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Records en série en Bourse après la victoire de Macron au premier tour.

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  • Records en série en Bourse après la victoire de Macron au premier tour.

    La présence d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle française déclenche une euphorie sur les marchés financiers. On compte plusieurs records en Europe et dans le monde. Le poids du risque politique est en partie levé.

    Une fois n’est pas coutume, la vie politique française a propulsé plusieurs indices étrangers à de nouveaux sommets. A New York, le Nasdaq a inscrit un record historique en début de séance. Le Dax de Francfort a dépassé son précédent pic d’avril 2015. Si l’on inclut les dividendes, il en va de même pour le Cac 40, qui enregistre par ailleurs 8,78 milliards d’euros de volumes d’échanges, du jamais vu depuis le vote du Brexit (plus de 11 milliards). Même le MSCI World, un des indices boursiers les plus larges au monde, couvrant plus de 46 marchés, est au plus haut. Qu’elles étaient lourdes, les incertitudes liées à l’élection présidentielle ! La victoire d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen au premier tour était le scénario le plus anticipé par les marchés. Cette réaction boursière témoigne toutefois de l’ampleur du soulagement, alors que d’autres scénarios avaient pris de l’importance ces derniers jours.
    L’élimination du scénario du pire, celui d’un deuxième tour entre les eurosceptiques Marine Le Pen et l’« Insoumis » Jeau Luc Mélenchon, participe largement à l’engouement général. A cela s’ajoutent les chances de victoire du président du mouvement En Marche ! au deuxième tour. Les sondages lui donnent plus de 20 points d’avance. Il recueillerait 62% des voix contre 38% pour Marine Le Pen, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, LCP/Public Sénat, France 24, Le Point et Le Monde. L’écart serait plus important selon Harris Interactive pour M6 : 64% contre 36%. Au mieux, d’après les simulations du PrésiTrack (Opinionway/Orpi pour Les Echos et Radio Classique) au lendemain du premier tour, la candidate d’extrême droite obtiendrait 39% des votes.

    « En somme, pour pouvoir remonter son retard en voix, il faudrait que Le Pen parvienne à attirer, à la fois, une proportion significative d’électeurs d’extrême-gauche et une part immense des électeurs de droite, calcule Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo. C’est une opération qui paraît presque impossible au plan arithmétique. Nos calculs de reports de voix présagent un score d’environ 55% à Macron contre 45% à Le Pen. »
    Soulagement sur les marchés

    Le risque politique s’étant considérablement réduit en Europe en même temps que la probabilité d’un Frexit s’est éloignée, les marchés financiers ont accueilli, dès hier soir, les résultats du premier tour avec soulagement. L’euro, avec une poussée à 1,0937 face au dollar, était au plus haut depuis novembre. La monnaie unique a depuis réduit ses gains et s’échange autour de 1,087, en hausse d’un peu plus de 1%.
    « Les investisseurs pourraient maintenant être en mesure de se recentrer sur les fondamentaux, qui sont très encourageants, estime Mislav Matejka, stratégiste actions de chez JPMorgan Cazenove. Sans aller chercher très loin dans le temps, vendredi, le PMI composite de la zone euro a atteint un nouveau plus haut de sept ans. Ceci est cohérent avec une croissance du PIB dans la région de près de 3% et une forte progression à deux chiffres des bénéfices par action, au-dessus du consensus actuel. »
    Le taux auquel la France emprunte à dix ans sur le marché secondaire de la dette est tombé, lui, à 0,835%, contre 0,94% vendredi, au plus bas depuis trois mois. Moins de 50 points le séparent désormais de celui auquel l’Allemagne.
    Les valeurs financières européennes, très dépendantes des taux et les plus sensibles au risque, sont les premières à profiter de ce rally de soulagement. En tête du Cac 40, Crédit Agricole s’envole de près de 11%. Plus globalement, les banques trustent la tête du palmarès de l’indice européen Stoxx 600. UniCredit flambe de près de 13% à Milan tandis que Commerzbank gagne également plus de 9% à Francfort.


    En définitive, toutes les composantes du Cac 40 sont dans le vert à l’exception de LafargeHolcim. Le cimentier perd plus de 1% alors qu'il va débarquer son patron suite aux accusations selon lesquelles le groupe aurait financé indirectement Daesh.
    Les investisseurs préfèrent, au moins pour l’instant, faire la sourde oreille aux appels à la prudence lancés par plusieurs économistes et stratégistes. D’une part, parce que le risque Le Pen n’a pas encore complètement disparu. En outre, Emmanuel Macron ne devrait pas obtenir de majorité lors des élections législatives de juin. Et en plus, sa victoire le 7 mai pourrait précipiter la décision de la Banque centrale européenne de réduire la voilure en termes d’achats d’actifs.


    Les Echos
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.
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