Le président américain s’en est pris mardi aux excédents commerciaux allemands. Dimanche, Angela Merkel avait estimé que les Européens ne pouvaient plus totalement compter sur les Etats-Unis.
Le président américain Donald Trump a accusé mardi 30 mai, dans un tweet matinal, l’Allemagne d’être « très mauvaise pour les Etats-Unis » sur le plan des relations commerciales et militaires. Pratiquement en même temps à Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel a jugé « extrêmement important » que l’Europe devienne un « acteur qui s’engage à l’international » notamment en raison de l’évolution des Etats-Unis sous Donald Trump. Dimanche, elle avait jugé à la suite d’un G7 très difficile que les Européens ne pouvaient plus totalement compter sur les Etats-Unis de Donald Trump.
Politique étrangère commune
La chancelière, qui recevait mardi le premier ministre indien, Narenda Modi, a quant à elle affirmé :« La relation transatlantique est d’une importance primordiale. Ce que j’ai simplement fait, c’est de dire que compte tenu de la situation actuelle, il y a encore plus de raison pour lesquelles nous devons en Europe prendre notre destin en main. »
Selon elle, il est nécessaire pour les Européens d’avoir une « politique étrangère commune » pour, par exemple, pousser à « la résolution du conflit en Libye ». « Sur certaines questions, nous ne sommes pas aussi bons que nous devrions l’être, la question de la politique migratoire notamment », a-t-elle ajouté.
Comme d’autres dirigeants européens par le passé, Mme Merkel a insisté sur la nécessité pour l’Union européenne (UE) de s’affirmer sur la scène internationale pour mieux défendre ses intérêts. Mais jusqu’ici, la mise en place d’une action diplomatique européenne a achoppé sur les prérogatives des Etats membres en la matière et leurs réticences à abandonner des pans de souveraineté dans ce domaine régalien.
Ces derniers jours, Berlin a une nouvelle fois insisté sur cet objectif tout en haussant le ton face à Donald Trump, notamment à cause de son refus de dire s’il allait respecter l’accord de Paris sur le climat.
Lundi, le ministre des affaires étrangères allemand, le social-démocrate Sigmar Gabriel, s’est montré très virulent à l’égard du président américain, accusé d’avoir « affaibli » l’Occident et de travailler à l’encontre des intérêts de l’Union européenne.
Ces tensions ne sont pas nouvelles. Dès le jour de l’élection de l’homme d’affaires, la chancelière avait signifié à Donald Trump qu’il devait être fidèle aux valeurs des démocraties occidentales après une campagne marquée par les dérapages et les controverses.
En accord à son discours anti-libre-échange, M. Trump avait pour sa part adopté à plusieurs reprises un ton très dur vis-à-vis des excédents commerciaux allemands. Il a notamment menacé d’instaurer des taxes douanières en représailles et aussi accusé Berlin de devoir « d’énormes sommes d’argent » à l’OTAN et aux Etats-Unis.
lemonde
Le président américain Donald Trump a accusé mardi 30 mai, dans un tweet matinal, l’Allemagne d’être « très mauvaise pour les Etats-Unis » sur le plan des relations commerciales et militaires. Pratiquement en même temps à Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel a jugé « extrêmement important » que l’Europe devienne un « acteur qui s’engage à l’international » notamment en raison de l’évolution des Etats-Unis sous Donald Trump. Dimanche, elle avait jugé à la suite d’un G7 très difficile que les Européens ne pouvaient plus totalement compter sur les Etats-Unis de Donald Trump.
Politique étrangère commune
La chancelière, qui recevait mardi le premier ministre indien, Narenda Modi, a quant à elle affirmé :« La relation transatlantique est d’une importance primordiale. Ce que j’ai simplement fait, c’est de dire que compte tenu de la situation actuelle, il y a encore plus de raison pour lesquelles nous devons en Europe prendre notre destin en main. »
Selon elle, il est nécessaire pour les Européens d’avoir une « politique étrangère commune » pour, par exemple, pousser à « la résolution du conflit en Libye ». « Sur certaines questions, nous ne sommes pas aussi bons que nous devrions l’être, la question de la politique migratoire notamment », a-t-elle ajouté.
Comme d’autres dirigeants européens par le passé, Mme Merkel a insisté sur la nécessité pour l’Union européenne (UE) de s’affirmer sur la scène internationale pour mieux défendre ses intérêts. Mais jusqu’ici, la mise en place d’une action diplomatique européenne a achoppé sur les prérogatives des Etats membres en la matière et leurs réticences à abandonner des pans de souveraineté dans ce domaine régalien.
Ces derniers jours, Berlin a une nouvelle fois insisté sur cet objectif tout en haussant le ton face à Donald Trump, notamment à cause de son refus de dire s’il allait respecter l’accord de Paris sur le climat.
Lundi, le ministre des affaires étrangères allemand, le social-démocrate Sigmar Gabriel, s’est montré très virulent à l’égard du président américain, accusé d’avoir « affaibli » l’Occident et de travailler à l’encontre des intérêts de l’Union européenne.
Ces tensions ne sont pas nouvelles. Dès le jour de l’élection de l’homme d’affaires, la chancelière avait signifié à Donald Trump qu’il devait être fidèle aux valeurs des démocraties occidentales après une campagne marquée par les dérapages et les controverses.
En accord à son discours anti-libre-échange, M. Trump avait pour sa part adopté à plusieurs reprises un ton très dur vis-à-vis des excédents commerciaux allemands. Il a notamment menacé d’instaurer des taxes douanières en représailles et aussi accusé Berlin de devoir « d’énormes sommes d’argent » à l’OTAN et aux Etats-Unis.
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