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G7: bilan d’un sommet atypique

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  • G7: bilan d’un sommet atypique

    Le sommet du G7 s’est achevé ce samedi 27 mai en Sicile. Alors que le consensus a toujours prévalu lors des précédents sommets, plusieurs désaccords ont été remarqués, notamment sur la question de la lutte contre le réchauffement climatique

    Malgré les divergences profondes qui ont marqué ce G7, Paolo Gentiloni se veut positif. Dans le communiqué final de cette 43e édition, le président du Conseil italien et hôte de ce sommet a déclaré qu’il avait été un succès en termes d’organisation et de sécurité.

    C’est bien l’un des seuls points positifs que l’on peut retenir. Car sur les grands dossiers, les désaccords persistent, surtout sur le climat. Paolo Gentiloni a tout de même cherché à les minimiser, expliquant que Donald Trump avait été très attentif aux arguments distillés par ses homologues. La décision des Etats-Unis de sortir ou non de l’accord de Paris sera annoncée la semaine prochaine, a précisé le président américain sur les réseaux sociaux.

    Consensus sur le commerce et la lutte contre le terrorisme

    Concernant le commerce, les dirigeants du G7 sont parvenus à maintenir les Etats-Unis de Donald Trump, tentés par une forme d'isolationnisme, dans un cadre multilatéral, ce qui peut être considéré comme un succès. Mais sur ce dossier, les six autres pays membres attendaient peut-être plus d’engagement de la part des Américains. Autre succès : la lutte contre le terrorisme, certainement le dossier où le consensus a été obtenu le plus rapidement avec la signature d’une déclaration dès la première journée du sommet.

    La question migratoire, en revanche, n’a enregistré aucune réelle avancée. Pour Emmanuel Macron, la résolution de cette crise passe par une vraie politique de sécurité et de stabilisation des zones où les tensions politiques font qu’il y a des afflux massifs de réfugiés, par la lutte contre le réchauffement climatique et pour le développement, mais aussi par une autre politique migratoire. Mais d’après lui, il s’agit d’un problème européen. « Ce n’est un sujet ni pour le Japon, ni pour le Canada, ni pour les Etats-Unis, c’est une responsabilité européenne », a-t-il déclaré.

    Longues discussions sur la Russie

    Autre mise au point attendue de la part de nombreux observateurs durant ce sommet du G7 : la Russie. Moscou, soutien indéfectible du régime de Bachar el-Assad en Syrie, a fait l'objet de longues discussions durant la première journée du sommet. L'occasion d'aborder les accords d'Astana auxquels n'ont participé aucun membre du G7. « Si la Russie est prête à utiliser son influence positivement, nous sommes prêts à travailler avec elle pour résoudre le conflit, en cherchant un règlement politique », précise le communiqué final.

    Une position des membres du G7 qui tranche avec celle concernant la crise ukrainienne, qui a coûté sa place à la Russie à la table de ce qui s'appelait encore, jusqu'en 2014, le « G8 ». Le G7 a tenu à réaffirmer sa fermeté sur cette crise, tout en appelant au dialogue. Les sept chefs d'Etat n'envisagent pas de nouvelles mesures contre la Russie si cette dernière respecte la feuille de route des accords de Minsk. Un message qu'Emmanuel Macron rappellera à son homologue russe, lundi prochain à l'occasion de la visite de Vladimir Poutine en France.

    Ce sommet restera donc certainement comme l’un des plus atypiques, non pas parce qu’il s’est déroulé dans un site idyllique, mais parce que peu de décisions y auront été prises.

    ■ Sommet du G7 : et l'Afrique ?

    Plusieurs Etats africains ont participé aux discussions de ce G7 élargi : la Tunisie, l'Ethiopie, le Kenya, le Nigeria et le Niger. Il a notamment été question de la force du G5 Sahel, annoncée depuis plusieurs mois mais qui n'a pas encore vu le jour. Son objectif : lutter contre le terrorisme dans la région sahélienne. Le président Issoufou s'est félicité du soutien apporté par le G7 à ce déploiement. Un soutien politique et concret, selon Ibrahim Yacouba, ministre nigérien des Affaires étrangères.


    Aujourd'hui, tous les pays, et notamment les pays du G7, ont compris que la guerre au Nord-Mali contre les terroristes et les trafiquants de drogue, est une guerre nécessaire. Nous avons un soutien politique très clair, vraiment, des pays du G7 et nous avons des annonces de soutien logistique, matériel et financier pour que cette force soit mise en œuvre au Nord-Mali


    RFI
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