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Quelle est la place de l’agriculture biologique au Maroc ?

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  • Quelle est la place de l’agriculture biologique au Maroc ?

    Les consommateurs sont de plus en plus exigeants quant à la provenance et la qualité de ce qui se trouve dans leur assiette. C’est ainsi que le biologique a connu une ascension fulgurante et ne cesse de se développer ces dernières années. Le secteur est évalué à plusieurs milliards de dollars et enregistre une progression annuelle à deux chiffres.

    En tant que grand producteur et grand exportateur de produits agricoles, le Maroc est lui aussi concerné par le phénomène mondial du bio. Au total, 7 400 hectares sont dédiés à la culture biologique ce qui correspond à une production de 75 000 tonnes dont 12 500 tonnes sont exportées et 60 000 tonnes sont consommées au Maroc.

    Le patrimoine agricole marocain comprend :

    Des espèces fruitières telles que l’oranger, caroubier, clémentinier, olivier, pommier, prunier, grenadier, noyer…
    Des espèces maraîchères : tomate, poivron, melon, aubergine, carotte, courgette et haricot…
    Des Plantes Aromatiques et Médicinales (PAM) : câprier, safran, verveine, henérosa, lavande, jasmin et citronnelle…
    Les viandes rouges et blanches.
    Parmi toutes ces cultures biologiques, les PAM cultivées, le caroubier et l’olivier représentent les plus grandes superficies biologiques avec respectivement 23%, 18% et 14%. En termes de production, les cultures maraichères, les agrumes et les PAM représentent à eux seuls 63% de la production totale avec respectivement 21 680 tonnes, 15 200 tonnes et 10 116 tonnes.

    Le territoire offre également des produits biologiques qui poussent de façon spontanée comme l’arganier, romarin, thym, sauge, cumin, origan, coriandre, laurier rose, fenouil, lavande, marjolaine, basilic, pin, camomille, armoise…

    Perspectives

    La filière du bio bénéficie d’une association nommée AMABIO et d’une fédération interprofessionnelle appelée FIMABIO qui se mobilisent pour la mise en exécution du contrat-programme signé avec le gouvernement il y a plus de six ans.

    Selon les interprofessions, deux axes majeurs mettent en jeu la croissance de la filière. Premièrement, le coût de la certification empêche certain producteur ayant une conduite biologique d’être reconnu. Le contrat-programme estime les coûts à 381 millions de dirhams pour atteindre une superficie totale certifiée de 40 000 ha à l’horizon 2020. Les agriculteurs doivent prendre en charge 256 millions de dirhams et le reste est à la charge de l’Etat. Le second point à appuyer pour le développement de la filière est la reconversion des productions conventionnelles. Facile à établir d’un point de vue technique, la reconversion a un réel intérêt commercial selon les interprofessions.

    Les objectifs ciblés par la filière biologique sont de 400 000 tonnes en production végétale et 8 500 de produits d’origine animale. Ce qui permettrait la création de 35 000 emplois et l’export de 60 000 tonnes pour un chiffre d’affaire de 800 millions de Dh. L’interprofession mise beaucou sur la consommation locale de produits biologiques.

    Sources : « Agriculture biologique au Maroc » par FellahTrade et « L’agriculture biologique accroche » par L’Economiste.
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