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Le planning familial en algerie

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  • Le planning familial en algerie

    Cinquième conférence de population. Arusha, Tanzanie 10-14 Décembre 2007
    LE PLANNING FAMILIAL EN ALGERIE ENTRE LA POLITIQUE DE L’ETAT ET LES STRATEGIES FAMILIALES

    - DRID FATIMA, université de Batna Algérie - ZIANI BELKACEM, université de Batna Algérie -BIBIMOUNE KELTOUM , université de Batna Algérie - SEFFARI MILOUD, université de Setif Algérie

    INTRODUCTION
    La croissance démographique est souvent associée au sous-développement. Certains pays ont parfois adopté des politiques pour réaliser un équilibre entre la croissance démographique et les ressources disponibles. Ces politiques ont adopté des stratégies différentes : certaines se sont traduites par des programmes concrets, y compris la sensibilisation des familles, etc. mais d’autres ont préféré des stratégies à long terme, visant le changement des mentalités L’Algérie a adopté une politique de maîtrise de la croissance démographique en ouvrant des milliers de centres de PMI, offrant services (à la mère et l’enfant) et contraceptifs. Nous nous interrogerons dans ce travail sur l’impact de cette politique sur la famille. Comment cette politique a été intégrée ou non dans le système de valeurs et des principes religieux. Nous nous baserons sur une étude sociologique de terrain dans l’est algérien. Les premières années de l’indépendance ont connus un taux considérable d’accroissement de la population, ce phénomène est du aux changements qui ont caractérisé le domaine social et le domaine économique, c’est grâce au développement de ce dernier que la population a amélioré son niveau de vie, et l’implantation d’infrastructures sanitaires (centres hospitaliers) et la promotion de la prise en charge médicale ont fait que la taux de la mortalité diminue chez les enfants,un autre constat, celui de la tranche active, qui a plusieurs chances de travailler. La croissance démographique après l’indépendance a pour causes : 1/ Diminution du taux de mortalité (1962) au niveau de toutes les tranches d’âge par rapport aux années précédentes. 2/ Amélioration du niveau de vie et promotion de la prise en charge médicale. 3/ Hausse du taux de mariage ce qui a entraîné bien sur un taux de fécondité considérable. 4/Instauration d’un climat de paix et de sécurité après la fin de la guerre de libération. 5/ Perfectionnement des procédés de recensement de la population
    (1)
    . 6/ l’analphabétisme comme étant un facteur déterminant de l’explosion démographique : 1- Mariage précoce chez les jeunes filles analphabètes (17 ans) tandis que chez les jeunes filles instruites l’âge est estimé a 22 ans. 2-Taux d’enfantement considérables chez les femmes analphabètes (en 1980, plus de 90% des naissances étaient attribués à des femmes analphabètes)
    (2)
    . Le taux de croissances naturelle qu’a connu l’Algérie dans les années 70/80 était le taux le plus élevé dans le monde ( voir tableau N 01) .Cette réalité s’explique par des facteurs que nous avions annonçais ci dessus (taux élevés d’analphabétisme, mariage précoce, le non application des procédés d’espacement des naissances par les couples mariés avec rigueur comme on peut ajouter aussi l’hégémonie des coutumes et traditions qui influent d’une façon ou d’une autre sur l’augmentation des naissance aux sein de la famille algérienne.



    Le taux d’accroissement naturel en Algérie
    Tableau N°01
    Source : – du 1962 au 1995 : La Démographie Algérienne Face aux grandes Questions de Société. N- DEKKAR et Autres (FNUAP) Mai 1999- Page (23).
    (3)
    . - du 1996 au 1998 : - Politique National de la population à l’horizon 2010 -Ministère de la santé - juillet 2002, Page (09)
    (4)
    . - du 1999 au 2003 : Données Statistiques Démographie Algérienne 2003 N° 398 Page (1)
    (5)
    . - du 2004 à 2005 : Ministère de la santé ( service de la population) décembre 2006
    (6
    )
    . D’après les résultats obtenus dans le tableau (n°1) nous remarquons que la période de 1962 à 2005 peut être répartit en cinq phases :
    1- La première phase 1962/1980
    • l’Algérie a marqué le taux d’accroissement le plus élevé dans le monde (plus de 3.39 %) malgré la création des centres de planification familiale au niveau régional EST/OUEST/CENTRE Constantine /Oran/Alger • le taux d’accroissement se justifie par : 1/ l’absence de sensibilisation de la famille algérienne a l’utilisation des moyens contraceptifs et leur ratification. 2/ l’incapacité des autorités nationales d'instaurer un dispositif exhaustif en vue de l’application d’un espacement des naissances.
    Le

