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Mounir Mahjoubi, le "social-entrepreneur" pro-Macron qui veut faire tomber Cambadélis

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  • Mounir Mahjoubi, le "social-entrepreneur" pro-Macron qui veut faire tomber Cambadélis

    Celui qui a dirigé la campagne numérique d'Emmanuel Macron se lance dans la course aux législatives et affrontera le patron du Parti socialiste dans le XIXe arrondissement de Paris. Rencontre avec ce jeune loup du "macronisme".

    Je vais gagner" lâche-t-il plein d'assurance dans un bar à deux pas de la Porte de la Villette, au cœur du XIXe arrondissement de Paris. C'est là que Mounir Mahjoudi entend réaliser l'un des coups les plus retentissants des prochaines élections législatives: faire tomber le patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, qui a accumulé depuis 1988, cinq mandats de députés dans cette circonscription du nord-est de la capitale. "Les gens ont envie de tourner la page, affirme celui qui a reçu l'investiture de La République en marche!, après avoir mené la campagne numérique d'Emmanuel Macron durant la présidentielle. Les Français ne veulent plus des anciens modèles. Si je bats Cambadélis, ce sera l'aboutissement de la transformation de la sphère politique que nous voulons".

    Un duel avec la France insoumise plutôt que le PS?
    Mais avant d'en arriver là, celui qui fait le tour des médias depuis la victoire d'Emmanuel Macron dimanche (la matinale de France Inter mercredi, l'émission Quotidien de Yann Barthès jeudi...), va devoir mouiller sa traditionnelle chemise blanche. Car lors du premier tour de l'élection présidentielle, le XIXe arrondissement de Paris a voté majoritairement pour Jean-Luc Mélenchon (30,70%), devant Emmanuel Macron (29,60%), Benoît Hamon n'arrivant quant à lui qu'en quatrième position (12,99%) derrière François Fillon (16,29%). Au-delà de Jean-Christophe Cambadélis, Mounir Mahjoudi devra donc surtout contenir les assauts antilibéraux de la candidate de la France insoumise, Sarah Legrain, enseignante de 32 ans et figure montante du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. "C'est elle qui peut me battre, commente le très cash candidat de la majorité présidentielle. Nous ne sommes d'accord sur rien mais elle incarne également le renouvellement. Et pour moi cette rénovation de la vie politique ne peut se faire qu'avec des gens nouveaux, pas avec ceux qui sont là depuis longtemps et n'ont jamais travaillé". La rue de Solférino appréciera...

    Mounir Mahjoudi qui se qualifie de "social-entrepreneur" a malgré son jeune âge - 33 ans - déjà bien roulé sa bosse, surtout dans l'univers des start-up. Il a notamment fondé FairSense, un site e-commerce de stickers décoratifs qui a fait faillite un an après sa création au milieu des années 2000, et surtout La Ruche Qui Dit Oui!, le fameux réseau d'achat direct aux producteurs locaux, créé en 2010 et dont il détient toujours une partie du capital. Il s'est également attelé au développement d'un écosystème européen plus favorable aux start-up, avec la création du réseau LeBridge en 2011. Et en 2016, cet hyperactif passé par Sciences Po Paris - il est aussi titulaire d'un CAP cuisine - a lancé French Bureau, un incubateur pour start-up.

    "Gauche pragmatique et connectée au monde de l'entreprise"
    Mais celui qu'Emmanuel Macron a choisi de nommer responsable de sa campagne numérique est avant tout un expert du digital. En 2016, François Hollande l'a d'ailleurs placé à la tête du Conseil national du numérique (CNNum). Poste bénévole, qu'il a quitté en janvier pour rejoindre l'équipe de campagne du nouveau président élu. "Nous nous sommes rencontrés quand il était ministre de l'Économie et moi président du Conseil national du numérique, raconte-t-il. Il porte des idées qui me sont chères: l'innovation, un discours positif pour les entreprises et il défend aussi fortement la solidarité". Politiquement, celui pour qui la vision économique de Benoît Hamon "n'est qu'une fiction", a longtemps penché du côté des socialistes. Encarté au PS durant ses années lycées, il a ensuite participé à la campagne digitale de Ségolène Royal en 2007. Pré-"Macroniste", il rêvait à cette époque dans les colonnes du Parisien "que les prud'hommes n'existent plus, et que la France soit réconciliée avec ses entreprises". "J'ai toujours été de cette gauche là, pragmatique et connectée au monde de l'entreprise", soutient-t-il aujourd'hui.

    Et celui qui cite comme modèles politiques Ségolène Royal, Barack Obama et Justin Trudeau, pourrait même voir plus grand que le Palais Bourbon à en croire certaines rumeurs qui l'envoient dans le futur gouvernement d'Emmanuel Macron. Une cote qui a grimpé en flèche après les vagues de piratages informatiques contre le mouvement En Marche!, plusieurs observateurs, dont le New York Times, soulignant la bonne gestion de la crise par l'équipe numérique du candidat. "Emmanuel Macron m'a confié une seule mission: celle de gagner ces législatives, c'est mon unique préoccupation et je vais le faire", élude-t-il, sûr de son (gros) coup.


    challenges fr

  • #2
    Mounir Mahjoubi est un prétendant potentiel au poste de secrétaire d'État au Numérique et à l'innovation dans le gouvernement Macron.

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