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Enrico Macias : «On m'a menti, trompé et escroqué»

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  • Enrico Macias : «On m'a menti, trompé et escroqué»

    la sono fonctionne enfin et sa voix si familière remplit la salle du tribunal. «Vous avez l'habitude des micros», s'amuse le président. «Oui, mais pour chanter. Pas pour parler de choses aussi sérieuses», répond Enrico Macias, l'air grave dans son costume bleu nuit. Avec des dizaines d'autres parties civiles, l'artiste est une des victimes présumées de la banque Landsbanki Luxembourg, filiale d'un établissement islandais balayé par la crise de 2008, dont les dirigeants sont jugés pour escroquerie depuis mardi. A la suite de la déconfiture de la banque, sa villa de Saint-Tropez, hypothéquée pour l'obtention d'un prêt, est menacée de saisie.

    «Cela fait dix ans que je vis avec la peur au ventre de perdre mon seul bien. J'ai sué pour l'avoir. J'ai travaillé près de cinquante ans pour obtenir ce privilège d'avoir une belle propriété», insiste-t-il. «Et d'un seul coup je risque de la perdre car on m'a menti, trompé et escroqué», s'emporte le chanteur de 78 ans qui fut le premier à porter plainte en pointant le doigt vers les prévenus assis juste derrière lui.


    «J'avais une confiance illimitée»

    Les conditions d'obtention de ce prêt hypothécaire en 2007 sont au coeur du dossier. Après avoir vainement tenté d'obtenir un emprunt classique pour financer des travaux à hauteur de 5 à 7 M€, Enrico Macias — ou plutôt un de ses amis qui fait office de conseiller financier officieux — est appâté par l'offre de la Landsbanki. Qui propose alors un prêt de 35 M€, gagé sur la valeur de sa villa, au prix d'un montage audacieux : 9 M€ lui sont remis et le reste (26 M€) est placé sur des assurances vie.

    «On m'avait assuré que les placements allaient financer les intérêts», jure le chanteur qui a entendu, la veille, les autres parties civiles assurer qu'on leur avait également promis une opération blanche. «Pendant dix ans, on m'a traité de menteur et je me suis aperçu qu'on avait tous vécu la même histoire», déclame Enrico Macias qui finira par dire que cette affaire «dramatique» a contribué au décès de son épouse. «Au départ, je croyais même que c'était une banque d'Etat. J'avais une confiance illimitée», ajoute-t-il.

    Une banque peu regardante

    Dubitatif, le président observe qu'aucun document écrit ne fait mention d'un placement garanti. Et même qu'une note figure au dossier dans laquelle le client reconnaît que le placement comporte des risques. «A mon avis, ils l'ont rajoutée cette feuille», balbutie l'interprète des «Filles de mon pays» soudain moins emphatique.

    Il n'empêche, l'audience dévoile les conditions pour le moins légères dans lesquelles le contrat a été signé. Par la banque d'abord, qui s'est contentée de déclarations orales pour estimer le patrimoine du chanteur, sans chercher à obtenir de preuves tangibles, avant de le surévaluer dans des circonstances obscures. Mais par le chanteur aussi, dont le conseiller financier s'est montré plus sourcilleux dans le suivi du placement que dans sa constitution. «C'était un produit machiavélique, un montage financier trompeur, une escroquerie mécanique», insiste ce dernier. Le tribunal a trois semaines pour se faire une opinion.

    _________________leparisien.fr
    Dernière modification par alger1954, 04 mai 2017, 21h54.

  • #2
    j avais une confiance illimitee.:22:
    si il devait preter de l argent ,il n aurait eu confiance en personne.

    Commentaire

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