Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Royaume-Uni : May "la pragmatique" s'attaque aux retraités et promet moins d'immigrés

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Royaume-Uni : May "la pragmatique" s'attaque aux retraités et promet moins d'immigrés

    A travers le programme des conservateurs, présenté jeudi 18 mai, Theresa May rompt avec les dogmes de l'ère Thatcher et certains points du programme de 2015 porté par son prédécesseur David Cameron. Parmi les mesures phares, une baisse drastique du solde migratoire et une série de sacrifices demandées au retraités, cœur habituel de l'électorat conservateu

    Après les travaillistes et les libéraux-démocrates, c'est au tour des conservateurs. En déplacement dans le West Yorkshire, jeudi 18 mai, la Première ministre britannique Theresa May a présenté le programme de son parti, alors que s'ouvre la dernière ligne droite avant les législatives du 8 juin.

    Parmi les mesures phares, une promesse de longue date, jamais tenue, des Tories: la réduction drastique du solde migratoire net, que Theresa May souhaite ramener en dessous de 100.000 personnes par an, contre environ 300.000 en moyenne ces dernières années. Pour ce faire, les conservateurs comptent augmenter la taxe patronale s'appliquant aux entreprises employant des immigrés de pays hors Union européenne. De quoi déclencher les vives protestation de l'Institute of Economic Affairs, think tank libéral préféré de Margaret Thatcher durant son règne. "La conservation d'un objectif arbitraire de réduction du solde migratoire est très décevant", écrit son directeur Mark Littlewood, dans un communiqué. "Des mesures visant à rendre plus coûteuse l'embauche de travailleurs étrangers sont tout simplement une forme de protectionnisme néfaste pour notre économie."

    Un Etat intelligent plutôt qu'un Etat faible

    Car c'est l'une des informations principales de ce manifesto présenté par Theresa May: la rupture tranquille opérée avec le "Thatcherisme" - adepte de la dérégulation et des baisses d'impôts - au profit d'un certain pragmatisme. La successeur de David Cameron n'a jamais caché son attachement à un smart state (Etat intelligent), se détachant ainsi du dogme de l'Etat faible entretenu par les conservateurs depuis les années 1980. Dans le programme présenté jeudi matin, Theresa May assure même que "nous [les conservateurs] ne croyons pas à un marché sans contrôle et sans règle". Comme un symbole, c'est elle, si son mandat est reconduit, qui sera chargée, via le Brexit, de sortir le pays d'un marché unique européen intégré sous l'ère de la Dame de fer.

    Outre l'augmentation de la taxe patronale pour les employés étrangers, l'interventionnisme "mayiste" se caractérise par une injection de 8 milliards de livres dans la NHS (le système de santé), un plafond sur les tarifs énergétiques (mesure présente dans le programme travailliste de 2015 et considérée, à l'époque, comme "marxiste" par les conservateurs) ou encore la suppression du "triple verrouillage" fiscal mis en place par David Cameron, qui garantissait notamment le gel de la TVA et de l'impôt sur le revenu. En début de semaine, la Première ministre avait également promis de nouveaux "droits" pour les travailleurs.

    Un pari sur les retraités

    Le côté pragmatique pleinement assumé de Theresa May, lui, est symbolisé par son plan de financement de l'assurance sociale, qui passe par des sacrifices demandés aux retraités :

    Exit à partir de 2020 la garantie d'augmentation des retraites de 2,5% minimum par an (autre mesure mise en place par David Cameron) ;
    pour la première fois, le montant des frais pour les personnes âgées ayant besoin de soins à domicile tiendra compte de la valeur de leur lieu de vie ;
    enfin, l'allocation universelle de 300 livres versées aux pensioners pour l'achat de fuel l'hiver sera accordée en fonction de leurs moyens. Sur ce dernier point, les économies dégagées serviront ensuite à combler une partie du trou de 2,8 milliards de livres dans le financement de l'assurance sociale.
    Qualifiées par l'entourage de May de nécessaires pour affronter "de difficiles défis", ces mesures pourraient toucher jusqu'à 8 millions de retraités. Le cœur habituel de l'électorat conservateur (45% d'entre eux ont voté Tory en 2015, contre 25% pour les travaillistes), souvent épargnés par les mesures d'austérité. En s'éloignant de l'héritage de Thatcher et de son prédécesseur, en prenant le risque de se mettre à dos une partie des électeurs conservateurs et en s'ouvrant à droite (sur l'immigration, le Brexit...) comme à gauche (NHS), nul doute (s'il en restait un) que la "dame de faire" du Brexit cherche à obtenir son propre mandat.

    la Tribune

  • #2
    ca sert à rien , tu peux poster 10 000 sujets on fera remonter .

    Commentaire

    Chargement...
    X