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Coucou, me voila

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  • Coucou, me voila

    Coucou, me voila
    Cela fait deux ans que tu es mort
    oui mort.
    Ton souffle s'est arrêté laissant maman
    le souffle coupé
    aussi.
    je me souviens de son appel
    de l'affolement de la voix qui était la sienne
    de son désarroi de sa douleur
    des sanglots qui sont venus
    de cet état second qui fait qu'on ne réalise pas
    ce qui vient de se passer
    et cette sensation de sentir le sol se dérober autour de soi
    Et de se retrouver prisonnier d'un radeau emporté par les flots

    Vite la rassurer
    vite m'organiser
    vite décommander
    vite me sauver
    venir chez vous
    La serrer doucement, tendrement dans mes bras.

    et toi qui était là allongé le corps pas encore glacé
    du sang séché était sur ton front
    Dans ta chute tu t'étais un peu blessé
    Ton visage était comme si tu étais vivant
    je me revois essuyant ton front
    te fermant doucement les yeux
    Passer ma main sur tes cheveux
    Te caresser doucement la main
    comme si ça pouvait te faire du bien
    comme si tu allais te réveiller
    et cette façon de te couvrir avec une couverture
    comme si tu allais prendre froid sans ça
    de ce besoin de te placer un coussin sous ta tête
    pour ce que ce soit plus doux pour toi
    Je sais c'est idiot mais c'est comme ça

    Le médecin était passé déja
    bouleversé depuis le temps qu'il te soignait
    il ne savait que dire a maman
    que dire sinon que tu n'avais pas souffert
    Que ton coeur avait cessé de battre
    fatigué par ce souffle qui chaque jour s'épuisait
    à chacun de tes pas depuis des années deja
    Qu'il fallait prévenir les enfants
    et il est vite repartis
    se sentant tellement démuni
    lui aussi

    Et Maman

    Emprisonné par son chagrin et sa douleur
    Elle semblait déjà si loin
    et si pres de toi la bas.

    Coucou je suis là tu vois
    tu te rends compte deux ans deja
    et pour moi c'est comme si c'était hier
    Je te parle encore tout bas
    je ris souvent aussi en y songeant
    je ne vois que tes yeux rieurs et espiègles
    et brillants de lumière
    je n'y vois que du bonheur,
    Je sais que tu es rassuré
    de voir qu'ici on suit notre chemin
    Maman ravale son chagrin
    Elle avance doucement et je lui tiens la main
    elle aussi te parle
    ben, c'est de famille que veux tu.

    Coucou papa, je suis là tu vois
    Comme un petit soldat même si tu n'es plus là
    Je ne suis pas triste n'aie pas peur,
    Je marche légère dans ton ombre familière .
    Et je serre tendrement dans mes bras
    Maman devenue si fragile maintenant sans toi.

    morjane
    05/02/07

  • #2
    Que dieu ait son âme et qu’il l’accueille dans son paradis .
    Continuer son chemin est le meilleur cadeau que tu peux lui offrir .

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    • #3
      un moment de silence ..
      Le néant tend les bras ..
      Pourquoi fait-il si froid?
      Pourquoi fait-il tout gris?
      Pourquoi ... ce brouillard ..
      Et il pleuvra .. il pleuvra du sang ..
      Et la terre étanchera sa soif
      Pour mieux ensevelir nos trace ..
      un moment de silence .
      Et je chuchote ... chuchote tout bas ..
      Un refrain que toi seul connaissais ..
      Un air vieux comme ce monde immonde ..
      Contrairement a la douleur, le bonheur ne s'écrit, pas il se vit... Moi je ne sais qu'écrire

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      • #4
        Pièce claire
        corps endormi
        le vent dans le coeur
        la pluie dans les veines
        il est parti
        dans ce monde flou
        apres tant d années
        de rire de joie de peine
        de vie
        laissant les proches
        en stupefaction
        en larmes
        en desolation

        pièce claire
        il est la
        mais plus allongé
        il respire encore
        dis moi?
        oui
        dans ta poitrine
        il insuffle a ton coeur
        de battre la vie
        dans ton ame
        il souffle a ton esprit
        de croire en cet ici
        dans tes gestes
        encore aujourdhui
        il se reproduit
        dans tes sourires
        il esquisse
        de toujours se relever
        face a la plus grave destinée

        pièce claire
        c est fini
        il est ou l appui?
        le pillier
        la force
        qu'il representait?
        en toi
        en elle

        piece claire...


