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Trump peut-il couper les tentacules de la « pieuvre iranienne » ?

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  • Trump peut-il couper les tentacules de la « pieuvre iranienne » ?

    Washington peut affaiblir l'Iran, mais aura du mal à contenir son expansion dans la région.

    Aucune puissance arabe ne peut aujourd'hui rivaliser avec l'Iran sur la scène proche et moyen-orientale. Malgré la signature de l'accord nucléaire avec les 5+1 (États-Unis, France, Chine, Russie, Grande-Bretagne, Allemagne), Téhéran n'a pas modifié d'un iota ses velléités hégémoniques dans la région.

    Alors que les diplomates iraniens se vantent de contrôler quatre capitales arabes (Bagdad, Damas, Sanaa et Beyrouth), l'expansion iranienne est perçue comme la principale source de déstabilisation à la fois par l'Arabie saoudite, chef de file du monde sunnite, et par Israël, qui considère que les milices chiites plus ou moins téléguidées par Téhéran sont tout aussi dangereuses que les groupes jihadistes sunnites, tels que l'État islamique ou el-Qaëda.

    Pour Riyad comme pour Tel-Aviv, l'Iran est considéré comme un ennemi prioritaire, comme la principale menace pour la stabilité et la sécurité régionale. Contrairement à son prédécesseur, le président américain Donald Trump a démontré la semaine dernière, au cours de son voyage diplomatique à Riyad et à Jérusalem, qu'il adhérait en tout point à cette doctrine. Le milliardaire américain a placé l'Iran dans « l'axe du mal », au même titre que les groupes jihadistes sunnites, et souhaite lui opposer un « axe du bien » réunissant l'État hébreu et les monarchies sunnites. Le « Donald » veut couper les tentacules de la « pieuvre iranienne ». Mais il aura fort à faire.

    Tutelle iranienne

    En Irak, les Américains sont indirectement dépendants de Téhéran. Le consortium Washington-Téhéran a la main sur l'Irak depuis la chute de Saddam Hussein. Les Américains collaborent étroitement avec le pouvoir à Bagdad, particulièrement avec l'armée irakienne, alors que ceux-ci sont pourtant sous influence iranienne. Même s'ils refusent toute coopération directe avec les nombreuses milices chiites satellisées par Téhéran, dont l'emprise sur l'État irakien ne cesse de progresser à mesure que la reconquête des territoires aux mains de l'EI se poursuit, les Américains ne parviennent pas pour l'instant à marginaliser ces dernières.

    Autrement dit, la tutelle iranienne sur l'Irak est aujourd'hui plus prégnante qu'elle ne l'était avant la montée en puissance de l'EI en 2014. Washington ne peut pas la remettre en question sans compromettre son objectif d'éradiquer l'EI. Une fois celui-ci atteint, il pourra toujours tenter de protéger Bagdad de la volonté des milices chiites de vampiriser l'État, ou prendre le parti d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, dans les conflits territoriaux à venir qui devraient l'opposer à ces mêmes milices chiites. À condition qu'il ne soit pas déjà trop tard.

    Autoroute chiite

    En Syrie, la marge de manœuvre américaine est moins étroite. S'il paraît difficile de marginaliser complètement l'Iran en Syrie – donc d'en finir avec le régime de Bachar el-Assad – sans entrer en conflit direct avec les Russes, Washington a déjà tracé quelques lignes rouges aux ambitions iraniennes. Les Américains acceptent, pour l'instant, la présence iranienne dans l'ouest du pays et dans une partie du nord. Mais ils refusent que celle-ci s'étende au sud et surtout à l'est.

    « L'autoroute chiite » qui permet les flux d'hommes et d'armements de Beyrouth à Téhéran, via le contrôle d'une partie de la frontière syro-irakienne par les milices chiites, est dans la ligne de mire de l'administration Trump.

