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L’emprise des lobbys dans l'agriculture.

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    AGRICULTURE
    L’emprise des lobbys
    06 février 2007 - Page : 2


    L’assainissement des rangs des agriculteurs a abouti à la radiation de 24.819 opportunistes.


    Les lobbys qui ont imposé leur mainmise sur le marché des produits agricoles, sont des anciens cadres du ministère de l’Agriculture, reconvertis en importateurs et faux agriculteurs. C’est ce qu’ a laissé entendre hier, Ould Houcine Mohamed Cherif, président de la Chambre nationale de l’agriculture (CNA), au forum d’El Moudjahid. Profitant de leurs relations et de leur connaissance des rouages de ce département, ces cadres en retraite détiennent actuellement le monopole sur les filières de l’importation de la pomme de terre, la tomate industrielle et les infrastructures du froid. La flambée des prix qu’a connue la pomme de terre ces derniers mois, a été le résultat du monopole de ces personnes qui fixent à partir de l’étranger, les quantités de la semence à importer chaque année. Le conférencier a avancé que l’un des barons a laissé pourrir 10.000 quintaux de pommes de terre sur les 40.000 quintaux qu’il avait stockés afin de faire grimper les prix de ce produit de base. Une situation aggravée, selon le président de la CNA, par le fait que ces anciens fonctionnaires dominent la majeure partie des infrastructures du froid réalisées avec l’argent de l’Etat. Il a indiqué par ailleurs, que cette situation devra connaitre son terme très prochainement, après les nouvelles mesures prises par la tutelle qui a sommé les importateurs, une quinzaine, de contacter la CNA et de l’instruire des quantités et de la qualité des semences à importer. Une condition sine qua non, avant toute opération d’importation qui permettra à la CNA de suivre la traçabilité du produit et d’identifier toute contravention.
    Abordant l’état dans lequel se trouve la culture de la tomate, le conférencier a indiqué que la faillite de cette activité est causée, essentiellement, par les industriels activant dans ce secteur qui ont choisi de jeter leur dévolu sur l’importation après avoir été financés par des banques publiques pour monter leurs unités. Laquelle industrie a fait pourtant, un bon démarrage avec ses 32 unités dont les 12 milliards de DA de chiffre d’affaires assurent, annuellement, 1 milliard de DA d’entrée fiscale au Trésor public. Ceci, en plus des 100.000 emplois directs et indirects créés par cette filière au bord aujourd’hui, de l’agonie. Ould Houcine a fait savoir que la CNA a engagé une opération d’assainissement des rangs des agriculteurs qui a abouti à la radiation de 24.819 opportunistes qui se sont greffés à la corporation pour profiter des soutiens alloués par l’Etat, aux vrais professionnels qui sont aujourd’hui au nombre de 756 286 agriculteurs. Sur un autre chapitre, le président de la CNA a brossé un tableau des plus reluisants du Pnda, Plan national du développement de l’agriculture, lancé, rappelons-le, depuis 6 années. Il s’agit, à en croire le conférencier, de l’extension des superficies plantées avec près de 500.000 ha et de l’accroissement notable de la productivité de plusieurs filières. Par rapport à la période 1999/2000 la production des cultures maraîchères s’est accrue avec près de 78% et la culture de la pomme de terre qui est passée à 22 millions de quintaux actuellement après avoir été de 9 millions seulement dans la période d’avant 2001. La culture oléicole a réalisé, pour sa part, une remarquable avancée en augmentent sa superficie de près de 38% et en améliorant sa productivité de 13kg par arbre à 29kg. L’invité du forum d’El Moudjahid a fait savoir, sur un autre plan, que la CNA vient d’être chargée par le ministère de l’Agriculture de piloter une opération d’importation de 50.000 génisses gestantes pour parer aux besoins nationaux en produits laitiers.
    Au sujet des moyens alloués au développement de l’agriculture, Ould Houcine a estimé que les 70 milliards consacrés par l’Etat comme budget à ce secteur, sont tout simplement dérisoires par rapport à l’importance de cette activité économique qui devra occuper une place prépondérante dans l’Algérie de l’après-pétrole.




    Farouk DJOUADI
    la geurre c'est la paix,la démocratie c'est la dictature,l'ignorance c'est la liberté.
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