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Daesh et al nosra détiennent des composants d'armes chimiques

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  • Daesh et al nosra détiennent des composants d'armes chimiques

    Par Chaabane BENSACI
    L'expansion de l'Etat islamique depuis ses bases irakiennes et le début des frappes de la coalition internationale censée le combattre mais en réalité obsédée par l'élimination du régime syrien ont culminé avec les agressions contraires à toutes les règles internationales...
    Depuis le début de la crise en 2011, la Syrie a vécu plusieurs phases critiques, avec un paroxysme à la fois diplomatique et militaire en 2015, caractérisé par des interventions directes de plusieurs puissances mondiales et régionales mues par des intérêts plus ou moins divergents. L'expansion rampante de l'Etat islamique depuis ses bases irakiennes et le début des frappes de la coalition internationale censée le combattre mais en réalité obsédée par l'élimination du régime du président Bachar al Assad ont culminé avec les agressions contraires à toutes les règles internationales de certains pays voisins. Au bout du compte, vint alors la crise des migrants - cinq millions de Syriens sur les routes de l'exil, à destination de l'Europe principalement - et les premières actions terroristes qui n'ont pas cessé depuis d'endeuiller les capitales européennes impliquées dans le conflit.
    La donne a changé radicalement en septembre 2015 lorsque des groupes «rebelles», dont Al Qaïda en Syrie, alias Al Nosra rebaptisé un an plus tard Fateh al Cham, et plusieurs autres factions jihadistes alimentées financièrement et militairement par les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ainsi que par la Turquie sont parvenus à menacer directement la base navale de Tartous. Stratégique au plus haut point pour les sous-marins et autres navires de guerre russes, cette base a constitué le tournant dans la guerre en Syrie, au moment où certains pays européens clamaient que la fin du régime syrien était déjà scellée. La Russie mise en branle-bas de combat a déployé un arsenal et des hommes aux côtés de l'armée syrienne de sorte que le rapport des forces en présence a radicalement changé. Depuis, non seulement le régime syrien a recouvert son dynamisme et sa capacité offensive mais il a aussi démontré sa détermination à regagner tout le terrain perdu, que ce soit face aux groupes rebelles ou aux groupes terroristes parmi lesquels l'Etat islamique.
    D'autres paramètres ont été brandis qui influent effectivement sur la nature et la dimension du conflit. Entre autres, le différent antédiluvien qui mine le rapport entre sunnites et chiites, la rivalité non moins séculaire entre Perses et Arabes ou encore les appétits géostratégiques que nourrissent les ambitions énergétiques de telle ou telle puissance régionale. Ce sont ces mêmes paramètres qui explicitent le jeu de la mort et du hasard dont les diverses communautés qui coexistent tant bien que mal en Syrie et en Irak font les frais au gré des conjectures.
    Le dépit engendré par la montée en puissance de la Russie dans le conflit syrien et la frustration vécue par les groupes terroristes drapés dans le burnous de la rébellion qui supportent mal d'être passés si près de la victoire totale et d'en être réduits désormais à l'exfiltration vers Idlib et Raqa, en attendant l'assaut final a sans doute poussé certains cabinets noirs à étudier la mise à l'index du régime de Bachar al Assad au motif qu'il a recouru aux frappes chimiques. Ce n'est pas la première tentative, puisqu'à maintes occasions, des capitales occidentales ont agité le chiffon rouge, accusant sans cesse Damas de «crimes de guerre» et autres exactions tout en gardant un voile pudique sur les centaines de cadavres que les bombes de la coalition engendrent. Qu'on en juge, pour la seule période du 23 avril au 23 mai dernier, l'aviation coalisée a tué 225 civils dont 44 enfants et peu importe de savoir s'ils étaient de tel ou tel côté de la barrière. Et pas plus tard qu'hier, 16 civils, dont cinq enfants, ont été tués dans des frappes de la coalition dirigée par Washington, près de Raqa, fief du groupe Etat islamique (EI) en Syrie et cible d'une vaste offensive. Ces raids aériens ont visé le village de Barouda, à 15 km à l'ouest de Raqa, «capitale» de facto de l'EI dans le nord du pays. Les stratèges de cette stratégie anti-Daesh vous diront qu'il s'agit là de dommages collatéraux, inévitables en de telles circonstances. Preuve que ce qui est condamnable pour les uns est (presque) légitime pour les autres.
    Mais ne voilà-t-il pas que le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou dévoile des informations sur les groupes terroristes possédant des armes chimiques en Syrie! Lors de son intervention au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), il a révélé que la Russie disposait d'informations sur les terroristes de Daesh et d'al-Nosra qui possèdent des composants d'armes chimiques.«Il existe des informations selon lesquelles les terroristes de Daesh et d'al-Nosra ont des composants d'armes chimiques, et nous savons exactement où ils les stockent et qui les stocke. Qui peut donner l'assurance que les armes chimiques n' apparaîtront pas dans un autre pays demain?», s'est interrogé Sergueï Choïgou non sans plaider pour une action internationale impartiale pour lutter contre les terroristes qui détiennent des armes chimiques. «La plupart des films sur les armes chimiques en Syrie sont des mises en scène''» a encore asséné M.Choïgou qui reproche à certaines capitales de poursuivre des visées politiques prédestinées.
    On se souvient des discours enflammés de Washington, Londres, Paris et Ankara au lendemain de l'attaque de Khan Cheykhoun visant un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes dits de l'opposition. Moscou avait défendu alors la démarche d'une inspection de la base syrienne de Shayrat en présence de l'Oiac et d'observateurs impartiaux. Sans suite, apparemment car il s'agit, d'abord et surtout, de clouer au pilori le régime syrien. Les négociations d'Astana et de Genève entretiennent un vague espoir de gel des hostilités mais c'est peut-être compter sans les motivations extrêmes des groupes terroristes comme Al Nosra et Jaïch el Islam qui impriment leur diktat aux autres forces de l'opposition syrienne.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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