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Écrit par Fella Midjek
Dès sa prise de fonction à la tête du gouvernement, le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune a donné la couleur en voulant s’attaquer au marché des terminaux mobiles (téléphones et tablettes) et leurs accessoires en lançant le projet de mise en place de licence d’importation de ces produits. Une aubaine pour le Groupe privé algérien Condor.
Le pari est de réduire la facture de 600 millions de dollars d’importation de ces produits IT et mobiles. Selon M. Tebboune, l’Algérie compte le plus grand nombre d’importateurs et de produits importés. Dans ce contexte, le ministre a cité la facture d’importation des téléphones portables. C’est du moins ce qu’il a déclaré lors de la cérémonie d’installation de son successeur au département du Commerce, où il assurait l’intérim.
L’objectif est de protéger la production nationale. L’expérience, selon lui, en instaurant des licences sur d’autres produits, a permis de ramener les 60 milliards de dollars à 46 milliards de dollars d’importations tous produits confondus. Dans le lot, 6 à 7 milliards de dollars concernent des produits superflus, selon les chiffres du Premier ministre. Ce dernier s’est engagé à ne plus importer ces produits superflus pour éviter l’endettement. En 2017, il s’est fixé comme objectif de réduire cette facture de 10 milliards de dollars. M. Tebboune a été clair, l’argent sera mis dans les secteurs « importants » et « stratégiques », sans les définir.
« Le pays s’est engagé dans une politique de réduction des importations qui ont atteint un niveau insupportable, qui tourne autour des 60 milliards de dollars ces deux dernières années, et ce à travers l’introduction des licences d’importation, ce qui a permis de réduire ce chiffre à 46 milliards de dollars », a-t-il dit à propos. Le secteur « s’emploie à réduire cette facture de 10 autres milliards de dollars cette année, notamment par la réduction des importations des produits accessoires d’environ 6 à 7 milliards de dollars », a-t-il encore affirmé. Pour ce faire, certains décrets relatifs aux licences d’importation seront revus. Il s’agit du décret inhérent à la commission chargée de l’examen des demandes et du décret relatif à la commission d’octroi des licences. Le nombre des membres des deux commissions en charge de ce dossier sera également revu à la hausse. L’autre chantier est relatif au contrôle du marché. Rappelons, le ministère du Commerce a identifié plusieurs niches de gaspillage qui ont couté à l’Algérie pas moins de 8 milliards de dollars dans des importations inutiles, avait indiqué y a quelque temps le directeur général du commerce extérieur au ministère du commerce.
Avec plus de 50% de parts de marché local, Condor se renforcera
Cette annonce profitera au leader du marché des terminaux mobiles, en l’occurrence le Groupe privé Condor, qui renforcera sa position grâce à une telle décision. Condor Electronics occupe « plus de la moitié du marché algérien sur certaines familles de produits, dont la croissance est de plus de 32% en termes de chiffre d’affaires dans l’IT et Mobile avec 15 modèles lancés en 2016 et un modèle de Smartphone lancé au début de l’année », selon son chargé de communication, Adel Hadji. Actuellement, le Groupe privé algérien est seul sur le marché dans le montage de terminaux mobiles aux côtés d’Iris Sat et Starlight (Essalem Electronics). Interrogé sur ses capacités de production de terminaux mobiles, aucun chiffre n’a été donné. Condor a fait le pari de l’export avec un objectif de 50% du chiffre d’affaires à l’horizon 2020, selon les médias. En 2016, il a été de 850 millions de dollars avec une croissance de 17%, selon M. Hadji. A l’international, le Groupe privé est présent dans plusieurs pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), en Afrique et en Europe.
Entre autres, au Sénégal, en Mauritanie, en Tunisie, en Jordanie, aux Emirats arabes unis et en France. Il fait travailler plus de 6 180 personnes. Enfin, il y a lieu de rappeler que vingt et un produits à usages multiples figurent sur la liste des bien et consommables concernés par les licences d’importation pour l’année 2017, dont les véhicules de tourismes et autres véhicules destinés à la revente en l’état, mais aussi aux industries de montage, les véhicules spéciaux et engins, l’acier et les produits d’acier à différents usages, les bois et les céramiques, des produits alimentaires à l’instar des viandes et des fromages, les fruits et légumes (bananes, pommes, citrons frais et autres), des céréales (orge et maïs), tourteaux de soja, concentré minéral vitaminé, poly-phosphates et double concentré de tomate. Le dispositif de licences, qui a été institué en 2015 pour faire face à l’envolée de la facture d’importation, a été ainsi élargi.
reporters.dz
Dès sa prise de fonction à la tête du gouvernement, le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune a donné la couleur en voulant s’attaquer au marché des terminaux mobiles (téléphones et tablettes) et leurs accessoires en lançant le projet de mise en place de licence d’importation de ces produits. Une aubaine pour le Groupe privé algérien Condor.
