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Pascal Lamy ancien directeur général de l’OMC : Un jour il faudra que l’Algérie entre dans le monde d’aujourd’hui

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  • Pascal Lamy ancien directeur général de l’OMC : Un jour il faudra que l’Algérie entre dans le monde d’aujourd’hui

    Par: Sarah Belhadi
    TSA
    a rencontré à Paris l’ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de 2005 à 2013.
    Aujourd’hui, président honoraire du think thank européen Jacques Delors, il est également co-auteur avec Nicole Gnesotto de l’ouvrage Où va le monde ? Le marché ou la force ?, paru en février 2017, dans lequel il qualifie l’Algérie de pays “à risques”. Entretien.

    Comment analysez-vous le fait que le Maroc ait su se défaire de la géopolitique qui paralyse le développement économique du Maghreb, (principalement à cause du dossier du Sahara occidental) pour élaborer une stratégie marocaine en Afrique et se rapprocher de l’Union africaine ?

    C’est exactement comme si vous me demandiez pourquoi les Français n’aiment pas la globalisation alors que l’Allemagne s’en accommode.
    C’est une question de logiciel, de culture, qui a mené les deux pays, le Maroc et l’Algérie, sur deux chemins différents.
    Le Maroc n’a pas de rente énergétique, ce qui, d’un certain point de vue, lui a bien servi.
    C’est un pays relativement stable sur le plan politique même s’il y a des tensions. Mais aucune de ces tensions n’a dégénéré en déflagration comme en Algérie. Le Maroc a développé pas à pas une approche stratégique faite de géoéconomie, de l’ouverture, et de géopolitique, au Nord européen et au Sud africain.
    Faute d’intégration maghrébine, il mise désormais sur une intégration en Afrique subsaharienne, comme en témoigne sa demande d’adhésion à la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
    On remarque d’ailleurs une symétrie avec la Tunisie qui demande son adhésion à la COMESA (Marché commun de l’Afrique orientale et australe).

    Et l’Algérie n’a pas su se défaire d’une approche géopolitique qui freine pourtant son développement économique…

    Quand vous regardez l’affaire du Sahara occidental, cette idée que l’Algérie a besoin d’un accès à l’atlantique est une idée héritée de la France coloniale.
    Et comme souvent d’ailleurs – paradoxe de la décolonisation-
    comme elle a eu lieu au nom du nationalisme que nous avions inculqué dans les pays colonisés, l’Algérie indépendante a ensuite récupéré tous les grands combats nationalistes qui étaient les nôtres.
    Pour autant, quand je regarde avec mes yeux de géoéconomiste le problème du Sahara occidental, je ne le comprends pas, c’est invraisemblable.
    C’est un cas, rare à mon avis, où la politique coupe l’économie.

    Dans le livre co-écrit avec Nicole Gnesotto, vous dites que l’Algérie est un pays à risques. « Tant elle nous est proche et tant les tensions m’y semblent fortes. Tensions entre les réticences à l’ouverture économique et l’épuisement de la rente des hydrocarbures dont la distribution a cimenté le contrat social ».

    C’est un pays à risques dans la proximité européenne. Et en particulier pour la France pour des raisons historiques et actuelles, par exemple le nombre de bi-nationaux.
    C’est un pays à risques politique, économique, social. Pour ne pas parler du fondamentalisme religieux.
    J’ai bien conscience que mes amis algériens n’aiment pas beaucoup entendre ça. Maisun jour, il faudra que l’Algérie entre dans le monde d’aujourd’hui. Et se met à respirer avec ce monde avec ses avantages, ses inconvénients, son intelligence, ses qualités, ses défauts, comme beaucoup le font. L’Algérie est un pays qui a un potentiel considérable sur le plan humain, en termes de niveau d’éducation, de culture.
    Il n’y a donc aucune raison qu’elle ne se transforme pas en un pays moderne.
    Si l’on creuse, on va évidemment se rendre compte que la nécessité de changer le mode de fonctionnement en Algérie se heurte à des intérêts. Comme souvent, ce n’est pas seulement parce que l’on croit en une doctrine, mais parce qu’on a intérêt à y croire qu’on maintient un système en l’état. Je pense notamment à ce système de répartition de la rente entre divers intérêts.

