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Un pays sans surprise

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  • Un pays sans surprise

    On reconnaît un enfant à sa capacité d’émerveillement, mais un adulte, c’est plus compliqué ; il a vécu, vu le pétrole s’effondrer, la banane flamber et la mort venir frapper à la hache aux portes. Mais un pays sans surprise est-il un pays triste ? D’où ce paradoxe, l’Algérie est jeune mais a déjà la capacité de ne plus surprendre, installée dans un troisième âge avec cette image forte, une élection dont tout le monde connaissait le résultat avant, genre d’hémodialyse où l’on fait circuler le sang afin de le filtrer pour le remettre ensuite où il était, dans ce corps vieillissant assis sur son passé. Comme un film dont on connaît déjà la fin au début, peut-on tomber amoureux d’une personne qui ne nous surprend pas ? D’ailleurs, même les partis vainqueurs n’ont développé aucun programme pendant la campagne, annoncé aucune mesure et fait aucune promesse, alignés en bloc sur «le programme du Président» dont personne ne sait ce que c’est. Faire construire des logements par les Chinois et acheter du blé canadien avec l’argent du pétrole ? Museler toute liberté d’expression pour mieux écouter les oiseaux ? Subventionner le pain pour éviter les émeutes ? Non, mais si mathématiquement la démocratie est le contrôle de la majorité sur les minorités, quand on triture les chiffres officiels, on s’aperçoit que 15 millions n’ont pas voté, et si on y ajoute les 2 millions de votes blancs ou nuls et les 16 millions qui n’ont pas 18 ans, le résultat donne 33 millions d’Algériens sur un pays de 39 millions qui ne sont pas concernés. Chiffre énorme auquel on peut intégrer le score du FLN, 35% de ces 6 millions, c’est-à-dire environ 2 millions de votants, qui sans surprise, ont bloqué le destin des 37 millions restants. Bien sûr, dans ces millions, on trouve aussi des bébés qui sont nés ce 4 mai 2017. Seront-ils surpris dans 18 ans de savoir que le vainqueur du scrutin (du jour) où ils sont nés est un président de parti poussé par un Président lui-même poussé et qui ne peut plus voter tout seul ?

    Chawki Amari
    El Watan
    le 07-05-2017
    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

  • #2
    l'onde de choc du FIS n'a pas fini de sévir en algerie.
    ils nous disent clairement votez pour nous sinon c la guerre


    pour moi c une preuve suffisante que ali benhaj (ils l'ont d'ailleurs gardé) est leur épouvantail efficace. leur caution de peur.

    un pauvre crétin qui travaille contre son camp en rêvant de houris qu'il ne verra jamais

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    • #3
      Le constat de Chawki Amari est assez juste. La suite est aussi importante que le constat lui-même: quoi et comment faire pour créer la surprise ? En n'oubliant pas ceci: "quoi" et "comment" faire dépendent étroitement l'un de l'autre.

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      • #4
        Non, mais si mathématiquement la démocratie est le contrôle de la majorité sur les minorités
        si c cela la démocrati, je me fais moine au tibet

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        • #5
          Y a encore des économies à grignoter d'où le statut quo , tout le monde espère avoir droit à une autre bouchée du gâteau avant de renverser la table.
          La mer apportera à chaque homme des raisons d'espérer , comme le sommeil apporte son cortège de rêves C.C.

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