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Meurtre à la béquille: femme condamnée

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  • Meurtre à la béquille: femme condamnée

    Une Kényane avait battu à mort son compagnon en 2015. Elle a été reconnue coupable de meurtre, mais non responsable de ses actes.

    Une femme qui avait provoqué au printemps 2015 le décès de son compagnon en le frappant avec sa béquille a été condamnée jeudi à Zurich à des mesures thérapeutiques stationnaires. Schizophrène, elle a été considérée comme non responsable de ses actes.

    Cette Kényane, âgée aujourd'hui de 60 ans, s'était disputée avec son compagnon, un Suisse qui était alité et nécessitait des soins. Lorsqu'elle s'énervait, elle entendait parfois des voix dans sa tête, qu'elle ne comprenait pas, ou des bruits, a-t-elle expliqué devant le tribunal. Elle était aussi victime de vertiges.

    Lors de la dispute, tous deux étaient sous l'emprise de l'alcool et elle l'a frappé avec une béquille. «Mais pas trop fort», a-t-elle dit lors de l'audience. Quand elle a quitté l'appartement après la dispute, son compagnon était assis sur le canapé et a parlé avec elle.

    Selon la version de l'accusée, lorsqu'elle est revenue le lendemain matin, elle l'a trouvé à terre, mortellement blessé. Elle conteste sa culpabilité.

    Le Ministère public voit les choses différemment. Selon lui, la femme a longuement frappé la victime, à tel point que la béquille s'est brisée. «Il n'y a pratiquement pas une partie du corps qui ne présente pas de blessure», a dit le procureur. La liste des blessures ne laisse aucun doute: elle occupe une page et demie dans l'acte d'accusation.

    Diagnostic: schizophrénie

    Depuis les faits, la femme est détenue et traitée médicalement et psychiatriquement. Les médecins lui ont diagnostiqué une schizophrénie moyenne et une maladie de type démence. Cette dernière est sous contrôle, selon l'expertise d'une psychiatre.

    Pour la schizophrénie en revanche, elle doit encore prendre des médicaments durant plusieurs années. Ces problèmes psychiques ont déclenché son accès de violence.

    Mesures thérapeutiques stationnaires

    L'accusée a finalement été reconnue coupable de meurtre, mais non responsable de ses actes. Notamment aussi à cause de la forte consommation d'alcool et de la dispute, qui l'ont plongée dans un état d'excitation psychotique. Le Ministère public a requis des mesures thérapeutiques stationnaires au lieu d'une sanction pénale, un verdict retenu par la cour et accepté par l'avocate de l'accusée.

    L'avocate a relevé que sa cliente conteste une telle violence et que des doutes subsistent sur le déroulement des faits. Une tierce personne a pu accéder à l'appartement entre la dispute et le constat du décès.
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