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Relations algéro-françaises : ce que disait Emmanuel Macron en février

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  • Relations algéro-françaises : ce que disait Emmanuel Macron en février

    la veille de sa visite les 13 et 14 février dernier en Algérie, Emmanuel Macron a publié une tribune exclusive sur TSA dans laquelle il a évoqué sa vision des relations algéro-françaises. À l’occasion de son élection à la présidence de la République, nous republions intégralement son texte.


    TRIBUNE. En choisissant de venir en Algérie durant la campagne présidentielle française, mon ambition est de souligner l’importance de votre pays et de réaffirmer la force des liens qui nous unissent. Ces liens se sont noués à travers l’histoire, dans les heures heureuses comme dans les épreuves. Ils se tissent aujourd’hui au quotidien grâce aux millions de familles qui partagent une communauté de destin entre les deux rives de notre Méditerranée. Les Franco-Algériens, et tous ceux qui ont des racines partagées entre l’Algérie et la France, sont un atout et une chance pour notre relation. Au-delà de ces femmes et de ces hommes, ce sont nos deux peuples, je le crois, qui ont vocation à écrire ensemble une nouvelle histoire.

    Nos deux pays sont en effet confrontés aux mêmes défis. Les défis sécuritaires, d’abord, avec la menace terroriste, l’instabilité régionale au Moyen-Orient, au Machrek et au Sahel. Les défis économiques et sociaux ensuite, avec le besoin de mener des réformes pour retrouver les leviers d’une croissance plus juste et plus équitable, et le rééquilibrage de nos balances commerciales. Les défis écologiques également, pour faire face au dérèglement climatique et conduire ensemble une transition énergétique indispensable au 21ème siècle.

    Depuis des années, des femmes et des hommes d’Algérie et de France, de bonne foi et de bonne volonté, ont proposé de refonder nos relations à travers un partenariat stratégique. Les conditions néanmoins n’étaient pas réunies pour le faire. Les pages de notre histoire commune avaient été tournées trop vite, sans les lire. Des querelles fratricides, des polémiques nationales, à Paris ou Alger, ont bousculé ces plans. Est-ce une raison pour abandonner cette idée ? Je ne le crois pas. Je pense que le moment est venu d’engager, aujourd’hui, notre histoire dans un nouveau pacte collectif. Mais je suis persuadé que ce partenariat ne peut fonctionner qu’à une condition : celle de reposer sur des solutions partagées, sur des coopérations de terrain, autour de projets concrets.

    Ces projets, je les envisage dans trois secteurs prioritaires en particulier, sans écarter a priori d’autres propositions qui peuvent émerger de nos sociétés civiles, dont le dynamisme et la vitalité des échanges doivent être entretenus : l’éducation et la formation d’une part ; l’économie ensuite ; la culture enfin.

    L’éducation est la mère de toutes les batailles. Je souhaite que nos deux pays poursuivent et amplifient leur coopération dans ce domaine. Nous n’avons qu’un seul lycée français en Algérie. Ce n’est pas suffisant pour répondre à l’immense défi de l’éducation et de la formation. L’Algérie et la France peuvent travailler ensemble pour la francophonie en Afrique, car l’Algérie est un acteur majeur de la francophonie.

    Nous devrions également renforcer nos instituts de formation franco-algériens. Plusieurs universités existent déjà dans différents domaines : le commerce, le droit, les langues, les études d’ingénieur. D’autres secteurs devraient être encouragés, comme la médecine ou le journalisme. Les étudiants algériens pourront être invités à poursuivre des études en France, en particulier au niveau des mastères et des doctorats. L’objectif conjoint est de renforcer le savoir et les capacités entre nos deux pays. Pour cela, je proposerai au gouvernement algérien la création d’un Office franco-algérien de la Jeunesse, à l’instar de ce qui existe entre l’Allemagne et la France, pour favoriser la mobilité entre les deux rives de la Méditerranée.

    L’autre secteur prioritaire, c’est l’économie. Dans ce domaine, les opportunités sont immenses. A nous de savoir les saisir. J’ai eu l’occasion d’y travailler lorsque j’étais ministre et que je faisais partie du Comité mixte franco-algérien, le COMEFA. Dans ce cadre, je m’étais rendu à plusieurs reprises en Algérie. J’ai pu identifier, avec mes interlocuteurs algériens et français, au moins trois priorités dans lesquelles des coopérations économiques auraient un impact considérable pour nos deux pays. La première, ce sont les projets industriels conjoints. Je crois au développement de filières intégrées entre la France et l’Algérie, co-localisées et socialement responsables. L’avenir de l’industrie repose sur des productions localisées autour de quelques sites, adaptées aux conditions de travail locales et ouvertes sur de grands marchés. Autour de nos deux pays, ce sont les marchés européens et africains que nous pouvons conquérir, et au-delà, le marché mondial.

