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Ressusciter le "savoir-faire paysans" objectif de l'association APAM de Ain El Hammam

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  • Ressusciter le "savoir-faire paysans" objectif de l'association APAM de Ain El Hammam


    L'association pour la promotion de l'agriculture en montagne et l’environnement, basée dans la commune de Ain EL-Hammam à Tizi-Ouzou, œuvre depuis sa création en 2006, à réhabiliter l’activité agricole dans la région.

    Aujourd’hui les efforts consentis commencent à payer. Grâce à l’association l’élevage apicole devient une activité essentielle pour les habitants. Et ce sont plus d’une centaine de ruches installées à travers dix villages.

    "Avant c’était la compagne qui alimentait la ville, aujourd’hui c’est le contraire. Nous sommes devenus des Citadins en montagne", déplore le président de l’association Wamer Ould Braham.
    Agronome de formation, originaire du village de Aït Hichem, il souhaiterait voir un jour toutes ces terres devenues forêts et maquis, plantés de fruits et légumes afin de substituer d’une part à la demande des villageois et d’une autre part d’avoir des produits biologiques.

    "Les habitants ont perdu la main verte au fil des années, Ain El Hammam (Michelet) au temps de la colonisation était connu pour sa terre fertile et la profusion des produits agricoles. Ce sont des centaines de tonnes de figues sèches qui s’exportait vers l’Europe du temps de la France" informe Wamer .
    Ce savoir-faire paysan s’est perdu à cause de plusieurs facteurs. Selon Wamer, il y a eu la révolution agraire, ensuite l’industrialisation, qui a conduit à l'exode rural, et d’une autre part l’immigration. Tout cela a fait que cette activité s’est essoufflée à travers le temps.

    L’association commence ses activités par la promotion des petits élevages comme l’élevage ovin, bovin, caprin…etc.

    L’apiculture comme levier de croissance

    Parmi les expériences menées par l’association dans les petits élevages, l’apiculture connaît un réel suces. Les villageois manifestent un intérêt particulier pour cette activité rentable et pas couteuse. Les conditions environnementales de la région sont aussi propices.

    Le président de l’association explique que l’apiculture est certes une activité secondaire, mais pour renouer avec l’agriculture c’était idéal, car elle est rémunératrice et ne demandait pas beaucoup d’entretien. Les premières initiatives dans cette culture étaient couronnés de sucés.
    Les membres de l’association voient en l’apiculture un réel investissement. Mais pour la développer il fallait acquérir des connaissances plus techniques en la matière.

    Grâce à un partenariat le village bénéficie du programme des nations unies pour le développement (PNUD). De nombreux spécialistes étrangers se sont déplacés aux villages de la commune pour dispenser des formations.
    Ce partenariat a débouché également sur la création de plusieurs rucher-écoles, ce qui a donné un élan considérable au développement local de l’apiculture. "Les apiculteurs en herbe du village sont devenus au fil du temps des formateurs c’est le principe du rucher-école" ajoute-t-il.

    Aujourd’hui les attestations de formation attribuée par l’APAM lors des formations aux différents élevages sont diplômantes. Elles permettent à titre d’exemple aux détenteurs de ces attestations de demander un prêt bancaire.

    Une activité pour la femme rurale également

    L’association porte un intérêt particulier pour la femme rurale. Le président de l’association explique que l’agriculture était autrefois un savoir acquis pour la femme. L’homme s’occupait de travailler la terre et la femme de mettre en terre les semences. Des pratiques perdues.

    Aujourd’hui l’APAM appelle les femmes à venir suivre ces formations. Retrouver ce savoir-faire l’aidera à s'émanciper.
    L’association salue certaines expériences féminines en apiculture. Ould Braham donne l’exemple d’une dame d'Azazga qui a réussi à écouler toute sa récolte de la saison lors d’une exposition récente. Avec l’argent gagné elle s’est équipée d’un extracteur. Une expérience qui aimerait voir se réitérer.

    L’association pour l’agriculture en montagne prône également pour une alimentation saine et un environnement propre. À travers ses multiples activités elle sensibilise les habitants aux enjeux de la dégradation climatique.
    Les membres de l’association se disent satisfaits de l’implication des habitants. Aujourd’hui chacun avec les moyens dont il dispose, œuvre pour que la commune de Ain El Hammam soit une locomotive de développement pour la région.
    Latifa Abada, HuffPost Algérie
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