Les exemples étrangers montrent que pour avoir une école efficace ce qui compte ce n’est pas le nombre d’élèves par classe mais l’autonomie et le travail
C’était dans le programme d’Emmanuel Macron et cela a été repris pour les législatives : ramener à douze maximum le nombre d’élèves en classe de CP et CE1 dans les écoles des réseaux d’éducation prioritaire.
Environ 280 000 enfants dans près de 12 000 classes sont concernés. Cette mesure ayant pour effet de doubler leur nombre, elles passeraient alors à 24 000. Il faudra donc embaucher 5 000 enseignants tout en gardant les embauches déjà effectuées sous la présidence Hollande : 60 000 au total.
200 000 ENSEIGNANTS SANS CLASSE
À ces chiffres s’ajoute le nombre d’enseignants sans affectation dont le cas n’a jamais été résolu. Selon plusieurs rapports de la Cour des comptes et du Sénat, environ 200 000 enseignants seraient sans classe ! Un chiffre énorme lorsque l’on sait que, grâce à leur statut, ces enseignants sont payés même s’ils n’enseignent pas.
Pour l’IREF, les problèmes de l’école ne seront pas résolus grâce à ce genre de mesure. L’IREF a comparé les résultats des systèmes éducatifs dans 31 pays européens en fonction des dépenses publiques et privées, des résultats des élèves, de la taille des classes, des salaires des enseignants, etc.
Ce qui en ressort c’est qu’une dépense publique élevée dans le domaine de l’éducation n’implique pas de meilleurs résultats, bien au contraire. La France, qui dépense environ 7 % de son PIB pour l’Éducation (de loin, le premier budget de l’État), ne se classe qu’à la 12e place sur 31.
MIEUX VAUT LA LIBERTÉ, L’AUTONOMIE ET LA SUPPRESSION DU STATUT
Concernant la taille des classes, en comparant la situation dans ces pays européens, nous avons remarqué qu’un nombre réduit d’élèves par classe n’améliore pas forcément les résultats.
Une quinzaine ont largement plus de 12 élèves par classe et sept obtiennent de meilleurs résultats que la France dans les classements PISA. Dans des pays comme l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas et la Belgique, les élèves obtiennent de meilleurs résultats PISA en lecture, mathématiques, et connaissances scientifiques.
Dans tous ces pays mieux classés, le nombre d’élèves par classe dans le primaire est au moins aussi élevé qu’en France : entre 20 et 22. À remarquer qu’en dehors de l’Europe, un pays comme la Corée du Sud – avec les meilleurs résultats dans le classement PISA – a aussi le plus grand nombre d’élèves par classe dans le primaire : 30.
LIBERTÉ D’EMBAUCHER ET DE DÉBAUCHER DES DIRECTEURS D’ÉCOLES
Par ailleurs, en Allemagne et aux Pays-Bas, plus de statut de fonctionnaire pour la plupart des enseignants. Les directeurs des écoles sont libres d’embaucher et de débaucher selon les besoins et les compétences.
Des classes moins nombreuses peuvent rester défaillantes si les élèves ne sont pas incités à travailler. L’IREF a calculé que les élèves suisses, belges ou néerlandais passent au total plus de temps sur les bancs de l’école : 17,4 ans pour les premiers, 19,6 pour les Belges et 19,1 ans pour les Néerlandais, contre 16,5 années pour les Français.
Ce qui compte le plus, c’est l’autonomie des écoles et aussi le travail à l’école. Au lieu d’augmenter les dépenses en diminuant le nombre d’élèves par classe, mieux vaut réformer le système en le libéralisant et en lui donnant plus d’autonomie.