    planning familial en Algérie
    La croissance démographique en Algérie a été constatée en 1966, à partir des résultats de recensements qui ont indiqué un taux de croissance démographique de 3.39 %, ce qui représente le plus haut niveau dans le monde. Cette situation a d’abord attiré l’attention des responsables sur le sujet de la population suivi d’un ensemble de travaux tel que publication d’articles dans la presse nationale, et le sujet du planning familial a été évoqué lors de plusieurs rencontres. Au cours de la même année, s’est tenu le congrès de l’union nationale des femmes algériennes et lors duquel le planning familial a été proposé faisant appel au gouvernement pour faciliter l’usage des préservatifs pour la protection de la santé et de la mère et de l’enfant. A cette époque soit en 1966, le président « Houari Boumediene » s’est rendu au congrès de l’union des femmes et a tracé les objectifs suivants : -

    la lutte pour l’annulation de la polygamie ; -

    la dot dans le cadre du code de la famille ; -

    établissement du planning familial en tant que moyen de libération de la femme et la protection de sa santé et celle de ses enfants en ces propos : « on invite la femme pour se présenter aux élections communales pour se charger des problèmes conjugaux, du divorce, de la polygamie et du planning familial »
    (7)
    . L’idée de créer le premier centre de planning familial est apparue en 1967 à l’Hôpital Universitaire Mustapha Bacha d’Alger par les autorités, suivie de l’inauguration de deux taux de d’accroissement naturelle %

    Années taux de d’accroissement naturelle %

    Années taux de d’accroissement naturelle %

    Années 1.48 2000 2.49 1990 3.39 1962 1.55 2001 1.89 1995 —

    1967 1.53 2002 1.69 1996 3.37 1970 1.58 2003 1.64 1997 3.50 1975 1.69 2004 1.57 1998 3.21 1980 1.69 2005 1.51 1999 3.11 1985