    Le Venezuela et l’Algérie souffrent des mêmes maux. Ils n’ont pas cherché à diversifier leur économie. Les deux ont même usé des mêmes moyens pour dilapider les ressources pétrolières via une politique « de redistribution ». L’Algérie peut-elle se transformer en Venezuela ?

    Non.
    Bien entendu il y a des éléments d’analogie mais il n’y a pas cette espèce de fanfare révolutionnaire qui caractérise le chavisme bolivarien.
    Personne n’est à genoux devant Mr. Bouteflika parce qu’il aurait tracé la route de l’humanité vers le bonheur des masses.
    C’est un homme puissant qui a du pouvoir dans un système où le pouvoir est compliqué mais il n’y a pas cette gloriole idéologique.

    Dans un entretien accordé à la presse marocaine début avril, vous dites que « l’Algérie n’a pas fait le choix de l’intégration économique car elle travaille avec un logiciel qui n’est pas celui de l’ouverture sur le monde ». Cela fait des années que les négociations pour que l’Algérie rejoigne le club du commerce international patinent. Mais l’Algérie peut-elle faire face à la concurrence des pays développés ?

    Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas développer des centres d’appels, de l’agroalimentaire, de la sous-traitance automobile ou aéronautique, ou le formidable potentiel touristique. L’Algérie regorge de possibilités.
    Les pays qui parviennent à s’appuyer sur leurs avantages comparatifs peuvent parfaitement réussir.
    Il y a de nombreux pays qui ont plus ou moins bien géré leur rente pétrolière et qui sont membres de l’OMC.
    Regardons la carte du monde aujourd’hui.
    Qui n’est pas membre de l’OMC ? La Syrie, l’Irak, la Corée du Nord.
    La situation de l’Algérie de ce point de vue est anormale.

    Sur quel pays pétrolier l’Algérie doit-elle prendre exemple ? La diversification économique engagée par l’Arabie saoudite ne repose principalement que sur une mise en Bourse de la société nationale de pétrole.

    Il y a eu une expérience dans le Golfe qui est plutôt réussie avec les Émirats arabes unis. Ils sont en train de développer une base économique de production de biens et de services qui anticipe la fin de la rente énergétique. Je ne dis pas que c’est parfait mais jusqu’à présent,
    c’est plus réussi que l’Arabie saoudite.
    J’ai bien conscience qu’il est très désagréable de se faire donner des leçons par le FMI, par l’OCDE, par la Banque mondiale, par l’Union Européenne. Mais cela devrait venir des Algériens eux-mêmes de se convaincre de la nécessité d’amorcer un changement, et de regarder un certain nombre de réalités.

    Mais comment sortir de l’immobilisme ?

    Ce genre de processus est un processus politique, parfois sous forme pacifique. Parfois sous forme violente.
    J’espère pour l’Algérie que cela se fera de manière pacifique et pas violente.
    Je pense que les Européens et les Français ne sont pas assez actifs pour essayer de limiter les risques de la situation algérienne. Quand il y a un risque, il faut essayer de le réduire, mais je ne vois pas beaucoup d’activités, de tentatives.

    Sauf que la relation complexe entre la France et l’Algérie limite les prises de position. Paris veut à tout prix éviter d’être accusée d’ingérence et s’attirer les foudres d’Alger.

    Cette susceptibilité existe des deux côtés.
    Quand on regarde la polémique que la déclaration d’Emmanuel Macron sur la colonisation a déclenchée (qualifiée par le candidat de « crime contre l’humanité » en février dernier, NDLR), on voit bien que la crispation n’est pas seulement du côté algérien. Et d’ailleurs, je crois le connaître suffisamment pour savoir qu’il n’a pas dit ça pour faire plaisir à ses amis algériens. Il l’a fait parce qu’il le pense.

    Un éditorialiste français a cité votre nom comme possible ministre d’Emmanuel Macron avec qui vous êtes ami de longue date. Une possibilité ?

    Place aux jeunes !


  • #2
    Lettre ouverte à M.Pascal Lamy : " Non vous n'avez pas aidé l'Algérie, vous l'avez enfoncée "

    Mouloud Hedir, économiste et consultant en commerce extérieur réagi dans une lettre ouverte aux propos de Pascal Lamy sur l'Algérie affirmant qu'il avait "tant fait" en tant qu'ancien directeur de l'OMC pour l'aider à y entrer. Faux, réplique Mouloud Hedir, en citant exemple à l'appui, comme Lamy en tant Commissaire européen au commerce avait saisi l'aubaine d'une période de faiblesse politique pour imposer des conditions exhorbitantes à l'Algérie.