    Les frappes américaines contre un convoi « prorégime » à Tanaf le 18 mai était un premier avertissement : les Américains n'ont pas l'intention de laisser les Iraniens prendre le contrôle de l'Est syrien, après la reprise des territoires aux mains de l'EI. Reste à savoir si les Iraniens ont compris le message. Et si la Russie, l'autre parrain du régime syrien, accepte les nouvelles règles du jeu.

    Gendarmes du Golfe

    La situation yéménite n'est pas beaucoup moins compliquée. Sous l'administration Obama, les Américains soutenaient du bout des lèvres l'opération de la coalition arabe, menée par l'Arabie saoudite, visant à repousser l'avancée des houthis vers le sud du pays. Plus de deux ans plus tard, l'opération patine et la situation politique apparaît de plus en plus ingérable, entre les velléités d'indépendance du Sud, la montée en puissance des groupes jihadistes, les désaccords au sein de la coalition entre Saoudiens et Émiratis, la perte de crédit du président Abd Rabbo Mansour Hadi et l'omniprésence en coulisses de l'ex-président Ali Abdallah Saleh.

    Les Américains peuvent soutenir politiquement l'opération et faire les gendarmes dans le golfe d'Aden, pour surveiller l'activité des navires iraniens. Mais leur marge de manœuvre n'est pas très large, d'autant que si le lien entre les houthis et Téhéran est désormais avéré, il n'est pas comparable à celui qu'entretient l'Iran avec les milices chiites sur les autres théâtres.

    Carte blanche

    Au Liban, les Américains peuvent continuer de blacklister les personnes accusées de soutenir le Hezbollah. Mais compte tenu du rapport de force sur la scène locale, ils ne semblent pas avoir les moyens d'affaiblir politiquement le parti de Dieu. En cas de nouvelles confrontations entre Israël et le Hezbollah, Washington pourrait toutefois décider de donner, cette fois-ci, une carte blanche à Tsahal, quelles qu'en soient les conséquences pour le Liban.

    Sur la scène régionale, la « pieuvre iranienne » semble avoir les moyens de résister à l'endiguement américain. Sachant qu'aucune des deux parties ne remet l'accord nucléaire en question, et qu'une guerre ouverte et directe entre les deux puissances apparaît aujourd'hui improbable, les sanctions financières et la définition de nouvelles lignes rouges restent, a priori, la meilleure arme de Washington pour affaiblir Téhéran et pour empêcher son retour définitif sur la scène internationale.

    Mais cette stratégie fait le jeu des pasdarans, qui détiennent les clés de la politique régionale, au détriment des modérés et des réformateurs : c'est ce qu'on appelle un cercle vicieux.

    Anthony SAMRANI | OLJ
    31/05/2017
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Tentacules? Comme celles des Al Saoud et du Wahabisme?

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    • #3
      L'Iran pose une équation insoluble à l'Occident: comment abattre ce pays, sans offrir le proche-orient à Daesh et à Al Qaeda?

      L'Iran est le seul rempart aux extrémistes sunnites, et soyez surs que si ce pays n'existait pas tous les pays arabes actuels seraient devenus des provinces du Khalfide Al Baghdadi depuis fort longtemps.

      Merci à l'Iran et à son ennemi juré l'Amérique de défendre les sunnites contre leurs propres dissidents.

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      • #4
        Merci à l'Iran et à son ennemi juré l'Amérique de défendre les sunnites contre leurs propres dissidents.
        Si tu suivis bien le cas Irakien, c'est a cause de l'Iran que les Sunnistes ont supporte Daesh en Irak. L'Iran et les milices Chiites Barbares pratiquaient les pires extractions contre la population Sunnite de l'Irak. Cela ce n'est pas moi qui le dit, mais meme amnesty international avec preuves a l'appui.
        Dernière modification par toulousain, 02 juin 2017, 04h00.

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        • #5
          La "pieuvre iranienne" s'est avéré étant le meilleur antidote contre le "cancer"
          colonialiste sioniste qui souille la Palestine en aidant efficacement les combattants palestiniens, syriens, irakiens et libanais.

