie, Chawki Amari, le chroniqueur du quotidien El Watan, aborde des aspects de la question qui peuvent fâcher certains
    - "Ce qui est sûr, c’est que les Kabyles qui ne vivent pas en Algérie sont plus nombreux à soutenir l’indépendance sans vraiment savoir ce que ça signifie en termes de gestion et de frontières."
    - "Ont-ils pensé à tous ces Kabyles d’Algérie qui vivent en dehors de la Kabylie et vont maintenant être stigmatisés par la population comme autant d’égoïstes qui veulent vivre seuls ? Non, il est plus facile de revendiquer l’indépendance d’une région quand on n’y habite pas, et ce qui est ironique dans cette triste histoire est que quand on est contre l’indépendance de la Kabylie, on se fait insulter par les indépendantistes, tout comme quand on est pour l’autonomie des régions, on se fait vilipender par les soldats du régime."
    Dernière modification par Slimane53, 27 avril 2017, 13h54.

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