    Voici la lettre de Mouloud Hedir:

    Vous venez de publier un livre avec le titre «Où va le monde ? Le marché ou la force ?». Je n’ai pas encore eu l’opportunité de le lire. Mais si j’en crois certains extraits dont de nombreux journaux algériens ou étrangers ont fait état, vous y déclarez à propos de mon pays : " l’Algérie n’a pas fait le choix de l’intégration économique car elle travaille avec un logiciel qui n’est pas celui de l’ouverture sur le monde" et vous ajoutez ceci : " regardez le temps qu’elle prend pour négocier son entrée à l’OMC alors que depuis 20 ans, j’ai en tant qu’ancien directeur de cet organisme tout fait pour l’aider ".

    Je dois dire que, sur la première partie de cette citation, moi-même ainsi qu’un grand nombre de mes concitoyens partageons totalement cette partie de votre analyse. L’actualité au quotidien illustre parfaitement cette vérité que l’Algérie peine à s’insérer plus intelligemment, comme elle le devrait, dans le système des échanges mondiaux.

    Nous en payons le prix en termes de faiblesses de l’investissement, de qualité de la croissance, de performances de nos entreprises et d’opportunités chaque jour perdues pour notre jeunesse. Nous mesurons particulièrement les affres de la faible diversification de notre économie depuis trois années maintenant que le retournement des marchés pétroliers est venu amputer de plus de la moitié les recettes d’exportation de notre pays. Il n’y a donc pour nous aucune difficulté à partager votre opinion à ce sujet.

    En revanche, quand vous affirmez avoir tout fait pour aider, vous êtes beaucoup moins crédible. Certes, la déshérence dans laquelle est tombé le dossier de notre accession à l’OMC et la légèreté avec laquelle sont abordées nos négociations, nous blessent et nous désespèrent, tant elles nous paraissent en décalage avec la haute idée que nous nous faisons de notre pays et de son renom.

    C’est le choix et la responsabilité de notre propre gouvernement et, en tant que directeur général de l’OMC, vous n’y êtes pour rien. Mais, quant à aider l’Algérie à mieux orienter sa politique commerciale externe, vous en aviez eu parfaitement l’opportunité en tant que Commissaire européen au commerce puisque ce fut sous votre autorité que l’Union européenne a négocié l’accord de libre-échange qui la lie à ce jour à l’Algérie. Non seulement vous ne l’avez pas aidé, mais vous avez, bien au contraire, déployé tout votre talent pour l’enfoncer.

    Une action complètement nocive
    Ayant été impliqué dans le volet purement technique de cette négociation, côté algérien, je sais positivement que votre action personnelle a été complètement nocive pour les intérêts économiques à long terme de mon pays. J’ai en tête deux exemples précis qui le prouvent et qu’il est loisible à tout un chacun de vérifier.

    Je voudrais d’abord vous rappeler, dans le cas où vous l’aurez oublié, que les négociateurs européens, sous votre férule, ont imposé à l’Algérie la consolidation de ses tarifs agricoles alors que rien ne les y obligeait, la zone de libre-échange la liant à l’Union européenne ne portant que sur le volet industriel.

    Cette consolidation imprudente, dont vous saviez parfaitement qu’elle serait extensible par la suite à tous les pays membres de l’OMC, s’est faite, de plus, à un taux maximal de 30% là où l’Union européenne, véritable citadelle du protectionnisme agricole dans le monde, a consolidé pour sa part des taux allant jusqu’à 182%. Le moins que l’on puisse dire est que si votre intention était d’aider, vous auriez pu éviter de pousser les algériens à accepter un engagement aussi contraignant, sachant par ailleurs les handicaps naturels de l’économie agricole dans notre pays.

    Mais, surtout, je n’oublie pas que vous êtes intervenu personnellement pour imposer dans cette même négociation un compromis en matière de services qui consiste pour l’Algérie à concéder le traitement national généralisé aux entreprises européennes. A ma connaissance, aucun membre de l’OMC n’a jusqu’ici accepté une concession aussi exorbitante et c’est donc un autre obstacle énorme que vous avez ainsi contribué à dresser devant les négociateurs algériens à l’OMC, le jour où notre pays se résoudra finalement à y entrer.

