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Une cyberattaque massive bloque des ordinateurs dans des dizaines de pays

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  • Une cyberattaque massive bloque des ordinateurs dans des dizaines de pays

    Les attaques, visant à rançonner les sites touchés, ont notamment perturbé les hôpitaux britanniques, le ministère de l’intérieur russe et des opérateurs télécoms.

    Royaume-Uni, Russie, Espagne, Portugal, France, Mexique… Vendredi 12 mai, des dizaines de milliers d’ordinateurs, dans au moins 99 pays, ont été infectés par un logiciel malveillant bloquant leur utilisation, dans ce qui semble être l’une des plus importantes campagnes de diffusion d’un logiciel de ce type depuis des années.
    Outre-Manche, c’est le système de santé qui a été largement perturbé par ce virus informatique. Examens médicaux annulés ou perturbés, communications téléphoniques affectées, accès aux données bloqués… le Service national de santé (NHS) britannique, qui englobe médecins de ville, hôpitaux et ambulances, a été largement déstabilisé vendredi après-midi par ce logiciel qui prend en otage les usagers des ordinateurs en bloquant l’accès à leurs fichiers.

    « Oops, vos fichiers ont été encodés », signale l’écran parasite, qui exige le paiement de 300 dollars (275 euros) sous peine d’effacement des contenus. Selon le NHS, qui a ouvert une enquête, l’attaquant a utilisé WannaCry, un virus de type « ransomware » (« rançongiciel ») qui se diffuse par le biais des courriels mais qui n’aurait pas pu accéder aux données personnelles des patients.

    L’attaque aurait été renforcée par l’utilisation d’Eternal Blue, un outil de piratage mis au point par les services de renseignements américains et qui aurait été volé à l’Agence nationale de sécurité (NSA), affirme le quotidien britannique Financial Times. Il facilite la dissémination du virus à travers les systèmes de partage de fichiers couramment utilisés par les entreprises et les administrations.

    NHS Digital, la structure qui centralise les usages médicaux de l’informatique par le système public de santé britannique, assure que le NHS n’était pas spécifiquement ciblé. Le centre national britannique de cybersécurité, une branche du Government Communications Headquarters, l’équivalent britannique de la NSA, a été mis en alerte.

    Le ministère russe de l’intérieur affecté

    Le NHS n’a pas été la seule cible touchée par les pirates. La première ministre britannique, Theresa May, a déclaré dans la soirée que la cyberattaque contre le service public de santé était « une attaque internationale » touchant « plusieurs pays et organisations ».
    Ainsi, Telefonica, le géant espagnol des télécommunications, et plusieurs autres entreprises du pays ont été victimes d’un virus similaire. « L’attaque a touché ponctuellement des équipements informatiques de travailleurs de différentes entreprises » et « n’affecte donc pas la prestation de services, ni l’exploitation des réseaux, ni l’usager de ces services », a assuré le ministère de l’énergie.

    Le Centre cryptologique national espagnol – la division des services de renseignements chargée de la sécurité des technologies de l’information – a évoqué une « attaque massive de ransomware » qui « touche les systèmes Windows en cryptant tous leurs fichiers et ceux des réseaux en partage ».
    Des opérateurs téléphoniques portugais et l’entreprise américaine de livraison FedEx ont également été touchés, de même que le ministère de l’intérieur russe, qui a indiqué, vendredi soir, que ses ordinateurs avaient été la cible d’une « attaque virale »
    .
    Failles dites « zero day »

    D’après les premières constatations des experts, ce logiciel malveillant tire partie d’une faille de sécurité informatique, dont l’existence a été révélée à la mi-avril par un mystérieux groupe se faisant appeler « The Shadow Brokers ». Celui-ci avait rendu public une série d’outils de piratage présentés comme faisant partie de l’arsenal de la NSA. La faille en question a été depuis corrigée par Microsoft, mais les ordinateurs dont le système d’exploitation n’est pas à jour restent vulnérables.
    Edward Snowden, le lanceur d’alerte qui avait révélé l’existence des programmes secrets de surveillance du Web de la NSA, a estimé que l’agence américaine avait une importante part de responsabilité dans la diffusion de ce virus. « S’ils avaient révélé l’existence de cette faille de sécurité lorsqu’ils l’ont découverte, et non lorsqu’ils l’ont perdue, tout cela ne serait pas arrivé », écrit-il sur son compte Twitter.

