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Le mea culpa de Marine Le Pen sur le débat : un tragique aveu de faiblesse

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  • Le mea culpa de Marine Le Pen sur le débat : un tragique aveu de faiblesse

    Sur TF1, Marine Le Pen a estimé qu'elle avait raté le débat de la présidentielle face à Emmanuel Macron. Derrière le mea culpa, c'est sa survie qui est en jeu.

    Le mea culpa, ce grand classique de la communication de crise. Le twist qui permet de retourner une situation à charge. C'est à cet exercice que s'est employée Marine Le Pen au JT de TF1 jeudi soir. Il lui fallait avouer que le débat calamiteux de l'entre-deux tours, face à Emmanuel Macron, était un ratage, afin de tenter de commencer à en effacer l'effet de temps long qui est né ce soir-là.

    C'est que le mea culpa est toujours un faux mea culpa. En réalité, derrière la confession de la faute, se cache la contre-attaque politique. Il faut reconnaître un péché, certes, mais en attribuer la responsabilité, donc la culpabilité, au monde qui vous entoure. J'ai péché, mais mes intentions étaient nobles. J'ai fauté, mais c'est au nom de l'idéal que je défends. J'ai échoué, mais dans la défense d'une cause noble et juste, qui justifie que je continue le combat.

    Ainsi s'est présentée Marine Le Pen devant l'inflexible Gilles Bouleau, décidément le meilleur présentateur de 20 heures de sa génération. Dans la posture de la pénitente de combat. Je me confesse, mais je demande aussitôt l'absolution.

    Dans le genre, Marine Le Pen a respecté les canons imposés. Reconnaissant sa faute pour tout aussitôt la justifier au nom de la pureté de ses intentions. Cela donne: " Incontestablement, il y a ce débat qui a été raté, il faut le dire. Moi, je le dis très clairement. J'ai fait un choix, j'ai souhaité mettre en lumière les très grandes craintes que je nourrissais et que je nourris évidemment toujours à l'égard de la politique que va mener Emmanuel Macron. Je l'ai fait avec fougue, avec passion, peut-être trop de fougue, peut-être trop de passion. Je sais que certains n'attendaient pas cela. Bon beh, dont acte ".

    Et quand on lui demande s'il ne s'agissait pas davantage d'agressivité plutôt que de fougue et de passion, la vaincue du 7 mai répond: "Pugnace, peut-être abrupte, j'accepte ça". De l'art de retourner la situation. Ou de croire que l'on maîtrise l'art de retourner la situation.

    Cet exercice de vrai-faux mea culpa en mode communication de crise peut-il suffire à effacer les effets du débat raté de Marine Le Pen, susceptibles d'entraver à jamais sa marche vers l'Elysée, en 2022 ou plus tard?

    Une incompétence totale et un problème de crédibilité
    Il faut bien mesurer ce qu'a perdu Marine Le Pen face à Emmanuel Macron. Une guerre plus qu'une bataille. Car enfin, qu'a-t-on pu constater durant ce débat? L'incompétence totale de la candidate FN sur tous les sujets abordés. Et de cette incompétence constatée s'est installée l'idée dans l'opinion que la fille de Jean-Marie Le Pen n'est pas crédible dans le rôle de président de la République. Et que cette terrible étiquette la collera encore longtemps.

    Donc, il fallait ce mea culpa, si ce n'est pour convaincre les Français, au moins pour justifier son maintien contre vents et marées à la tête du FN et s'en aller conquérir un siège de député qui devrait, pour un temps, lui assurer au sein de sa propre formation sa légitimité de chef.

    Au fond, tout cela met en relief la fragilité nouvelle de Marine Le Pen. Face à l'opinion, mais aussi et surtout face à la réalité politique de son propre parti.

    La statue Marine vacille. Le socle se fracture. Le monument n'est plus perçu comme un monument.

    Marine Le Pen plus abîmée que statufiée
    D'un côté, c'est Florian Philippot qui s'émancipe. Qui fonde son propre mouvement interne, " Les Patriotes ", qui met dans la balance son éventuel départ du Front au cas où le programme de ce dernier en viendrait à renoncer à la sortie de l'Euro (une des causes, pourtant, du manque de crédibilité du FN).

    De l'autre, c'est Marion Maréchal-Le Pen qui s'affranchit. Qui déclare vouloir renoncer, pour un temps au moins, à la vie politique, mais qui dit publiquement vouloir tendre la main à cette partie de Les Républicains que représente Laurent Wauquiez.

    Enfin, c'est Gilbert Collard qui ose mettre en doute la lucidité de la patronne. Qui estime publiquement, dans l'Emission politique de France 2, qu'elle aurait pu s'épargner une candidature aux élections législatives.

    Il y a de la contestation dans l'air au FN et ce n'est rien d'autre que le résultat de la prise de conscience, par les uns et par les autres que Marine Le Pen, au sortir de l'élection présidentielle, est plus abîmée que statufiée. Et il n'est pas hasardeux d'augurer que son vrai faux mea culpa sur le naufrage du débat ne devrait changer grand-chose à la perception de sa condition politique par ses propres troupes.

    Philippot et Collard, de même que tous les notables ou ambitieux qui ont rejoint le Front national ces dernières années n'y sont pas venus pour servir le projet antique des Le Pen. Ils n'ont pas opéré ce choix, qui les coupe à jamais de toute possibilité de retour à la vie politique "normale" pour complaire au grand dessein des Le Pen: faire de la politique pour en bien vivre, selon son bon plaisir, et jouir d'une renommée de vedette de télévision spécialisée dans le rôle du méchant. Ils ne veulent pas être le faire-valoir d'une vanité familiale transmise par héritage.

    Changement de génération: les vieux grognards du maréchalisme qui entouraient le Menhir partageait avec lui sa vision du pouvoir, se posant en permanence comme les grands vaincus romanesques et romantiques de l'histoire sont aujourd'hui remplacés par une génération plus ambitieuse. Philippot et Collard ont débarqué au FN en espérant un jour poser les pieds sur le tapis rouge de la salle des fêtes de l'Elysée. Et ils paraissent estimer aujourd'hui que Marine Le Pen n'est plus la femme de la situation. Une fin, mais pas un moyen, donc un obstacle.

    challenges

  • #2
    Apres les législatives le FN subira le même sort que le PS.

    MLPen a annoncé qu'un débat ur l'euro allait être lancé,or dans la même interview,elle a reconnue que ces déclarations ont inquiétés les français,ce qui revient sans le dire directement,il "faut abandonner" la sortie de l'euro.

    D'ou la création par fillipot du courant patriote,afin de sortir tout en restant dedans.

    Mais la plus importante information c'est le départ de MMLPen.
    Je pense que le parcours de Macron a du donner des idees a cette gamine,car elle n’était pas d'accord avec sa tante sur le programme économique et l'a dit a plusieurs reprises.
    L'alliance avec le Dupont,a du satisfaire MMLPen,car il a réussi a faire changer d'avis MLPen sur le sujet,mais l'incompetence a fait qu'elle a raté son passage.
    MMLPen a du ouvrir un bouteille de champagne ce soir la,car elle sait que la voie lui est grande ouverte.Les résultats des législatives nous donneront un aperçu de ce que va être le congres du FN.

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