    La deuxième priorité économique concerne l’innovation et l’entreprenariat. Nous avons entre l’Algérie et la France des milliers de jeunes, d’étudiants, d’entrepreneurs qui sont déjà engagés ou rêvent de se lancer dans des projets autour des nouvelles technologies. Je veux les accompagner. Nous devons structurer les incubateurs franco-algériens autour de nos pôles universitaires et scientifiques et créer un véritable écosystème de l’innovation entre nos pays. Des milliers d’emplois sont en jeu et notamment ici, en Algérie. Le numérique est une chance pour les Algériens. Je crois dans son énorme potentiel pour votre économie.

    Enfin, la troisième priorité économique concerne le développement durable. Dans ce secteur aussi, je pense que nous pouvons être très ambitieux. La transition écologique et énergétique représente une opportunité pour l’Algérie, qui chercher à diversifier son économie et peut le faire avec l’aide de ses partenaires français, publics et privés. Nous avons en particulier un domaine prometteur, celui des énergies renouvelables. Dans le solaire par exemple, l’Algérie a le plus grand potentiel au monde ! Il faut l’exploiter et les coopérations franco-algériennes peuvent y être très utiles car la France est pionnière sur ce sujet. Ma proposition concrète sera de créer une communauté économique franco-algérienne dans le secteur des renouvelables. Il s’agit d’un marché estimé à plus de 4 milliards d’euros d’investissements pour les entreprises de nos pays. Avec à la clef des milliers d’emplois de part et d’autre. Voilà un beau défi à relever ensemble.

    Et puis, dans ce partenariat stratégique fondé sur des solutions concrètes, je crois dans la culture, dans les arts et l’audiovisuel. A travers le cinéma, les industries créatives ou même l’édition numérique, l’Algérie et la France ont mille projets à construire. Je soutiens en particulier un grand projet inspiré des liens anciens entre nos artistes et nos techniciens audiovisuels et de l’exemple européen. Nous pourrions poser les fondations d’une plateforme de diffusion franco-algérienne, pour la télévision et en ligne, en partenariat avec les chaînes existantes, à l’image de la chaîne ARTE. Nous avons toutes les compétences pour le faire en Algérie et en France. Au-delà, les secteurs du design, de la mode, de la gastronomie sont aussi des sources de coopération et de créativité inépuisables entre nos pays. De nombreux projets pourraient être accompagnés autour d’artistes, d’artisans et de « jeunes pousses » talentueuses.

    Nous le voyons : les perspectives d’un nouvel âge franco-algérien ne manquent pas. Cette vision partagée, nous pouvons la promouvoir ensemble. J’y serai particulièrement attentif et engagé. Et je remercie très chaleureusement l’Algérie et tous les Algériens de m’accueillir pendant cette étape politique si importante pour la France, et pour notre avenir.

    Emmanuel MACRON
    L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

  • #2
    Faut vraiment être naïf pour croire qu'avec Macron les relations franco- algerienne seront gagnant-gagnant , ça sera encore une fois le Suzerain avec son Vassale

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    • #3
      Bon sens

      C'est a nous de faire en sorte d'être gagnants dans l'affaire. Les relations entre Etats sont faits d'intérêts à la base et non de bousboussades. Ceci étant dit, la politique et la diplomatie étant ce qu'ils sont, le discours de ce tyoe parait plus positif et donc (logiquement) plus intéressant pour nos intérêts que celui de son adversaire.

      Simple question de bon sens...
      Dernière modification par Harrachi78, 07 mai 2017, 20h33.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

      Commentaire


      • #4
        C'est a nous de faire en sorte d'être gagnants dans l'affaire. Les relations entre Etats sont faits d'intérêts à la base et non de bousboussades. Ceci etat dis, la politique et la diplomatie étant ce qu'ils sont, le discours de ce tyoe parait plus positif et donc (logiquement) plus intéressant pour nos intérêts que celui de son adversaire.

        Simple question de bon sens...
        L'état algerien avait plus d'intérêt à ce que Le Pen soit au pouvoir que Macron.

        Mais bon l'Algérie est diriger par des chiens sans aucune nif , ils croient qu'avec Macron ils seront tranquille , ils vont recevoir des Tomawak en pleine gueule ces idiots.