    La NSA, comme d’autres agences de renseignement dans le monde, conserve généralement pour son propre usage les failles de sécurité que ses experts découvrent, ce qui lui permet de mener des piratages offensifs. Une pratique dénoncée par de nombreux experts en sécurité informatique, qui estiment que ces failles dites « zero day » – qui n’ont encore jamais été découvertes – doivent être corrigées dès leur découverte, car elles sont une source de danger pour tous les utilisateurs.

    Fragilités britanniques

    Cette problématique est particulièrement cruciale pour les ordinateurs équipés de Windows XP – un système d’exploitation ancien, pour lequel Microsoft ne propose plus de mises à jour mais qui équipe encore de nombreux ordinateurs. Notamment au sein du NHS britannique, comme dans d’autres administrations.

    Au Royaume-Uni, le choc est particulièrement ressenti parce que le NHS est une institution très populaire, une source de fierté et un sujet ultrasensible du débat politique, en particulier dans la campagne actuelle pour les élections législatives, prévues le 8 juin. Cette administration tentaculaire, soumise à l’austérité budgétaire, souffre de faiblesses, notamment au niveau de son gigantesque système informatique, déjà visé par des attaques.
    Dans un article publié le 10 mai par le prestigieux British Medical Journal, Krishna Chinthapalli, un neurologue exerçant dans un hôpital londonien, écrivait : « Nous devons nous préparer. D’autres hôpitaux vont presque certainement être paralysés par des “rançongiciels” cette année. » En 2016, quatre établissements hospitaliers anglais avaient déjà été paralysés plusieurs jours par un logiciel de ce type.

    Selon ce médecin, les hôpitaux constituent des « cibles idéales » pour les maîtres chanteurs car ils détiennent des données uniques et sont « plus enclins » que d’autres institutions à payer pour récupérer rapidement leurs données. Krishna Chinthapalli rapporte qu’une attaque similaire a aussi visé un hôpital de Los Angeles l’an dernier. Une rançon de 3,4 millions de dollars avait été exigée. Selon des informations démenties par l’établissement, ce dernier a dû acquitter la somme de 17 000 dollars pour récupérer les données de ses patients.

    Des logiciels prisés des réseaux criminels

    Les rançongiciels ont connu un développement exponentiel ces trois dernières années. Ils sont généralement conçus par des groupes criminels, et touchent le plus souvent les petites et moyennes entreprises, auxquelles ils extorquent des sommes variant entre quelques dizaines et quelques centaines d’euros par machine infectée – le paiement s’effectue en bitcoins, une monnaie virtuelle anonyme.

    La plupart des victimes ne portent pas plainte. « Les entreprises pensent qu’en portant plainte, elles terniront leur image et ne récupéreront pas nécessairement leurs données. Elles pensent aussi que payer la rançon coûtera moins cher que de payer une entreprise pour nettoyer leurs réseaux informatiques et installer des protections plus solides », regrettait, en 2016, dans un entretien au Monde, le commissaire François-Xavier Masson, chef de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication.

    L’ampleur et la rapidité de diffusion de ce nouveau rançongiciel ont cependant accru l’inquiétude des services de sécurité. Pour l’instant, rien ne permet de lier ce logiciel malveillant à un acteur étatique, et l’hypothèse d’un acte criminel classique, mené par des personnes ayant exploité les failles dévoilées par The Shadow Brokers, est la piste la plus logique. Mais dans un contexte marqué par plusieurs piratages d’ampleur, dont la publication, à la veille du deuxième tour de la présidentielle française, de courriels piratés de la campagne d’Emmanuel Macron, les services de sécurité informatique des pays les plus touchés mènent l’enquête.
    En France, des mesures de sécurité ont été prises, notamment pour protéger le réseau des hôpitaux militaires. Les services gouvernementaux restent prudents, car il faudra du temps pour analyser le logiciel et sa diffusion, pour savoir s’il visait des organisations spécifiques, comme l’affirme Mme May, ou si sa prolifération était opportuniste. Et il en faudra encore plus pour espérer retrouver ses concepteurs.

    le Monde

  • #2
    L’attaque aurait été renforcée par l’utilisation d’Eternal Blue, un outil de piratage mis au point par les services de renseignements américains et qui aurait été volé à l’Agence nationale de sécurité (NSA),

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    • #3
      Pensez vous que çava retentir sur leurs économies?

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      • #4
        La cyberattaque a épargné la Suisse
        L'attaque de grande ampleur qui a touché, vendredi, une dizaine de pays n'a pas eu de répercussions sur le sol helvétique.

        La Suisse n'a pas été affectée par les cyberattaques qui ont simultanément touché depuis vendredi des dizaines de pays, dont la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Les experts en la matière l'attestent.

