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Attention, champ miné au sahara

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  • Attention, champ miné au sahara

    La mort de Mohamed Khatri Joumani et Mohamed Lamine Laâroussi dans des explosions de mines dans les région du sud
    a mis sur le tapis un débat longtemps tenu secret.

    Attention, champ miné

    Loubna Bernichi
    Maroc Hebdo.

    Une semaine sanguinaire dans les territoires du sud. Cinq morts et quatre blessés dans des explosions de mines. La plus médiatisée est celle de Mohamed Khatri Joumani. Ce membre du Corcas et président de la commune de Gueltet Zemour (province de Laâyoune), a trouvé la mort le 22 janvier 2007 à Bekari, une localité de la commune de Bir Inzarane, située à 250 km de Dakhla, alors qu’il était à bord de sa voiture tout terrain. Les trois autres passagers ont été légèrement blessés. Les funérailles du fils de l’une des figures emblématiques du Maroc, Said Khatri Joumani, de la tribu des Rguibat, l’un des premiers à rallier la patrie en 1975 et à prêter allégeance au Roi Hassan II, ont eu lieu le 23 janvier 2007 à Laâyoune en présence du ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, et du ministre délégué à l’Intérieur, Fouad Ali Himma.
    Cinq jours plus tôt, le Conseiller parlementaire Mohamed Lamine Ouled Laghmid Laâroussi est décédé dans les mêmes circonstances à Ousserd, dans la région de Dakhla. Deux de ses accompagnateurs ont rendu l’âme sur le chemin de l’hôpital et le troisième a survécu à ses blessures.
    Avant la mort de ces deux politiciens, le problème des champs minés dans les provinces du sud n’a jamais été évoqué. Et pourtant, pas un mois ne passe sans que les mines ne fassent une victime parmi les populations sahraouies. Fatima Bent Ibrahim, une fillette de huit ans, a été tuée, le même jour que Mohamed Khatri El Joumani, dans la région d’Al Haouz à 200 km de Smara alors qu’elle jouait avec une mine sans le savoir. Son frère, Mohamed, six ans, a quant à lui été grièvement blessé. Probablement qu’il gardera un handicap à vie.




    L’Association marocaine des victimes des mines, établie à Smara, n’a pas cessé de tirer la sonnette d’alarme. Faute de moyens financiers et de soutien, son action est limitée. Mais son président, Nourredine Darif, ne baisse pas les bras pour autant. Il continue à dénombrer les victimes et à multiplier des appels d’aide qui restent sans réponse. Pour lui, la situation s’aggrave. Les conditions climatiques n’arrangent rien. Les pluies diluviennes et les tempêtes de sable qui s’abattent sur le sud du Royaume font que les mines se déplacent vers les zones peuplées. Ce qui explique le nombre croissant d’explosions. Dakhla, Smara, Boukaraâ, Boujdour, toutes ses régions sont concernées. Que font les autorités? Elles demandent aux citoyens d’aviser le premier poste administratif lors de la découverte d’une mine. Mais il faut déjà qu’ils en sortent indemnes. Combien de fois des mines ont été signalées dans le périmètre urbain de Laâyoune, de Dakhla ou encore de Smara?
    Les quelques mesures prises sont occasionnelles. L’unité militaire spécialisée dans le déminage s’active surtout lorsqu’il s’agit de dépolluer l’itinéraire d’un événement sportif comme le Rallye Paris-Dakar ou un circuit touristique. Même si cela n’a pas empêché un pilote de trouver la mort en 1996 lors du Paris-Dakar. En dehors des routes et des pistes tracées, les autres chemins mènent vers la mort, et, pour les plus «chanceux», à la mutilation ou à de graves blessures. D’autant plus qu’il n’y a aucun panneau indiquant la présence des mines.
    Et pourtant, la Minurso, mission des Nations-Unis chargée de contrôler le cessez le feu depuis 1991 dans le Sahara, a exhorté à plusieurs reprises l’armée marocaine à procéder au marquage des champs minés. Cependant, dans son rapport, la Minurso mentionne que l’armée marocaine ne dispose pas de carte précise des emplacements des mines. N’oublions pas que les forces coloniales espagnoles ont laissé elles aussi un macabre héritage. D’où l’anecdote selon laquelle feu Hassan II aurait lâché des milliers de singes du Moyen Atlas et dans le Sahara avant l’organisation de la Marche Verte en 1975. Une idée qui avait été reprise dans d’autres pays touchés par ce problème. Les informations disponibles sur les mines se comptent sur les bouts des doigts. Car elles touchent à la grande muette qu’est l’armée. Tout ce qu’on sait, c’est que le Maroc a importé de l’Italie de 1976 à 1978 des mines antipersonnelles et des mines antichar d’une valeur totale de 6,5 millions de dollars et qu’il possède des mines d’origine espagnole, russe, française et américaine. Selon des estimations, 200.000 mines terrestres sont disposées dans le sud du pays, principalement tout au long du mur de la défense, construit entre 1982 et 1987 pour stopper les incursions et les attaques du Polisario.
    Les militaires espagnols et marocains ne sont pas les seuls responsables. Les anciens champs de mines posés par le Polisario sur le territoire marocain continuent de causer des victimes.
    En 1997, on a dénombré onze morts parmi les soldats marocains, sur une période de sept mois. Des incidents pareils ne sont mentionnés que dans des rapports de la Minurso. Jamais l’opinion publique n’en a été informée. Mais il est bien connu que les civils sont écartés du monde secret des militaires. L’argument usuel est que cela relève de la sécurité d’Etat. Soit. Malheureusement, les mines font aussi des victimes parmi les civils. Et, souvent, parmi les plus démunis. Des bergers surveillant leurs chameaux, des nomades en quête d’un point d’eau, des pêcheurs à la recherche d’une grosse prise, des pèlerins en visite dans l’un des nombreux sanctuaires du sud, des enfants jouant aux billes, des vieux piquant un somme à l’ombre. En semant leurs explosifs dans des canyons, des plaines, des rivières et des passages stratégiques, les forces militaires n’ont-elles pas envisagé que ces endroits, jadis désertiques et inhabités, connaîtront un flux de trafic humain important avec le développement économique et urbanistique des régions sahraouies?
    Le plus dramatique dans cette histoire, c’est que les blessés par mines ne bénéficient d’aucune aide. L’hospitalisation et le suivi médical est entièrement à leur charge. Ceux qui gardent des séquelles irréversibles, telle l’amputation d’un membre, ne reçoivent aucune pension. L’armée marocaine se contente d’indemniser les familles des morts par mines à condition qu’ils soient identifiés. Ce qui n’est pas souvent le cas. Car, il s’agit la plupart de temps de bergers ou de nomades sans aucune pièce d’identité.
    Il aura fallu attendre la mort de deux hommes influents des régions du sud pour sortir le gouvernement de son mutisme. Le Maroc doit revoir sa position officielle. Aujourd’hui, il n’est plus permis de dire que les mines ne font pas de victimes et qu’elles ne représentent aucun danger.
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.