    Vous ne pouvez ignorer ce fait puisque vous c’est vous-même qui aviez arraché ce compromis à un ministre algérien inconsistant et qui n’y comprenait goutte lors d’une rencontre que vous aviez improvisée avec lui en marge de la conférence ministérielle de l’OMC à Doha, en novembre 2001.

    Il est vrai qu’à cette époque, les dirigeants algériens tenaient à tout prix à sortir de l’isolement politique et diplomatique dans lequel le pays était plongé à la suite d’une décennie sanglante. Dans un tel contexte politique, il n’y avait pas de véritable place pour la négociation technique proprement dite.

    Vous avez tiré profit d'une aubaine politique
    Certes, tout cela, ce sont des choix faits en toute autonomie et en toute indépendance par les dirigeants d’un pays souverain. Et pour notre part, nous sommes trop attachés à cette souveraineté pour venir nous plaindre en quoi que ce soit, y compris quand les décisions de nos dirigeants nous coûtent. Mais vous-même, comme dirigeant politique européen, rien ne vous obligeait à tirer parti de leur crédulité ou des difficultés politiques dans lesquelles ils se débattaient. C’est pourtant ce que vous avez bel et bien fait. Vous aviez agi en tirant profit de l’aubaine. Et vous êtes bien à vos fins, sans songer un seul instant que dans une négociation aussi importante, rien ne sert d’humilier et d’écraser son partenaire, du simple fait qu’il se trouve momentanément affaibli.

    C’est en cela que ce commentaire que vous faites figurer dans votre livre est choquant. Avec les compromis que vous lui aviez arrachés en matière de tarifs agricoles et en matière de concessions sur les services, vous saviez très bien, comme professionnel des négociations commerciales internationales, que l’Algérie allait plus tard se faire tailler en pièces lorsqu’elle entamerait ses négociations à l’OMC. Alors, de grâce, ne dites surtout que vous avez fait ou tenté quoi que ce soit pour l’aider.

    Soyons clairs. Vous avez bien travaillé à défendre les positions commerciales de l’Union européenne. Au plan strictement marchand, vous aviez sans doute raison d’agir comme vous l’avez fait. D’un point de vue politique, c’est plus douteux, un bon accord étant finalement celui qui dure et celui que chaque partie applique avec enthousiasme parce qu’elle y retrouve en bout de course ses intérêts.

    Pour nous autres, de ce côté de la Méditerranée, il y a une Europe que nous aimons et que nous admirons, celle fraternelle, de la paix et du droit. Celle de l’élargissement et de l’ouverture aux pays du voisinage. Celle d’Erasmus et du partage des savoirs. Celle de la coopération et de la prospérité partagée. Nous doutons fort que ce soit cette Europe-là que vous avez servie.

    Mouloud HEDIR -Alger, le 16 avril 2017

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    • #3
      Quand vous regardez l’affaire du Sahara occidental, cette idée que l’Algérie a besoin d’un accès à l’atlantique est une idée héritée de la France coloniale.
      Et comme souvent d’ailleurs – paradoxe de la décolonisation-
      comme elle a eu lieu au nom du nationalisme que nous avions inculqué dans les pays colonisés, l’Algérie indépendante a ensuite récupéré tous les grands combats nationalistes qui étaient les nôtres.
      Pour autant, quand je regarde avec mes yeux de géoéconomiste le problème du Sahara occidental, je ne le comprends pas, c’est invraisemblable.
      C’est un cas, rare à mon avis, où la politique coupe l’économie.


      C'est a mon avis le point fondamental de cette interview
      Critiquer les strategies économiques de alger est facile, tous les experts algériens le font et même l'immense majorité des gens ordinaires
      La nouveauté c'est qu'ici pascal lamy fait directement le lien entre cette impasse économique et la diplomatie du pays. Il va meme jusqu'à mettre ce problème sur la colonisation et l'incapacité des algeriens a réfléchir le monde hors du spectre français
      C'est une charge violente sur le fond mais globalement elle correspond tout de même a une certaine vérité
      La question du sahara bloque le pays dans une posture diplomatique mais surtout culturelle qui l'empêche de se connecter de maniere optimum a la mondialisation alors qu'il a plutôt permis au maroc de progresser sérieusement
      Sortir de ce piège historique va être compliqué, il va falloir une révolution culturelle