Certes, pour des enfants en difficulté, des classes réduites peuvent être utiles. Mais elles le seront plus encore si elles existent dans le cadre d’écoles réformées pour dynamiser et motiver enseignants et enseignés. Et s’il faut plus de moyens pour procéder à ces réformes, ils peuvent venir d’un redéploiement plutôt que d’un accroissement.
contrepoints
C’était dans le programme d’Emmanuel Macron et cela a été repris pour les législatives : ramener à douze maximum le nombre d’élèves en classe de CP et CE1 dans les écoles des réseaux d’éducation prioritaire.
Environ 280 000 enfants dans près de 12 000 classes sont concernés. Cette mesure ayant pour effet de doubler leur nombre, elles passeraient alors à 24 000. Il faudra donc embaucher 5 000 enseignants tout en gardant les embauches déjà effectuées sous la présidence Hollande : 60 000 au total.
200 000 ENSEIGNANTS SANS CLASSE
À ces chiffres s’ajoute le nombre d’enseignants sans affectation dont le cas n’a jamais été résolu. Selon plusieurs rapports de la Cour des comptes et du Sénat, environ 200 000 enseignants seraient sans classe ! Un chiffre énorme lorsque l’on sait que, grâce à leur statut, ces enseignants sont payés même s’ils n’enseignent pas.
Pour l’IREF, les problèmes de l’école ne seront pas résolus grâce à ce genre de mesure. L’IREF a comparé les résultats des systèmes éducatifs dans 31 pays européens en fonction des dépenses publiques et privées, des résultats des élèves, de la taille des classes, des salaires des enseignants, etc.
Ce qui en ressort c’est qu’une dépense publique élevée dans le domaine de l’éducation n’implique pas de meilleurs résultats, bien au contraire. La France, qui dépense environ 7 % de son PIB pour l’Éducation (de loin, le premier budget de l’État), ne se classe qu’à la 12e place sur 31.
MIEUX VAUT LA LIBERTÉ, L’AUTONOMIE ET LA SUPPRESSION DU STATUT
Concernant la taille des classes, en comparant la situation dans ces pays européens, nous avons remarqué qu’un nombre réduit d’élèves par classe n’améliore pas forcément les résultats.
Une quinzaine ont largement plus de 12 élèves par classe et sept obtiennent de meilleurs résultats que la France dans les classements PISA. Dans des pays comme l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas et la Belgique, les élèves obtiennent de meilleurs résultats PISA en lecture, mathématiques, et connaissances scientifiques.
Dans tous ces pays mieux classés, le nombre d’élèves par classe dans le primaire est au moins aussi élevé qu’en France : entre 20 et 22. À remarquer qu’en dehors de l’Europe, un pays comme la Corée du Sud – avec les meilleurs résultats dans le classement PISA – a aussi le plus grand nombre d’élèves par classe dans le primaire : 30.
LIBERTÉ D’EMBAUCHER ET DE DÉBAUCHER DES DIRECTEURS D’ÉCOLES
Par ailleurs, en Allemagne et aux Pays-Bas, plus de statut de fonctionnaire pour la plupart des enseignants. Les directeurs des écoles sont libres d’embaucher et de débaucher selon les besoins et les compétences.
Des classes moins nombreuses peuvent rester défaillantes si les élèves ne sont pas incités à travailler. L’IREF a calculé que les élèves suisses, belges ou néerlandais passent au total plus de temps sur les bancs de l’école : 17,4 ans pour les premiers, 19,6 pour les Belges et 19,1 ans pour les Néerlandais, contre 16,5 années pour les Français.
Ce qui compte le plus, c’est l’autonomie des écoles et aussi le travail à l’école. Au lieu d’augmenter les dépenses en diminuant le nombre d’élèves par classe, mieux vaut réformer le système en le libéralisant et en lui donnant plus d’autonomie.
Certes, pour des enfants en difficulté, des classes réduites peuvent être utiles. Mais elles le seront plus encore si elles existent dans le cadre d’écoles réformées pour dynamiser et motiver enseignants et enseignés. Et s’il faut plus de moyens pour procéder à ces réformes, ils peuvent venir d’un redéploiement plutôt que d’un accroissement.
contrepoints
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