  • #2
    Mais qu'est ce qu'il foutait sur un terrain miné ~~
    Que dieu ait son ame en pitié.

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    • #3
      vrai saloprie ces mines ,les mines laissé par la france il y a de ça 45 ans fond toujour des victimes en algerie ,toujour le méme argument ,pas de carte
      tu tombe je tombe car mane e mane
      après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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      • #4
        @traks. Personnellement je ne suis pas dans le secret des Dieux. Les champs de mines laissés par la France étaient à la frontière algéro tunisienne essentiellement. Les ordres et les plans devaient venir de très haut, et ils doivent exister; et ils n'ont rein de secret défense. Les accords d'Evian, doivent en comporter quelques lignes.

        Peut-être l'Algérie a-t-elle intérêt pour renforcer sa sécurité à les laisser.
        Pour les autres mines anti-personnel notamment, elles ont une vocation défensive, et son enlevées le camp levé, sinon ce sont les copains qui sautent avec.

        De savoir si les terros ou l'ANP utilisent ce que le jargon militaire appelle des pièges à cons, mystère.

        Pour le Sahara occidental, la France n'a rien à voir. Ceux qui les ont implantées : ce sont les marocains ou les algériens ou le Polisario.

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        • #5
          Trois millions de mines antipersonnel sur les onze millions implantées par l'armée française lors de la guerre d'Algérie (1954-62) sont encore enfouies le long des frontières algériennes, a déclaré jeudi le ministre algérien de l'Emploi et de la Solidarité nationale.

          «Sur les onze millions de mines antipersonnel semées par l'armée coloniale, huit millions ont été détruites et trois millions restent encore enfouies dans le sol, le long des frontières», a déclaré Djamel Ould Abbès lors d'un colloque sur la prise en charge des victimes organisé en collaboration avec l'ONG Handicap international.

          «L'Algérie a consenti d'énormes efforts pour la mise en place et le développement de structures de soin, de réadaptation fonctionnelle et de réinsertion socio-professionnelle» dans le cadre de l'assistance aux victimes de mines antipersonnel, a dit le ministre.

          L'Algérie a signé, le 3 décembre 1997, la convention d'Ottawa sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction. Elle l'a ratifiée le 9 octobre 2001.
          Agence France Presse.

          Tout cela pour faire remarquer que la France n'a jamais aidé l'Algérie dans ce domaine et qu'elle se bat toute seule pour enrayer ce phénomé qui continue à faire des dizaines de mort et des centaines de mutilés. Ils sont des milliers depuis et des centaines de morts depuis 1962 à ce jour.

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