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        • #5
          @Gengis Khan

          Tu nous diras des nouvelles lorsque tu va remplir ta declaration d'impôts au fisc français en fin d'année...
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            Gengis Khan

            ils seront tranquille , ils vont recevoir des Tomawak en pleine gueule ces idiots.
            Pour l'instant, c'est nous qui avons mis un "Tomawak en pleine gueule" des Le Pen et ça c'est un grand bonheur
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

            Commentaire


            • #7
              Les algériens auront beaucoup de mal avec la logique ces jours-ci

              L'ami de mon ami = ami (aucun problème)
              L'ennemi de mon ami = ennemi (aucun problème)
              L'ami de mon ennemi = ? (problème)
              L'ennemi de mon ennemi = ? (problème également)

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              • #8
                c'est clair qu'avec Macron, c'est mieux pour l'Algérie et surtout les Algériens de France qu'avec la petite facho Marine.

                au niveau diplomatique, les intérêts de l'Algérie dépendront de l'état algérien d'abord.
                et franchement, perso, je n'en voudrais pas à ceux qui qui bousculeront notre régime mafieux et sclérosé.

                Commentaire


                • #9
                  Pour l'instant, c'est nous qui avons mis un "Tomawak en pleine gueule" des Le Pen et ça c'est un grand bonheu
                  Franchement ce commentaire est deplorable , car dans quelque mois vous serez la , à critiquer la politique d'Emmanuel Macron , comme avec Hollande , vous étiez les mêmes à être content de sa victoire en 2012.

                  Se revendiquer Algérien , et voter pour le candidat des Rotschild , c'est tout autant incohérent que de voter pour Le Pen.

                  Vous tombez dans le piège du systeme , on vous fait peur avec le Front Nationale , pour que vous alliez voter pour le candidat de ce système qui gangrèné la France,

                  Tout ce qui vous importe , c'est votre pseudo barrage republicain , qui n'est qu'une mascarade , votre vote n'est qu'une goutte d'eau , et rien d'autre.

                  Commentaire


                  • #10
                    et franchement, perso, je n'en voudrais pas à ceux qui qui bousculeront notre régime mafieux et sclérosé.
                    Ah oui , et des avions iront bombarder ton pays , et feront des morts parmis tes compatriotes , et peut être même parmis ta propre famille.

                    Et ces bombardement créeront le chaos , le pays vivera une situation bien pire qu'en 1992.

                    Comment on peut soutenir l'ingérence de nation étrangère ?

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                    • #11
                      oh là doucement !
                      je disais bousculer et non bombarder ...

                      Commentaire


                      • #12
                        Par défaut
                        oh là doucement !
                        je disais bousculer et non bombarder ...
                        Justement , ce pouvoir est tellement fragile , qu'il lui suffit d'une petite bousculade pour le faire tomber , or on le sait très bien que si le pouvoir tombe violemment , ça sera une nouvelle ère de terreur qui commencera.

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                        • #13
                          Gengis Khan

                          Franchement ce commentaire est deplorable , car dans quelque mois vous serez la , à critiquer la politique d'Emmanuel Macron , comme avec Hollande , vous étiez les mêmes à être content de sa victoire en 2012.
                          je ne crois pas au Père Noel pour imaginer que la France ne défendra pas ses intérêts avant les notres. Si les français défendent mieux leurs intérêts que les algériens, c'est leur faute et ça démontre qu'ils manquent d'atouts.

                          Se revendiquer Algérien , et voter pour le candidat des Rotschild , c'est tout autant incohérent que de voter pour Le Pen.

                          Vous tombez dans le piège du systeme , on vous fait peur avec le Front Nationale , pour que vous alliez voter pour le candidat de ce système qui gangrèné la France,
                          Macron n'est pas plus le candidat des Rothschild que ne l'est Trump ou Poutine. Le système qui gangrène la France ce n'est pas le président mais les technocrates et bureaucrates. Marine Le Pen présidente aurait travaillé avec le système comme l'a fait Trump. Le FN ne fait peur à personne, ceux qui essaient de le faire croire sont des affabulateurs. Chose sure, c'est que les algériens ne craignent pas les Le Pen.

                          Tout ce qui vous importe , c'est votre pseudo barrage republicain , qui n'est qu'une mascarade , votre vote n'est qu'une goutte d'eau , et rien d'autre.
                          Notre vote a permis de mettre le tomawak dans la figure de ta candidate, là est l'essentiel.
                          Dernière modification par zwina, 07 mai 2017, 21h12.
                          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                          Commentaire


                          • #14
                            ta candidate,
                            Je n'ai soutenu aucun candidat.

                            Commentaire


                            • #15
                              La preuve qu'elle est dédiabolisée cette mégère ,il faut la rediaboliser cette vermine ,elle et sa famille .
                              L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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