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Il y a 40 ans, Pierre Maître (CGT) était assassiné par le patronat

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  • Il y a 40 ans, Pierre Maître (CGT) était assassiné par le patronat

    Mardi 6 Juin 2017

    Confédération syndicale Travail et Liberté (CFT) était le bras armé du patronat et des différents gouvernements de droite pour casser les grèves. La CFT recevait des financements de la Ville de Paris, des gouvernements et du SAC jusqu'en juillet 1976. Retour sur le meurtre de Pierre Maître (CGT)

    Pour les anciens des VMC (Verreries mécaniques champenoises), la plaie ne s’est jamais refermée. Quarante ans après la fusillade qui foudroya leur camarade Pierre Maître d’une balle en pleine tête et blessa grièvement deux autres verriers, Raymond Richard et Serge Vermeulen, ils ont créé une association, les Amis de Pierre Maître, et participeront au rassemblement ce vendredi à 17 heures, devant le site de l’usine aujourd’hui à l’abandon, pour rappeler aux plus jeunes générations que, dans les années 1970, des patrons n’ont pas hésité à embaucher des voyous et des assassins pour « casser du syndicaliste » et terroriser les salariés.

    Pressions, flicages, menaces...

    Cette nuit du 5 au 6 juin 1977, à l’entrée de l’usine, un groupe d’ouvriers tient un piquet de grève. Peu après 1 heure du matin, une voiture approche, ralentit devant l’usine. Les vitres sont abaissées. Deux occupants. Les coups de feu claquent. La volonté de tuer était manifeste. On retrouvera 17 impacts de balles. Les membres du commando, arrêtés peu après, sont tous des membres de l’encadrement de Citroën et de la CFT (Confédération française du travail), faux syndicat mais vraie milice patronale. Dans l’industrie automobile, à l’exception de Renault, partout furent créés des réseaux CFT. Pressions, flicages, mouchardages, provocations, menaces, tabassages de militants syndicaux… Les nervis sévissent chez Citroën, Peugeot, Simca, Berliet, Ford. Le pouvoir giscardien de l’époque soutient l’organisation, au point de lui accorder une place au Conseil économique et social.

    Quant aux revendications des salariés des VMC, celles-ci portaient sur les salaires et le treizième mois. La direction de la société, dont le membre du conseil d’administration le plus influent était un certain… Maurice Papon, fait preuve d’une brutalité inouïe. Elle annonce le licenciement de deux délégués CGT. La police charge un meeting au cours duquel le tout nouveau maire de Reims, Claude Lamblin, vient d’exprimer sa solidarité avec les salariés. La riposte la plus cinglante vint de la population elle-même, qui défila par dizaines de milliers au lendemain de la mort de Pierre Maître et lors de ses obsèques. Des arrêts de travail sont observés dans toute la France. La direction des VMC s’est vue contrainte d’accepter les revendications et de réintégrer les deux délégués. Le crime de Reims entraîna la fin de la CFT, qui, pour se faire oublier, se mua en CSL (Confédération des syndicats libres), elle-même dissoute en 2001. Les meurtriers furent condamnés respectivement à vingt ans et sept de réclusion criminelle.

    L'Humanité

  • #2
    L'amour excessif du profit capitaliste et la haine envers les travailleurs poussent le patronat aux crimes. C'est ce que nous constatons en Palestine, en Irak, en Syrie, au Mali...etc... et à la trahison de la cause de libération des peuples qui avaient lutté contre le colonialisme français... Nos gouvernants ont embrassé le capitalisme du colonialisme qui nous a occupé durant 132 ans !!
    Un crime contre notre peuple et nos martyrs !!

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