        ........

        Deux ans c etait hier, pensee pour toi et tes proches ...
        Que dieu lui fasse misericorde...

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        • #5
          morjane j espere que tu ne fait pas expres de me faire pleurer
          je t ecrit avec quelques gouttes de larmes la c est tellement touchant dit a nassim de rajouter un smiley qui pleure s il te plait
          en tout cas il est magnifique ton poeme

          Envoyé par morjane
          Te caresser doucement la main
          comme si ça pouvait te faire du bien
          comme si tu allais te réveiller
          et cette façon de te couvrir avec une couverture
          comme si tu allais prendre froid sans ça
          surtout ce passage la je l est relu 4 fois

          que dieu l acceuille au paradis

          damlagul
          Chaque pétales de cette rose correspond à tout l'amour qui nous unit depuis le premier jour . Donc il ne pourra à jamais se fâner.

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          • #6
            Dans ton cœur, il sera ton ange gardien, il te protège comme il protège ta maman. Ton cœur doit être rempli de tristesse et de larmes, Et n'oublies pas qu'à chaque fois que tu penses à ton papa, il est là, à tes côtés paix à son âme tu ma fait pleuré morjane que le bon dieu te protège.
            les larmes et le temps n'efface pas tous les souvenirs
            on peut pleurer un océan mes il restera des vagues de désir!

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            • #7
              Emouvants, tes écrits comme toujours. Celui là n'échappe pas à la regle. Un moment de partage mais aussi de rappel et de souvenir de ces êtres chers qu'on ne peut oublier, malgré le temps. Merci de tant nous donner, Mordjane.
              Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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              • #8
                ne dites rien!

                face a ce corps
                on devient enfant
                comme si le temps avait reculé brusquement
                comme si on ne voulait plus avancé
                on le regarde, allongé,
                on ne veut pas y croire
                on espère un instant
                qu'il va se réveiller,
                s'asseoir et nous dire
                "je vous ai eu"!
                mais non rien de tout cela
                notre imaginaire nous fait froid
                et sans dire mot on laisse les larmes coulées
                on essaie de sourire, se rappeler des souvenirs
                on recherche son odeur
                une petite lueur qui nous le ramènerai a la vie
                ce corps reposé ne peux plus jouer
                ne peux plus rire
                ne peux plus vivre!
                on cherche dans la maison
                entre deux reniflements
                quelque chose qui nous rapproche de lui
                qui nous feront mentir un temps
                un instant, une minute qu'il est là près de nous
                dans nos bras!
                le dernier baiser qu'on lui dépose
                sur ce front qu'on a tant caresser
                embrasser, ne frémit plus!
                la famille, les amis, les gens qui le croisaient
                le respectaient viennent
                lui dire au revoir!
                impuissant devant notre peine
                respectant notre douleur
                ne sachant quoi dire dans ses moments là!
                ne dites rien!
                aujourd'hui on n'est toujours pas guéri
                on vit et vivra avec un pincement au coeur
                dont chaque battement nous dit
                c'est bel et bien fini
                il ne nous a pas menti
                il c'était vraiment endormi !!!


                lily
                la diablesse!
                griffer ma feuille est mon plus bel amour plus elle souffre plus je me sens vivante!

                lily
                la diablesse!

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                • #9
                  Je vous remercie d'avoir partagé avec moi cet anniversaire. Face à la mort et à nous qui restons, je ne sais que dire sinon merci , je sais que nous nous comprenons.