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          • #6
            Envoyé par Awsat al Djanna
            L'Iran est le seul rempart aux extrémistes sunnites, et soyez surs que si ce pays n'existait pas tous les pays arabes actuels seraient devenus des provinces du Khalfide Al Baghdadi depuis fort longtemps.
            C'est bien l'Iran qui a voulu exporter sa révolution en Irak et donc a subit les conséquences de feu Saddam.
            Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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            • #7
              @toulousain

              Si tu suivis bien le cas Irakien, c'est a cause de l'Iran que les Sunnistes ont supporte Daesh en Irak. L'Iran et les milices Chiites Barbares pratiquaient les pires extractions contre la population Sunnite de l'Irak. Cela ce n'est pas moi qui le dit, mais meme amnesty international avec preuves a l'appui.
              Malgré vos mensonges contre l'Iran et la Syrie, "israel" et les USA sont en déroute au Moyen-Orient et seront chassés de la région.

              Vos contre-vérités contre l'Iran et les musulmans, ne pourront cacher la vérité ni les cuisantes défaites des américano-sionistes et de leurs instruments : les takfiristes et les régimes arabes qui les servent.

              "israel" ne sera jamais accepté en Palestine et sera détruit comme tous les colonialismes qui l'ont précédés. Sunnites et chiites vomissent les sionistes et l'impérialisme occidental en Palestine. Ils combattent cote à cote les armes à la main partout où sont présents les impérialistes et les sionistes.

              Ton "israel" chéri est en déclin et sa chute est proche.

              L'Iran vous fait peur parce qu'elle aide efficacement les combattants antisionistes partout dans le monde arabe et musulman et surtout en Palestine, en Syrie, au Liban et en Irak.
              Dernière modification par Elghifari, 02 juin 2017, 06h35.

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              • #8
                Envoyé par zek
                C'est bien l'Iran qui a voulu exporter sa révolution en Irak et donc a subit les conséquences de feu Saddam.
                C’est plutôt l’Irak de Saddam qui a ouvert les hostilités en s’attaquant le premier à l’Iran lors de la première guerre du Golf (1980)… d’ailleurs les iraniens appellent cette guerre la Défense sacrée (الدفاع المقدس )..

                Saddam (conseillé alors par les américains pour contrer Khomeini !!) avait renoncé publiquement aux accords d’Alger sur les frontières, signés de ses propres mains .

                les Accords d’Alger 1975 entre Sadam et Shah sous l'egide de Boumediène.


                .

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                • #9

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                  • #10
                    Ce battage médiatique sur ce pseudo conflit sunnite/chiite est un piège mortel tendu par les sionistes …une guerre confessionnelle par procuration dont le seul gagnant n’est autre que le grand satan Israel !

                    Beaucoup de monde ignore que la révolution iranienne est d’inspiration sunnite et que l’actuel guide Ali Khamenei est très fortement imprégné par l’œuvre de Sayyed Qotb (le théoricien des frères musulmans) au point d'en traduire une partie.

                    Parmi les livres traduits par Ali Khamenei et non des moindres :

                    - Tafsir fi Zilâl Qor’ân, de Saïd Qotb, .تفسير في ظلال القرآن
                    - Critique de la civilisation occidentale de Saïd Qotb, تأليف سيد قطب.,بيان ضد الحضارة الغربية
                    - L'Avenir dans le territoire de l'Islam, de Saïd Qotb, المستقبل لهذا الدين - تأليف سيد قطب.
                    Dernière modification par sako, 05 juin 2017, 08h53.