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      • #4
        Autre chose
        L'interview passe sur un média algerien
        Un des médias les plus réactif et "moderne" du web paysage national. Il y a peut être des lobbys, des clans très puissants qui veulent effectivement pousser a une révolution culturelle sur la relation avec le maroc et plus globalement la mondialisation

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        • #5
          Mouloud Hedir, économiste et consultant en commerce extérieur réagi dans une lettre ouverte aux propos de Pascal Lamy sur l'Algérie affirmant qu'il avait "tant fait" en tant qu'ancien directeur de l'OMC pour l'aider à y entrer. Faux, réplique Mouloud Hedir, en citant exemple à l'appui, comme Lamy en tant Commissaire européen au commerce avait saisi l'aubaine d'une période de faiblesse politique pour imposer des conditions exhorbitantes à l'Algérie.
          Un autre économiste algérien, Farid Benyahia a une autre version.

          Selon ce consultant en diagnostic stratégique des entreprises et mise à niveau, des lobbies bloquent les réformes permettant à l’Algérie d’intégrer cette organisation afin de préserver leurs intérêts. Il soutient que certains cercles ont peur de perdre le contrôle de l’économie et du pays à travers l’ouverture économique de l’Algérie. L’Éconews 29/07/2012

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          • #6
            Merci capo pour la lettre.
            Si en tant qu’européen il nous enfonce, je ne te dis pas si on avait été membre de l'OMC

            [B]Quand vous regardez l’affaire du Sahara occidental, cette idée que l’Algérie a besoin d’un accès à l’atlantique est une idée héritée de la France coloniale.
            Enfin quelque chose de sensé.


            Et comme souvent d’ailleurs – paradoxe de la décolonisation-
            comme elle a eu lieu au nom du nationalisme que nous avions inculqué dans les pays colonisés, l’Algérie indépendante a ensuite récupéré tous les grands combats nationalistes qui étaient les nôtres
            Ah bon?

            Je ne vois vraiment pas en quoi la question du SO empêche l’Algérie de faire le choix de "l’intégration économique et prendre un logiciel qui est sur l’ouverture sur le monde".

            Je ne vois pas en quoi la question du SO empêche l’Algérie de faire une reforme fiscale qui libérera les énergies.

            Je ne vois pas en quoi la question du SO empêche l’Algérie de s'ouvrir au monde(faut-il encore me prouver qu'elle est enfermée sur elle même).
            Je suis content que les négociations de l'entrée a l'OMC ne se sont pas concrétisées.

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            • #7
              C'est vrai que ce n'est pas normal que la Finance Mondiale ne puisse pas prendre le contrôle de ce pays qu'est l'ALGERIE !

              pas normal du tout !

              c'est vrai qu'un pays ne doit jamais se gérer en toute souveraineté par le peuple et par les principes moraux et humains qui font son ciment.
              Non ?! ce principe de souveraineté d'un peuple, c'est archaïque et démodé çà !

              mais elle devra plutôt se gérer en laissant libre-court
              à la finance mondiale,
              rien que de la finance mondiale,
              et seulement de la finance
              mondiale,
              et dites ! je le jure ... oeilfermé

              c'est pour çà que la finance mondiale va très mal actuellement !....
              heuuuuuu.... qu'est-ce que j'ai dit, au fait ?!!!! oeilfermé


              Bref, il y a une Grande différence entre s'ouvrir économiquement, et donner sa souveraineté aux autres.
              S'ouvrir économiquement sans lâcher de sa souveraineté, lorsqu'on est un pays sous-développé économiquement comme le nêtre
              , est une tâche est très difficile.

              Mais ça devient presque impossible à garder de sa souveraineté, lorsqu'un pouvoir est très faible politiquement. Alors, les hyènes profitent de toutes ces occasions de faiblesse.

              Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

              Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

              Commentaire


              • #8
                Quand vous regardez l’affaire du Sahara occidental, cette idée que l’Algérie a besoin d’un accès à l’atlantique est une idée héritée de la France coloniale.
                C'est évident et cette idée du 19eme et du 20eme siecle est completement dépassée maintenant a l'heure du tout numérique, des télécoms, des services et de l'apres pétrole.