    autres centres à Oran et Constantine deux ans après
    (8)
    .Ces centres ont connu un développement important sous l’égide des nations unies de la santé
    (9)
    . Parmi les nombreux travaux qui se sont manifestés au sujet du contrôle des naissances en 1968, la consultation du Haut Conseil Islamique qui a annoncé une première Fatwa sur le planning familial. En 1969, deux centres furent ouverts à Oran et Constantine, sachant que ces centres qui ont commencé à s’élargir au niveau de la base, constituent un grand intérêt pour la santé de la famille se basant sur les trois axes suivants : - le suivie de la mère durant sa grossesse jusqu’à l’accouchement ; - la prise en charge du nouveau-né et l’observation de sa croissance jusqu’à l’âge de six ans. - donner les recommandations nécessaires aux couples convaincus de l’importance du contrôle des naissances soit l’espacement des grossesses pendant une période suffisante pour assurer la santé et de la mère et des enfants, ainsi que l’adaptation familiale. Ce travail est resté partiel et limité et n’a touché qu’une petite catégorie de la société. En 1969, le Président « Houari Boumediene » a changé son point de vue sur l’idée du planning familial et a mis un terme à ces efforts préliminaires. Le président Houari Boumediene a déclaré la même année 1969 lors de son inauguration du complexe industriel d’El-Hadjar à ANNABA : « notre objectif est de procurer à notre population un niveau de vie semblable à celui des pays développés ... nous n’acceptons pas de fausses solutions tel que le contrôle des naissances, soit mettre un terme aux difficultés au lieu de trouver les solutions adéquates. On préfère des solutions positives et efficaces soit trouver des postes de travail pour les majeurs, construire des écoles pour les enfants, offrir des commodités sociales meilleures pour tous »
    (10).
    Ces positions claires du premier responsable du pays sur le problème de la population expriment à son avis l’attente et la réflexion, et si aucun problème n’apparaisse, on peut procéder à son développement. Quoi qu’il en soit, le problème de la démographie s’est concrétisé par la pratique à travers le planning du développement, mais ce qu’il faut constaté c’est que le problème de la démographie ne s’est pas arrêté au niveau de la politique intérieure du pays, mais qu’il a atteint le niveau international. En 1974, un congrès international sur la démographie s’est tenu à BUCAREST, où l’Algérie a été présente ainsi que d’autres pays du tiers monde. Le représentant de l’Algérie Mr BAHRI a dénoncé la politique démographique en disant que: « la meilleure pilule c’est le développement »
    (11)
    . Dix ans après, l’Algérie a changé d’avis à propos de la planification familiale lors d’un congrès international tenu à Mexico en 1984. En 1974 un programme basé sur la création de neuf puis onze centres a été établi avec l’assistance de l’O.M.S. En 1978 la politique démographique fut débattue à travers l’évaluation des délais durant lesquels il serait possible de subvenir aux besoins essentiels des habitants tel que : santé, logement, éducation et autres et qui ont fait objet des statistiques de 1966. Dans le domaine de l’enseignement, le taux de la croissance démographique a constitué un obstacle à l’accueil des élèves, ce qui a favorisé le quantitatif au détriment de la perfection et la qualité. Quant au domaine de la santé, les structures chargées de la santé vu l’expérience de leur intervention dans le domaine, expriment l’ampleur du problème de la protection maternelle et infantile, et ont recommandé l’application du planning familial et lutter contre la mortalité chez les enfants.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Dans le domaine du logement, les structures concernées se plaignaient du taux de croissance démographique élevée qui a pesé sur la construction de logements. Ce programme a été appliqué en 1980 à travers lequel ont été créer 260 centres de protection maternelle et infantile et de planning familial, répartis sur tout le territoire national
    (12)
    . En 1981 le Comité Central du Parti du Front de Libération Nationale a pris acte lors de sa quatrième session, du taux de croissance démographique de 3.2 % par an dans notre pays, ce qui aurait pour effet de doubler le nombre d’habitants. Quant au premier plan quinquennal 1980-1984, il a approuvé la nécessité de contrôler la croissance démographique comme comportement salutaire dans l’amélioration de l’efficacité de la construction économique et l’intérêt donné aux besoins sociaux de la population, ses grands axes étaient basés sur le consentement individuel et collectif avec le respect des valeurs de l’autre et le libre choix du conjoint. Dans ce plan le Comité Central du Parti a insisté sur la nécessité absolue du planning familial. En 1983, il a confié la mission de l’information, l’éducation et la sensibilisation à toutes les structures concernées, ainsi que toutes les prestations médicales et sociales. Durant cette période, une prise de conscience est apparue concernant le problème de la démographie au niveau politique et qui était l’étape du commencement des premiers travaux au niveau national, et ceci pour une harmonisation de la croissance démographique et du développement économique
    (13)
    . Quant au deuxième plan quinquennal (1985 – 1989) : son intérêt était clair concernant la politique démographique, vu les effets de la croissance démographique sur le développement économique et social. Cet intérêt est reflété par un recul de L’Etat dans le financement du développement, et une redistribution des charges du développement entre l’Etat et les opérateurs économiques, tel que les institutions et les familles. Cette politique a toujours empêché une priorité remarquable sur la prise en charge de la demande sociale par l’Etat, et démontre des critères qui n’ont par d’influence sur la structure familiale, la loi et le rôle de la femme, et surtout sa fertilité. L’enseignement intensif, le travail et les charges de santé des mères et des enfants, outre la promotion du logement type « H.L.M. » sur tout le territoire national, et notamment l’influence de ce type de logement sur la taille de la famille. Ainsi une égalité sociale s’est établie, et la réalité de la taille de la famille et son effet se sont imposés, ce qui a donné lieu à deux méthodes : a)

    libérer le couple de l’influence étendue de la famille et son pouvoir, en les aidant à élaborer leur propre stratégie à condition qu’elle soit distincte de la stratégie de la grande famille. b)

    Imposer un espace ménager inextensible contrairement à la famille traditionnelle ce qui crée la sensation de l’importance du planning familiale; ce type de logement et d’une importance lorsqu’on l’offre à une large catégorie de la population en tant qu’un indicateur du développement social, et c’est ce qui prouve le franchissement du secteur traditionnel vers une société moderne
    (14)
    . En 1982, le Haut conseil islamique a émis une deuxième Fatwa sur le planning familial. En 1983, l’Etat a adopté le programme national pour le contrôle de la croissance démographique. Le 20 Février 1983, le produit des efforts de l’Etat après sa prise de conscience totale sur la gravité de la croissance démographique. En 1987 et dans le cadre règlementaire du programme national pour contrôler la croissance démographique comme nous l’avons cité plus haut. Le 10 Novembre 1987, l’association algérienne du planning familial a été agréée par arrêté, jouissant d’une personnalité et indépendance financière selon l’article 4 du statut de

