Du jamais vu depuis 1989 : l’agence internationale Moody’s a abaissé la note de la Chine, inquiète de voir la dette de la deuxième économie mondiale s’accumuler (dette totale de 256% du PIB fin 2016) alors que le potentiel de croissance ralentit. Contrairement à Pékin qui table sur une croissance de 6,5% pour les cinq années à venir, Moody’s ne s’attend qu’à un taux de 5% en moyenne. La réaction, furieuse, de Pékin n’a pas tardé.
Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Moody’s a tout faux, riposte le ministère des Finances. L’Agence aurait commis trois erreurs : la méthodologie serait inappropriée, les difficultés de l’économie chinoise surestimées et puis les capacités du pays de mener à bien ses réformes seraient sous-évaluées, souligne-t-on à Pékin.
Pourtant, le simple fait que le ministère ait réagi en un temps record à l’évaluation de Moody’s le prouve: la Chine prend au sérieux cet avertissement. Le quotidien hongkongais South China Morning Post rappelle qu’en mars 2016, l’ex-ministre des Finances Lou Jiwei avait encore affirmé ne pas prendre en considération les notations des agences internationales.
En cause, les dettes des entreprises d'Etat
Car Moody’s met le doigt là où ça fait mal : les dettes des entreprises d’Etat. L’acier et les mines : ces secteurs, souvent déficitaires et plombés par la surproduction, absorbent une grande partie des crédits bancaires, des crédits qui manquent au secteur privé.
Au moment où l’économie montre des premiers signes d’embellie, l’abaissement de la note de Aa3 à A1 ne devrait rien arranger – désormais, il sera plus difficile pour les entreprises chinoises de lever des fonds sur les marchés internationaux.
RFI
Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Moody’s a tout faux, riposte le ministère des Finances. L’Agence aurait commis trois erreurs : la méthodologie serait inappropriée, les difficultés de l’économie chinoise surestimées et puis les capacités du pays de mener à bien ses réformes seraient sous-évaluées, souligne-t-on à Pékin.
Pourtant, le simple fait que le ministère ait réagi en un temps record à l’évaluation de Moody’s le prouve: la Chine prend au sérieux cet avertissement. Le quotidien hongkongais South China Morning Post rappelle qu’en mars 2016, l’ex-ministre des Finances Lou Jiwei avait encore affirmé ne pas prendre en considération les notations des agences internationales.
En cause, les dettes des entreprises d'Etat
Car Moody’s met le doigt là où ça fait mal : les dettes des entreprises d’Etat. L’acier et les mines : ces secteurs, souvent déficitaires et plombés par la surproduction, absorbent une grande partie des crédits bancaires, des crédits qui manquent au secteur privé.
Au moment où l’économie montre des premiers signes d’embellie, l’abaissement de la note de Aa3 à A1 ne devrait rien arranger – désormais, il sera plus difficile pour les entreprises chinoises de lever des fonds sur les marchés internationaux.
RFI