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Les relations algéro-américaines connaissent un essor considérable ces derniers temps. Les rencontres à un haut niveau se succèdent et tendent à conférer un caractère particulier au nouvel intérêt en cours.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Il va sans dire que la toute dernière visite de Ramtane Lamamra à Washington marque le point culminant de toute la série de contacts qui s’est déroulée entre les deux parties depuis l’arrivée de Trump à la Maison Blanche.
Le déplacement du ministre des Affaires étrangères s’est effectué suite à l’invitation du secrétaire d’Etat américain lequel a fait officiellement part de sa volonté de s’entretenir avec son homologue algérien sur une série de sujets importants. Une première dans les annales des relations bilatérales jusque-là circonscrites à des échanges purement protocolaires. La seule invitation à un niveau très élevé s’est déroulée il y a près de trente ans, lorsque le Président Reggan avait tenu à rencontrer Chadli pour le remercier du rôle joué par l’Algérie dans la libération des otages de Téhéran.
Cette semaine, à Washington, Rex Tillerson a, par contre, tenu à écouter notre MAE sur plusieurs dossiers qui captent l’attention américaine. La coopération économique et la sécurité. L’intérêt que portent les États-Unis à l’expérience algérienne en matière de lutte anti-terroriste est de notoriété publique.
Mais les Américains veulent apparemment aller encore plus loin dans les échanges et la coopération, «ils reconnaissent à l’Algérie son efficacité et surtout son honnêteté dans ses engagements» commente un initié bien au fait de l’évolution des relations algéro-américaines.
Dans une récente déclaration à l’agence officielle APS, l’ambassadeur d’Algérie à Washington a d’ailleurs rappelé que les «Etats-Unis ont toujours apprécié le rôle joué par l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme. En avril dernier, le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines s’était, lui aussi, entretenu avec le coordonnateur pour la lutte antiterroriste au département d’Etat et il en était ressorti cette déclaration éloquente : l’Algérie, affirmait ce dernier, est un partenaire clé des Etats-Unis dans le domaine de la lutte anti-terroriste et nous apprécions les partenaires clés pour faire face aux défis transnationaux». Abdelkader Messahel s’était également entretenu avec le représentant spécial du Président américain chargé des Négociations internationales. Jason Grennblatt avait, lui aussi, salué l’expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste et «réaffirmé sa position vis-à-vis de la situation prévalent en Libye et en Syrie». A peu de mots près, Rex Tilelrson s’est, à son tour, exprimé de la même manière cette fois-ci lors de la visite de Ramtane Lamamra appuyant sur le «rôle constructif joué par l’Algérie dans la stabilité régionale». «En fait, tout l’enjeu se situe à ce niveau, confient des spécialistes du dossier.
Les Américains ne veulent plus jouer avec le feu, ils ont subi les conséquences de la déstabilisation en Syrie par exemple avec le flot de réfugiés qui a envahi le monde et leur pays aussi. Ils savent également que l’entrée de l’Algérie dans une phase d’instabilité précipiterait la région tout entière dans le gouffre. Leur intérêt est au contraire de préserver cette stabilité qui passe également par la résolution de tous les conflits régionaux.»
Les dossiers du Sahara occidental, de la Libye mais aussi la situation au Sahel ont été d’ailleurs passés en revue lors des deux jours durant lesquels le MAE algérien a séjourné à Washington. «Trump a reculé sur la plupart de ses promesses électorales, il ne représente plus la menace qui se profilait sur le monde avant son arrivée au pouvoir. Au contraire, il semble jouer la carte de la sécurité, un sujet qui intéresse beaucoup les Américains.
L’Algérie a, quant à elle, tout à gagner, elle s’éloigne des scénarios où les manipulations et les interférences finissent par des explosions et peut même se permettre espérer de développer son économie à la longue.
Mais il est également fort à parier que ce regain d’intérêt américain envers notre pays se traduira très bientôt par des changements visibles sur le terrain.»