    l’association dont le siège sis à Alger, et ses actions sont réparties sur ses filiales dans tout le territoire national. En 1990, un séminaire a été organisé intitulé « séminaire arabe pour « l’organisation familiale » sous le patronage de l’association algérienne du planning familial du 18 au 22 janvier de la même année ; les axes de ce séminaires se constituaient en ce qui suit : -

    le droit au planning familiale. -

    La responsabilité dans planning familiale. -

    La pratique du planning familiale. En 1994 ont apparu des nouvelles prévenances de la politique démographique qui ne base pas uniquement sur planning familial mais aussi sur la santé de reproduction. Le concept de la santé de reproduction est nouveau, ce qui veut dire le pouvoir des gens de jouir d’une vie sexuelle convenable et sûr, en mesure de reproduire, la liberté de décider quand enfanter et sa succession, cette dernière condition englobe le droit de l'homme et de la femme à la connaissance et l'usage des méthodes du planning familial sûrs, efficaces, faciles et acceptables à leur point de vue
    (15)
    . Des recommandations internationales relatives à tout ce qui concerne la santé de reproduction, ont été données lors du congrès de la population et du développement tenu au Caire en 1994, lesquelles ont été intégrée dans les programmes démographiques depuis ce temps. Ce concept a apparu en Algérie en 1995 notamment avec la création de la commission nationale de la santé de reproduction et le planning familial en 1995. Il a également apparu dans le texte appliqué dans les règles de l'organisation et du travail de la direction de la santé et de la population de la wilaya en 1997. Une nouvelle prévenance de la politique démographique a également apparue en 1995 où l’Etat a assuré son rôle dans l’organisation et l’assistance, et se rallier au principe de l’adhésion administrative au planning familial, et le programme a demeuré actif dans un aspect d’encouragement et non d’obligation.
    2- La deuxième phase 1980/1985 :
    Cette période qui coïncide avec la période du (plan quinquennal) se caractérise par une crise économique et énergétique qui a frappé le monde entier y compris l’Algérie et qui a engendré un accroissement remarquable du taux de chômage. Mais malgré les efforts de l’état a inculquer une politique opérationnelle quant au soutien de l’application du programme de la planification familiale .Pour ce faire 260 centre PMI ont été installés a l’échelle nationale avec l’adoption d’un programme nationale pour contrôler la croissance démographique et ceci par la sensibilisation des citoyens a l’importance d’espacement des naissances. Les résultats des démarches adoptées pendant cette période se sont concrétisés ultérieurement.
    3- La troisième phase 1985/1989 :
    Cette période se caractérise par l’adoption d’un certain nombre de disposition dont les plus importante sont : • L’esquisse d’espacement des naissances sur le plan individuel et collectif et l’application sur le terrain dans les domaines suivants : - L’éducation, L’information et la communication, - La culture et la promotion sociale. • En 1987 a été adopté (l’association algérienne de la planification familiale) qui ouvre pour la réussite du projet de la planification familiale dans le respect des choix des individus et la religion islamique
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      D’après les résultats obtenus dans le tableau N°03 en remarque un grand écart entre citadins et ruraux . Compte a la manière d’utiliser les contraceptifs. • Au niveau de la ville en 1968 17.3% de prévalence contraceptif été utiliser, or en remarque de 04 %seulement pour les femmes rurale mais au milieu des années 80, en 1986 la situation a changé ou on constate l’utilisation des moyens contraceptifs par les ruraux qui atteint a 29.6 pour 38.6% chez les femmes de la ville. • l’utilisation des prévalence contraceptive et remarquablement chez les deux catégorie surtout par l’utilisation de l’ensemble des méthodes au cour de l’année 2002 qui se traduit par 59 % en ville et 54 % chez les femmes rurale. Ce tableau nous montre que l’utilisation respective des moyens de prévalence contraceptive chez les femme urbaines enregistre un taux de 33.3 contre un utilisation de 26.8 % chez les jeune rurales de 1968 a 1992 ou on enregistre une utilisation de 46.5% chez les urbains contre 36.6 % chez les ruraux • Au début des années 90 du siècle dernier, on enregistre un équilibre quant a l’utilisation des contraceptifs chez les deux catégorie comme le montre les statistiques en 2002 ou on peut relever 50.3 % chez les ruraux pour 52.9 % chez les urbains. En conclusion On peut noter une large diffusion d’utilisation, des moyens de prévalence contraceptives surtout moderne parmi la société ou la famille algérienne ce qui prouve que la politique d’espacement des naissances en Algérie a relativement réussi depuis les années 80 jusqu’au années 90 du siècle dernier Et partant de ce raisonnement , et reconnaissant que la famille algérienne et l’un des principaux élément qui contribue au développement national , en peu signaler la politique engagée par l’état en ce qui concerne l’espacement des naissances .