                Les dirigeants algériens sont incapables d'évoluer et d'anticiper les enjeux de demain. Cette idée du controle du Sahara marocain pour obtenir l'acces a l'Atlantique a couté des centaines de milliards de dollars qui auraient pu faire de l'Algérie un pays moderne et réformé.

                Commentaire


                • #9
                  Les dirigeants algériens sont incapables d'évoluer et d'anticiper les enjeux de demain. Cette idée du controle du Sahara marocain pour obtenir l'acces a l'Atlantique a couté des centaines de milliards de dollars qui auraient pu faire de l'Algérie un pays moderne et réformé.
                  LAMY parle de l’Algérie française,c'est a dire que c'est la France qui voulait un acces a l'atlantique et non l’Algérie indépendante.
                  Car a ma connaissance le détroit de Gibraltar sont des eaux internationales,donc l’Algérie a plus qu'une fenêtre,une porte.

                  Commentaire


                  • #10
                    Envoyé par annabideparis
                    LAMY parle de l’Algérie française,c'est a dire que c'est la France qui voulait un acces a l'atlantique et non l’Algérie indépendante.
                    Non, vous faites erreur. Il parle de l'Algérie d'aujourd'hui.

                    Voici ce qu'il dit:

                    ""Quand vous regardez l’affaire du Sahara occidental, cette idée que l’Algérie a besoin d’un accès à l’atlantique est une idée héritée de la France coloniale.

                    Et comme souvent d’ailleurs – paradoxe de la décolonisation- comme elle a eu lieu au nom du nationalisme que nous avions inculqué dans les pays colonisés, l’Algérie indépendante a ensuite récupéré tous les grands combats nationalistes qui étaient les nôtres.""

                    Ce qu'il dit est clair et ne prête à aucune ambiguïté.

                    Commentaire


                    • #11
                      ""Quand vous regardez l’affaire du Sahara occidental, cette idée que l’Algérie a besoin d’un accès à l’atlantique est une idée héritée de la France coloniale.
                      Sur quelle déclaration ou document LAMY se référe pour affirmer cela?
                      Donc c'est bien une idée de la France que LAMY accole a l’Algérie.
                      Lamy fait une interprétation erronée de la position de l’Algérie qui est purement politique.
                      Encore une fois l’Algérie a acces a l'Atlantique quand elle veut.Si demain le polisario obtient l’indépendance,l’Algérie ça ne changera rien pour l'Algérie. Ce monsieur précise bien qu'il intervient en tant que geoeconomiste,alors que le problème est politique. Cette phrase qu'il prononce suffit a comprendre que le sujet politique lui échappe:
                      Pour autant, quand je regarde avec mes yeux de géoéconomiste le problème du Sahara occidental, je ne le comprends pas, c’est invraisemblable.
                      C’est un cas, rare à mon avis, où la politique coupe l’économie.
                      Maintenant si tu a une preuve que l’Algérie revendique cette fenêtre je suis preneur.

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par annabideparis
                        Encore une fois l’Algérie a acces a l'Atlantique quand elle veut.
                        C'est vrai. Elle a même accès à l'Océan Indien en passant par le Canal de Suez. oeilfermé

                        Sauf que les coûts d’exploitation des minerais du sud algérien seront très élevés. Le meilleur exemple est celui la mine de fer de Gara Djebilet. Si ces mines ne sont toujours pas exploitées c'est à cause de l'absence de cette fenêtre tant rêvée sur l'atlantique.

                        Je serais honnête pour reconnaître que le Maroc bloque le développement du Grand Sud algérien en empêchant Alger d'accéder à l'Atlantique. Mais c'est la faute de votre régime mafieux qui a misé sur des mercenaires pour arriver à ses fins.

                        Voici ce que disait sur Radio M le 21 de ce mois, Mr Reda Amrani, consultant en politiques industrielles:

                        “La qualité des minerais de Gara Djebilet n’a jamais été un problème, bien au contraire, il s’agit même de minerais d’excellente qualité. Le vrai problème est celui du coût d’évacuation des métaux extraits” .
                        Un coût qu’il estime trop cher en comparaison avec la concurrence dans un monde où il y a “un surplus de minerais».

                        “L’Algérie a-t-elle les moyens d’investir 50 à 60 milliards de dollars dans la voie ferrée destinée à évacuer les métaux extraits ?”

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