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                    • #11
                      Sako,

                      L'oeuvre de la propagande anti chiite chez les sunnites est surtout imputable aux salafistes de l'Arabie saoudite, ce sont eux qui distillent la fitna dans le monde arabe via leurs relais salafistes locaux dans les pays arabes dans lesquels ils sont implantés, car ils ont peur tout simplement de se faire voler le leadership du sunnisme par des pays étrangers. Ces imbéciles de saoudiens dans leurs course au leadership sunnite ont même contribué à faire tomber les frères musulmans, qui étaient pourtant le groupe sunnite le plus puissant dans la Oumma. Maintenant que les Ikhwanes sont tombés l'Iran n'aura effectivement plus aucun concurrent sérieux chez les sunnites, hormis les wahabites dont l'Iran n'aurait fait qu'une bouchée si papa Trump n'était pas la. Donc en quelques sortes, on peut dire que ce sont bien les stupides saoudiens et non les USA qui ont offert des pays sunnites entiers à l'Iran, contrairement à ce que la propagande saoudienne essaie de faire croire aux idiots salafistes qui font parti de leur minhaj.

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                      • #12
                        @Awsat al Djanna

                        Sako,

                        L'oeuvre de la propagande anti chiite chez les sunnites est surtout imputable aux salafistes de l'Arabie saoudite, ce sont eux qui distillent la fitna dans le monde arabe via leurs relais salafistes locaux dans les pays arabes dans lesquels ils sont implantés, car ils ont peur tout simplement de se faire voler le leadership du sunnisme par des pays étrangers. Ces imbéciles de saoudiens dans leurs course au leadership sunnite ont même contribué à faire tomber les frères musulmans, qui étaient pourtant le groupe sunnite le plus puissant dans la Oumma. Maintenant que les Ikhwanes sont tombés l'Iran n'aura effectivement plus aucun concurrent sérieux chez les sunnites, hormis les wahabites dont l'Iran n'aurait fait qu'une bouchée si papa Trump n'était pas la. Donc en quelques sortes, on peut dire que ce sont bien les stupides saoudiens et non les USA qui ont offert des pays sunnites entiers à l'Iran, contrairement à ce que la propagande saoudienne essaie de faire croire aux idiots salafistes qui font parti de leur minhaj.
                        Tout à fait d'accord avec ton point de vue. Je pense aussi que la famille royale saoudienne est d'origine juive sioniste (avec mon respect pour les juifs antisionistes). L'argent saoudien a toujours servi à détruire la nation arabe et musulmane partout dans le monde. La propagande anti-chiite est un moyen de nous détourner du véritable ennemi (l'entité sioniste et son créateur le régime des USA) et remplacer cet ennemi par un ennemi imaginaire (l'Iran et les chiites). Et ainsi, nous pousser à faire la guerre à nous même, à nous entre-tuer, et comme cela faire le travail pour l'entité sioniste gratuitement.
                        Dernière modification par Elghifari, 05 juin 2017, 08h40.

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                        • #13
                          Tout à fait d'accord avec ton point de vue. Je pense aussi que la famille royale saoudienne est d'origine juive sioniste (avec mon respect pour les juifs antisionistes). L'argent saoudien a toujours servi à détruire la nation arabe et musulmane partout dans le monde. La propagande anti-chiite est un moyen de nous détourner du véritable ennemi (l'entité sioniste et son créateur le régime des USA) et remplacer cet ennemi par un ennemi imaginaire (l'Iran et les chiites).

                          L'Iran n'est pas un ennemi imaginaire des sunnites, c'est un adversaire bien réel mais il en a toujours été ainsi dans l'histoire de l'Islam, la Oumma a toujours été traversée par des courants contradictoires.

                          Les guerres entre sunnites et chiites étaient particulièrement virulente à l'époque du Khalifat Ottoman. Mais maintenant que nous vivons dans un monde globalisé où nous ne sommes plus en situation de force nous devons mettre nos différents de côté pour réaliser l'union de la Oumma qui nous libérera des griffes du colonialisme et du libéralisme.

                          Les seuls sunnites capables de dépasser le différend chiite/sunnite étaient justement les Ikhwanes, car ils bénéficiaient d'une vrai assise populaire, contrairement aux saoudiens et à leurs savants salafistes de palais, qui ne doivent leur présence dans ce monde que parce que ils servent les noirs desseins des sionistes et des américains comme tu l'as bien rappelé dans ton post.

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