                  Commentaire


                  • #10
                    Voilà deux ans que le temps s'est arrêté
                    Deux ans qui se sont si vite écoulés
                    Mais le temps a t-il un sens pour ton Papa
                    Qui là où il se trouve, on ne compte plus
                    Ni les minutes, ni les heures, ni les années
                    Puisque il y est pour l'éternité.

                    Ton père a donc tout son temps
                    Pour vous admirer toi et ta maman
                    C'est ce qu'il fait déjà depuis deux ans
                    Et il sait qu'il vous manque terriblement

                    De là haut il te souffle sans que tu le saches
                    De pousuivre à exercer ton art et à faire partager
                    Tes émotions, tes sentiments, et ta tenacité
                    Ta maman l'entend, et elle en tire son courage et sa force

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                    • #11
                      Je te remercie Sentenza.

                      P.S. C'est agréable de te voir écrire dans la rue.

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                      • #12
                        à Mordjane

                        Les orphelines

                        Depuis deux ans déjà, leur homme n’est plus là
                        Mais il veille sur elles, au loin, dans l’au-delà
                        Toutes deux orphelines esseulées à jamais
                        Continuent de chérir l’être qu’elles ont aimé.

                        Les souvenirs se meurent, la mémoire pourtant
                        Retient tous les instants qui précèdent sa mort,
                        Les regards, les murmures, le souffle haletant,
                        Il souhaitait rester, l’appel était plus fort.

                        De sourire en soupir, le temps passe trop vite,
                        Les rires et les larmes reviennent tout le temps,
                        L’éternelle douleur que les âmes abritent
                        S’arrête quelquefois, s’en va pour un instant.

                        Alors, toutes les deux, et la fille et la mère,
                        Laissent de côté les souvenirs amers
                        Elles revoient ses yeux, espiègles et rieurs
                        Il savait qu’il partait pour un monde meilleur.

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                        • #13
                          @Laari,

                          Tu as cette grâce et cette finesse qui font s'envoler les mots avec douceur et retomber droit dans le coeur de celui qui le lis.

                          Merci de tout coeur.

                          Commentaire


                          • #14
                            Morjane, émue aux larmes en te lisant...

                            2 ans déjà, je n'en reviens pas de ce temps passé... si vite malgré tout. Et en ce qui me concerne, 1 an et demi que mon propre père a eu un infarctus, dont il a eu la chance de revenir. Mais il aurait pu se trouver dans la même situation que le tien, tu sais. Souvent, j'y pense, en faisant la relation entre ces deux êtres que nous aimons...

                            Il y a quelques années, un texte m'était venu, que j'avais appelé CAPTIVITE. Je te l'offre en retour à ton poème. Je t'embrasse.
                            Mes amitiés,

                            Tazerwalt

                            ----------------------------

                            CAPTIVITE


                            Oh ! Fugitif instant où l’âme va, s’éclaire
                            En contemplant quelques bribes de l’Infini,
                            En le ciel, en l’espace, en l’étoile éphémère,
                            En ce soleil couchant qui fut au jour uni…

                            Mais cet éclair de joie, étincelle furtive
                            De compréhension, face au si grand Univers
                            Disparaît aussitôt ; et la voilà captive
                            De ce corps qui l’étreint, et qui la met aux fers !

                            Elle y sera rivée, pour des années encore,
                            Jusqu’au soir où sereine, au nom de son destin,
                            Elle s’envolera en sa nouvelle aurore,
                            Ivre de liberté, sur un nouveau chemin.

                            Ce qui se nomme " mort "est pour elle, Clarté,
                            Ce qui nous semble d’ombre est pour elle Lumière ;
                            Elle en rêve parfois, en sa captivité,
                            De ce lieu où l’Amour règne enfin sans frontière…

                            Laissera sans remords, tel un vieux vêtement,
                            Le pauvre corps usé, offert à la poussière,
                            Emportant avec elle, au lointain firmament
                            L’être humain qu’elle fut, nous laissant la prière.


                            © Tazerwalt

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