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Pétrole : vers une reconduction des quotas de l'Opep pour neuf mois

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    Pétrole : vers une reconduction des quotas de l'Opep pour neuf mois
    A la veille d'une réunion de l'Opep ce jeudi, de nombreux producteurs se sont prononcés pour une reconduction.
    Les analystes tablent sur un rééquilibrage du marché et un rebond du baril à 60 dollars fin 2017.

    Une réunion sans surprise ? A la veille du sommet semestriel de l'Opep, qui doit se tenir jeudi à Vienne, tout semble indiquer que les treize membres du cartel vont s'accorder sur une reconduction de leurs quotas pour neuf mois, jusqu'à fin mars 2018. « C'est l'hypothèse la plus probable », estime Harry Tchilinguirian, chef de la recherche sur les matières premières chez BNP Paribas. « Aucun pays producteur ne veut se retrouver dans une situation de "chacun pour soi", qui risquerait d'entraîner une nouvelle chute des cours. Et le statu quo est plus facile à négocier que de nouvelles baisses de production. »

    L'annonce, la semaine dernière à Pékin, d'un accord sur ce principe entre deux des plus grands producteurs mondiaux de brut, la Russie (qui ne fait pas partie de l'Opep) et l'Arabie saoudite (chef de file du cartel), laissait déjà présager une telle issue. Depuis, plusieurs autres producteurs ont annoncé leur soutien : l'Irak a rejoint les pays du Golfe, lundi, après une visite à Bagdad du ministre de l'Energie saoudien, Khaled Al Faleh. Côté pays non-Opep, Oman ou le Mexique ont aussi indiqué qu'ils suivraient.

    Réduire les stocks de brut mondiaux

    C'est que la décision historique de novembre 2016 n'a pas encore rempli ses objectifs : réduire les stocks de brut mondiaux. L'Opep s'était alors engagée à baisser sa production de 1,2 million de barils par jour (Mb/j), et les pays non-Opep de 600.000 b/j. « Le marché est resté surcapacitaire d'environ 300.000 b/j au premier trimestre, même l'Opep a globalement respecté ses engagements de façon remarquable », note Francis Perrin, président de Stratégies et Politiques Energétiques. « La hausse de la demande, évaluée à 1,3 Mb/j cette année par l'Agence internationale de l'énergie, devrait finir par rééquilibrer le marché. » Dans une note, Nomura estime qu'une prolongation des quotas pour neuf mois permettra aux stocks de revenir à leur niveau moyen fin 2017, « ce qui soutiendra la remontée des cours du brut », poursuit le bureau. Chez BNP Paribas, Harry Tchilinguirian table de même sur un rééquilibrage progressif. « Ce qui compte, c'est d'amorcer une tendance à la baisse pour faire remonter les cours », dit-il.

    Les analystes ne prévoient toutefois pas de rebond spectaculaire des prix du brut, même en cas de prolongation des quotas. Nomura et BNP Paribas tablent sur un cours de 60 dollars pour le baril de brent fin 2017, en ligne avec le consensus - ce qui représente quand même une hausse de plus de 10 % par rapport au cours actuel (53,91 dollars mardi à la clôture). Alexandre Andlauer, chez AlphaValue, mise plutôt sur une fourchette de 40 à 55 sur les dix-huit prochains mois. « Il faudrait réduire la production d'au moins 200.000 b/j supplémentaires pour faire rebondir le baril », dit-il. « Il y a encore beaucoup de facteurs d'incertitude », relève Francis Perrin. Parmi eux, la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis (lire ci-dessous) et celle des pays « à statut spécial » de l'Opep : l'Iran, la Libye, et le Nigeria.

    Anne Feitz, Les Echos
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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