A. C.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Il va sans dire que la toute dernière visite de Ramtane Lamamra à Washington marque le point culminant de toute la série de contacts qui s’est déroulée entre les deux parties depuis l’arrivée de Trump à la Maison Blanche.
Le déplacement du ministre des Affaires étrangères s’est effectué suite à l’invitation du secrétaire d’Etat américain lequel a fait officiellement part de sa volonté de s’entretenir avec son homologue algérien sur une série de sujets importants. Une première dans les annales des relations bilatérales jusque-là circonscrites à des échanges purement protocolaires. La seule invitation à un niveau très élevé s’est déroulée il y a près de trente ans, lorsque le Président Reggan avait tenu à rencontrer Chadli pour le remercier du rôle joué par l’Algérie dans la libération des otages de Téhéran.
Cette semaine, à Washington, Rex Tillerson a, par contre, tenu à écouter notre MAE sur plusieurs dossiers qui captent l’attention américaine. La coopération économique et la sécurité. L’intérêt que portent les États-Unis à l’expérience algérienne en matière de lutte anti-terroriste est de notoriété publique.
Mais les Américains veulent apparemment aller encore plus loin dans les échanges et la coopération, «ils reconnaissent à l’Algérie son efficacité et surtout son honnêteté dans ses engagements» commente un initié bien au fait de l’évolution des relations algéro-américaines.
Dans une récente déclaration à l’agence officielle APS, l’ambassadeur d’Algérie à Washington a d’ailleurs rappelé que les «Etats-Unis ont toujours apprécié le rôle joué par l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme. En avril dernier, le ministre algérien chargé des Affaires maghrébines s’était, lui aussi, entretenu avec le coordonnateur pour la lutte antiterroriste au département d’Etat et il en était ressorti cette déclaration éloquente : l’Algérie, affirmait ce dernier, est un partenaire clé des Etats-Unis dans le domaine de la lutte anti-terroriste et nous apprécions les partenaires clés pour faire face aux défis transnationaux». Abdelkader Messahel s’était également entretenu avec le représentant spécial du Président américain chargé des Négociations internationales. Jason Grennblatt avait, lui aussi, salué l’expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste et «réaffirmé sa position vis-à-vis de la situation prévalent en Libye et en Syrie». A peu de mots près, Rex Tilelrson s’est, à son tour, exprimé de la même manière cette fois-ci lors de la visite de Ramtane Lamamra appuyant sur le «rôle constructif joué par l’Algérie dans la stabilité régionale». «En fait, tout l’enjeu se situe à ce niveau, confient des spécialistes du dossier.
Les Américains ne veulent plus jouer avec le feu, ils ont subi les conséquences de la déstabilisation en Syrie par exemple avec le flot de réfugiés qui a envahi le monde et leur pays aussi. Ils savent également que l’entrée de l’Algérie dans une phase d’instabilité précipiterait la région tout entière dans le gouffre. Leur intérêt est au contraire de préserver cette stabilité qui passe également par la résolution de tous les conflits régionaux.»
Les dossiers du Sahara occidental, de la Libye mais aussi la situation au Sahel ont été d’ailleurs passés en revue lors des deux jours durant lesquels le MAE algérien a séjourné à Washington. «Trump a reculé sur la plupart de ses promesses électorales, il ne représente plus la menace qui se profilait sur le monde avant son arrivée au pouvoir. Au contraire, il semble jouer la carte de la sécurité, un sujet qui intéresse beaucoup les Américains.
L’Algérie a, quant à elle, tout à gagner, elle s’éloigne des scénarios où les manipulations et les interférences finissent par des explosions et peut même se permettre espérer de développer son économie à la longue.
Mais il est également fort à parier que ce regain d’intérêt américain envers notre pays se traduira très bientôt par des changements visibles sur le terrain.»
A. C.