        Aucune annonce de préjudice n'a été signalée en Suisse, selon la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information (MELANI), qui réunit des partenaires oeuvrant dans le domaine de la sécurité des systèmes informatiques et d'Internet et dans celui de la protection des infrastructures nationales et vitales.

        La Centrale a été informée vendredi vers 16 heures du danger potentiel de cette attaque de grande ampleur, a indiqué samedi à l'ats le directeur de MELANI, Pascal Lamia. Mais aucun des sites névralgiques contactés comme des hôpitaux, des banques ou des entreprises spécialisées dans la production d'énergie n'ont signalé des dommages.

        Renault victime

        Le constructeur automobile français Renault a été touché par la vague de cyberattaques simultanées menée vendredi contre des dizaines de pays, a-t-on appris samedi auprès de la direction.

        «Nous avons été touchés», a indiqué un porte-parole du groupe en précisant que le constructeur était en train d'analyser la situation. «Une action est en place depuis hier soir. On fait le nécessaire pour contrer cette attaque», a-t-on précisé de même source. Il s'agit de la première institution ou entreprise française à annoncer être touchée par ces attaques.
        20 minutes

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        • #5
          Il va falloir que les grands informaticiens travaillent pour pouvoir contrecarrer ces attaques en mettant en place un logiciel (une sorte d'antidote aux attaques )
          Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
          (Paul Eluard)

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          • #6
            Il va falloir que les grands informaticiens travaillent pour pouvoir contrecarrer ces attaques en mettant en place un logiciel
            il a suffit de juste un petit informaticien indépendant (un britannique de 22 ans) qui a réussi à tout arrêter hier matin, et ce au niveau mondial !
            Dernière modification par Pomaria, 14 mai 2017, 14h17.
            Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

            Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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            • #7
              En regardant la carte des pays touchés, on voit clairement que notre région (Afrique du Nord) est plutôt denia hania !
              En tout cas, pour notre pays, ce n'est certainement pas à cause d'un système de protection sophistiqué et performant, mais simplement parce que l'Algérie en est encore à l'âge de pierre dans le domaine de la monétique et du paiement électronique.
              Comme quoi, à quelque chose, malheur est bon, comme le dit le provervbe français...


              Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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              • #8
                fortuna
                En tout cas, pour notre pays, ce n'est certainement pas à cause d'un système de protection sophistiqué et performant, mais simplement parce que l'Algérie en est encore à l'âge de pierre dans le domaine de la monétique et du paiement électronique.
                Comme quoi, à quelque chose, malheur est bon, comme le dit le provervbe français...
                chuut ! fallait pas le dire ...oeilfermé

                c'est pour çà, qu'on évite à tout prix, la numérisation et la digitalisation de notre économie.

                Être plus futé, n'est pas donné à tous !
                Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

                Commentaire


                • #9
                  en dirait le remake du virus Skynet du film terminator :22::22:

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                  • #10
                    En tout cas, pour notre pays, ce n'est certainement pas à cause d'un système de protection sophistiqué et performant, mais simplement parce que l'Algérie en est encore à l'âge de pierre dans le domaine de la monétique et du paiement électronique.
                    Et c'est tant mieux je pense
                    Par ce que la monnaie électronique... contrôle des peuples
                    ça sent l'apocalypse et l'esclavage à grande échelle...

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                    • #11
                      quand les éléphants se battent, les fourmis ont elles de l'importance ?

                      Commentaire


                      • #12
                        C est peut-etre pour cela qu il faut eviter l elevage des vaches dans les hauts plateaux?

                        Envoyé par Pomaria
                        chuut ! fallait pas le dire ...oeilfermé

                        c'est pour çà, qu'on évite à tout prix, la numérisation et la digitalisation de notre économie.

                        Être plus futé, n'est pas donné à tous ! __________________
                        Just kidding :-)
                        Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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                        • #13
                          Bloquer le système de santé britannique ou les chaînes de montage de Renault pour demander une rançon.... C'est pas du tout le mode opératoire des hackers
                          Surtout si l'on considère l'ampleur de l'attaque
                          Faut a mon avis chercher ailleurs le vrai responsable

                          Maintenant si on peut bloquer tout un pays (voir le monde) avec trois lignes de code, autant fermer tout de suite les usines d'armes

                          Ca promet de "belles" batailles dans un futur proche

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                          • #14
                            c'est carrément un remake du film Terminator je vous l'dis ou "Die Hard 4"

                            Commentaire

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