Le pari est de réduire la facture de 600 millions de dollars d’importation de ces produits IT et mobiles. Selon M. Tebboune, l’Algérie compte le plus grand nombre d’importateurs et de produits importés. Dans ce contexte, le ministre a cité la facture d’importation des téléphones portables. C’est du moins ce qu’il a déclaré lors de la cérémonie d’installation de son successeur au département du Commerce, où il assurait l’intérim.
L’objectif est de protéger la production nationale. L’expérience, selon lui, en instaurant des licences sur d’autres produits, a permis de ramener les 60 milliards de dollars à 46 milliards de dollars d’importations tous produits confondus. Dans le lot, 6 à 7 milliards de dollars concernent des produits superflus, selon les chiffres du Premier ministre. Ce dernier s’est engagé à ne plus importer ces produits superflus pour éviter l’endettement. En 2017, il s’est fixé comme objectif de réduire cette facture de 10 milliards de dollars. M. Tebboune a été clair, l’argent sera mis dans les secteurs « importants » et « stratégiques », sans les définir.
« Le pays s’est engagé dans une politique de réduction des importations qui ont atteint un niveau insupportable, qui tourne autour des 60 milliards de dollars ces deux dernières années, et ce à travers l’introduction des licences d’importation, ce qui a permis de réduire ce chiffre à 46 milliards de dollars », a-t-il dit à propos. Le secteur « s’emploie à réduire cette facture de 10 autres milliards de dollars cette année, notamment par la réduction des importations des produits accessoires d’environ 6 à 7 milliards de dollars », a-t-il encore affirmé. Pour ce faire, certains décrets relatifs aux licences d’importation seront revus. Il s’agit du décret inhérent à la commission chargée de l’examen des demandes et du décret relatif à la commission d’octroi des licences. Le nombre des membres des deux commissions en charge de ce dossier sera également revu à la hausse. L’autre chantier est relatif au contrôle du marché. Rappelons, le ministère du Commerce a identifié plusieurs niches de gaspillage qui ont couté à l’Algérie pas moins de 8 milliards de dollars dans des importations inutiles, avait indiqué y a quelque temps le directeur général du commerce extérieur au ministère du commerce.
Avec plus de 50% de parts de marché local, Condor se renforcera
Cette annonce profitera au leader du marché des terminaux mobiles, en l’occurrence le Groupe privé Condor, qui renforcera sa position grâce à une telle décision. Condor Electronics occupe « plus de la moitié du marché algérien sur certaines familles de produits, dont la croissance est de plus de 32% en termes de chiffre d’affaires dans l’IT et Mobile avec 15 modèles lancés en 2016 et un modèle de Smartphone lancé au début de l’année », selon son chargé de communication, Adel Hadji. Actuellement, le Groupe privé algérien est seul sur le marché dans le montage de terminaux mobiles aux côtés d’Iris Sat et Starlight (Essalem Electronics). Interrogé sur ses capacités de production de terminaux mobiles, aucun chiffre n’a été donné. Condor a fait le pari de l’export avec un objectif de 50% du chiffre d’affaires à l’horizon 2020, selon les médias. En 2016, il a été de 850 millions de dollars avec une croissance de 17%, selon M. Hadji. A l’international, le Groupe privé est présent dans plusieurs pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), en Afrique et en Europe.
Entre autres, au Sénégal, en Mauritanie, en Tunisie, en Jordanie, aux Emirats arabes unis et en France. Il fait travailler plus de 6 180 personnes. Enfin, il y a lieu de rappeler que vingt et un produits à usages multiples figurent sur la liste des bien et consommables concernés par les licences d’importation pour l’année 2017, dont les véhicules de tourismes et autres véhicules destinés à la revente en l’état, mais aussi aux industries de montage, les véhicules spéciaux et engins, l’acier et les produits d’acier à différents usages, les bois et les céramiques, des produits alimentaires à l’instar des viandes et des fromages, les fruits et légumes (bananes, pommes, citrons frais et autres), des céréales (orge et maïs), tourteaux de soja, concentré minéral vitaminé, poly-phosphates et double concentré de tomate. Le dispositif de licences, qui a été institué en 2015 pour faire face à l’envolée de la facture d’importation, a été ainsi élargi.
reporters.dz
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