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Au jour de l’installation officielle de la nouvelle Assemblée populaire nationale, le chef d’Etat-major de l’ANP et vice-ministre de la Défense, le général de corps d’armée Gaïd Salah, a prolongé, hier, le débat sur le scrutin législatif du 4 mai dernier.
En vérité, il a fait une mise au point aux formations et aux personnalités politiques qui ont récemment commenté le détail des résultats de ce scrutin et du vote des militaires en particulier.
Le chef d’Etat-major, comme à l’accoutumé, ne cite aucune de ces formations et personnalités, mais tout indique dans les propos qu’il a tenus hier à Biskra, lors de sa visite de l’Ecole supérieure des forces spéciales, ont pour destinataires ceux qui ont « lu » et décrypté la manière dont les éléments de l’ANP ont voté. Au risque d’une grossière erreur, la porte-parole du Parti des Travailleurs fait partie de ces destinataires.
Le 13 mai dernier, Louisa Hanoune a constaté un « vote blanc » des militaires et en a déduit qu’il s’agit là d’un indicateur politique annonciateur d’une « nouvelle situation ». « Le vote blanc massif des militaires est un tournant qualitatif.
Il traduit qu’ils refusent l’opération, mais obligés de participer. Il traduit qu’ils refusent ce régime et à ce que l’armée soit instrumentalisée (…) Une nouvelle situation s’ouvre », avait-elle déclaré ce jour-là à l’ouverture du bureau politique de son parti.
Mme Hanoune est allée encore plus loin en estimant que « cette attitude de l’armée fait partie des processus politiques, pour le moment séparés, mais qui à un moment donné, (ces processus politiques) feront jonction avec les luttes sociales ».
Les familiers de la littérature politique y ont vu au mieux une analyse ne sortant pas de la « topique » gauchiste du PT et de son rêve d’une jonction stratégique entre les « luttes sociales », les forces ouvrières s’entend, celles qui dans l’esprit de Mme Hanoune n’a pas voté ou voté blanc pour protester contre la politique du gouvernement et ses mesures jugées antisociales pourtant non encore appliquées ni même définitivement élaborées comme la loi sur le travail et la réforme des retraites (reportée à 2019), et l’armée. Au pire, une réaction de frustration et un appel à la hiérarchie de l’ANP de réagir au résultat d’un scrutin à l’issue duquel le Parti des travailleurs a perdu près de la moitié des sièges qu’il occupait lors de la dernière législature de 2012.
Dans sa déclaration du 13 mai dernier, il y eut même des médias qui y ont vu la « suggestion » d’une « lutte au sommet » du pouvoir. Et c’est sans doute pour recadrer, voire rappeler à l’ordre aussi bien le numéro 1 du PT que les exégèses que ses propos ont inspirées que s’est exprimé hier le chef d’Etat-major de l’ANP. L’importance qu’accorde le Haut Commandement de l’ANP à la participation des militaires à tous les rendez-vous électoraux « n’a besoin ni d’affirmation ni de preuve », a déclaré Ahmed Gaïd Salah, qui a salué le « grand esprit » de responsabilité dont ont fait preuve les éléments de l’ANP avant et durant les élections législatives du 4 mai dernier.
« ll me revient de réaffirmer, voire rappeler certains ayant malheureusement avancé, à la fin des élections législatives du 4 mai dernier, quelques allégations, commentaires et insinuations, que le Haut Commandement de l’ANP qualifie d’infondés, voire d’inappropriés, et qu’il rejette dans leur ensemble et leurs détails », a-t-il souligné.
«L’importance qu’accorde le Haut Commandement à la participation des éléments militaires, à tous les rendez-vous électoraux à travers l’ensemble des wilayas du pays, par eux-mêmes ou par procuration, selon les lois de la République et en totale et parfaite coordination avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, n’a besoin ni d’affirmation ni de preuve ».
reporters.dz
Lyes Sakhi
En vérité, il a fait une mise au point aux formations et aux personnalités politiques qui ont récemment commenté le détail des résultats de ce scrutin et du vote des militaires en particulier.
Le chef d’Etat-major, comme à l’accoutumé, ne cite aucune de ces formations et personnalités, mais tout indique dans les propos qu’il a tenus hier à Biskra, lors de sa visite de l’Ecole supérieure des forces spéciales, ont pour destinataires ceux qui ont « lu » et décrypté la manière dont les éléments de l’ANP ont voté. Au risque d’une grossière erreur, la porte-parole du Parti des Travailleurs fait partie de ces destinataires.
Le 13 mai dernier, Louisa Hanoune a constaté un « vote blanc » des militaires et en a déduit qu’il s’agit là d’un indicateur politique annonciateur d’une « nouvelle situation ». « Le vote blanc massif des militaires est un tournant qualitatif.
Il traduit qu’ils refusent l’opération, mais obligés de participer. Il traduit qu’ils refusent ce régime et à ce que l’armée soit instrumentalisée (…) Une nouvelle situation s’ouvre », avait-elle déclaré ce jour-là à l’ouverture du bureau politique de son parti.
Mme Hanoune est allée encore plus loin en estimant que « cette attitude de l’armée fait partie des processus politiques, pour le moment séparés, mais qui à un moment donné, (ces processus politiques) feront jonction avec les luttes sociales ».
Les familiers de la littérature politique y ont vu au mieux une analyse ne sortant pas de la « topique » gauchiste du PT et de son rêve d’une jonction stratégique entre les « luttes sociales », les forces ouvrières s’entend, celles qui dans l’esprit de Mme Hanoune n’a pas voté ou voté blanc pour protester contre la politique du gouvernement et ses mesures jugées antisociales pourtant non encore appliquées ni même définitivement élaborées comme la loi sur le travail et la réforme des retraites (reportée à 2019), et l’armée. Au pire, une réaction de frustration et un appel à la hiérarchie de l’ANP de réagir au résultat d’un scrutin à l’issue duquel le Parti des travailleurs a perdu près de la moitié des sièges qu’il occupait lors de la dernière législature de 2012.
Dans sa déclaration du 13 mai dernier, il y eut même des médias qui y ont vu la « suggestion » d’une « lutte au sommet » du pouvoir. Et c’est sans doute pour recadrer, voire rappeler à l’ordre aussi bien le numéro 1 du PT que les exégèses que ses propos ont inspirées que s’est exprimé hier le chef d’Etat-major de l’ANP. L’importance qu’accorde le Haut Commandement de l’ANP à la participation des militaires à tous les rendez-vous électoraux « n’a besoin ni d’affirmation ni de preuve », a déclaré Ahmed Gaïd Salah, qui a salué le « grand esprit » de responsabilité dont ont fait preuve les éléments de l’ANP avant et durant les élections législatives du 4 mai dernier.
« ll me revient de réaffirmer, voire rappeler certains ayant malheureusement avancé, à la fin des élections législatives du 4 mai dernier, quelques allégations, commentaires et insinuations, que le Haut Commandement de l’ANP qualifie d’infondés, voire d’inappropriés, et qu’il rejette dans leur ensemble et leurs détails », a-t-il souligné.
«L’importance qu’accorde le Haut Commandement à la participation des éléments militaires, à tous les rendez-vous électoraux à travers l’ensemble des wilayas du pays, par eux-mêmes ou par procuration, selon les lois de la République et en totale et parfaite coordination avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, n’a besoin ni d’affirmation ni de preuve ».
reporters.dz
Lyes Sakhi