      Et pour savoir a quelle point la famille algérienne a participer dans la baisse conséquente de la fécondité a travers l’application d’espacement des naissance une étude de terrain a été réalisées dans la Wilaya de Batna (à l’est algérien) avec un échantillon de 100 personnes dont les caractéristiques suivantes au moment de l’enquête en 2007 : 1- être marier. 2- plus d’un enfant. 3- La femme en âge de procréation de 15 ans a 49 ans Pour l’approbation d’idées d’espacement des naissances et son application les statistiques montrent que 98.5% sont d’accord pour l’idée, pour des raisons qui sont 20%se préoccupent santé de la mère et celle de l’enfant , 19% pour une éducation saine des enfants, 17% pour la participation de la femme dans le marché du travail et enfin 16% pour les conditions économique difficile. Il apparaît nettement que le taux d’approbation dans cette étude est élevé. Cela est sans doute dû au développement du cadre de l’enseignement en Algérie et l’adhésion massive de la femme à ce domaine ce qui lui a permis de prendre conscience du danger des accouchements rapprochés et du grand nombre d’enfants. Nous dirons aussi que la disponibilité d’une grande variété de moyens contraceptifs au niveau des pharmacies encouragées par l’état a favorisé la propagation des procédés de contraception ainsi que la sensibilisation de la femme à travers les centres de protection de la mère et du nouveau né (PMI) ; sans oublier de parler de l’intégration de la femme dans le monde du travail et les conditions économiques difficile. Pour l’envie d’enfantement chez les interviewés, l’échantillon ayant fait l’objet dans cette étude, semble ne pas manifester une grande envie d’enfanter ; les statistiques en effet peuvent le confirmer : 95% espère n’avoir que deux enfants contre 5% seulement qui voudraient aller jusqu’à quatre enfants. Pour la durée retenue dans l’espacement des naissances chez les interviewés nous avons constaté des variations distinctes dans les durées d’espacement. En effet 24% comme pourcentage plus élevé, est celui des couples dont la durée d’espacement est de 3 ans, vient après un taux de 23 % pour une durée de 4 ans et enfin un taux de 18 % pour ceux dont la durée entre un accouchement et un autre atteint les 5 ans ; cette méthode semble être la meilleure dans cette étude, par contre le plus bas pourcentage est de 3% dont la durée est d’une année.

      Nous concluons qu’un espacement d’une année ne pourrait réhabiliter la santé de la mère et la reprise de ses forces, ni lui permettre de bien élever son enfant et lui assurer une bonne croissance. Cette durée d’espacement ne semble pas être à l’avantage de la politique d’espacement des naissances. Pour ceux qui refusaient l’idée d’espacement des naissances ne représentaient que 1.5%, pourcentage très faible comparé à celui des gens qui approuvent l’idée et qui a atteint 98,5% ; ce taux marque une réussite de la politique qu’a entretenue l’Algérie à cet effet. Le refus de cette catégorie est en raison de l’effet indésirable des moyens contraceptive sur la santé de la mère. Le taux des interviewés qui estime que l’idée est contradictoire par rapport à la religion est très restreint voire inexistant vue que les interviewés, ayant pris conscience de la situation et des problèmes que peut engendrer l’explosion démographique, et ayant clairement saisi le sens des fetwas divulguées à ce sujet par les ulémas du monde islamique ou celles prononcées par le haut conseil islamique (1968 et 1982). Les propos du conseil étaient clairs à ce sujet .Quant à la contradiction avec les principes sociaux, le raisonnement des interviewés prétend dépasser cette mentalité et qui était une réalité frappante dans notre société. Pour les moyens contraceptives que utilisent les interviewés l’étude indique que 79% des interviewés utilisent la pilule pour sa commodité et la facilité de se la procurer au niveau des pharmacies. Concernant les autres procédés les statistiques indiquent l’utilisation du stérilet par un nombre représentant 10%, les préservatifs pour un taux de 6%, les injection pour 3%, et enfin 2% pour la contraception traditionnelle.

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      (4)
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      Dernière modification par zwina, 06 juin 2017, 09h15.
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