Le récent salon naval NAVDEX d’Abou Dhabi, arrière-cour de l’important salon d’armement IDEX, a permis aux visiteurs professionnels et aux connaisseurs de prendre la mesure du niveau de croissance et de modernité atteint aujourd’hui par l’UAE Navy, jusqu’alors l’armée la moins bien pourvue des Emirats Arabes Unis, tant en navires d’importance que de personnels.
Y était notamment exposée la toute nouvelle corvette «Al Hili» (P176), sixième et dernière de six unités de la classe Baynunah mise à l’eau en 2015 et admise au service l’an passé. Basés sur le modèle Combattante BR70 du constructeur français CMN, ces navires furtifs de près de 1 000 tonnes — très chargés dans les hauts et adaptés à la navigation sur les eaux peu profondes du golfe Arabo-Persique — sont particulièrement bien armés avec 8 missiles mer-mer MM40 Block 3 de MBDA, 21 missiles antimissiles RIM-116 RAM de Raytheon, quatre lanceurs verticaux Raytheon Mk.56 chargés de missiles antiaériens RIM-162C ESSM, un canon Super Rapido de 76/62 mm d’OTO-Melara, plus deux canons MLG 27 de 27 mm Rheinmetall. Sans compter une plateforme de poupe pouvant recevoir un hélicoptère Airbus AS565 Panther spécialisé dans la lutte anti-surface avec un radar Thales Agrion et des missiles AS15TT de MBDA.
Si la corvette tête de classe a été construite à Cherbourg chez CMN, les cinq autres ont été assemblées aux chantiers ADSB à Mussafah, dans l’émirat d’Abou Dhabi. Mues par quatre moteurs diesel MTU de 4,2 MW, plus que tout autre type de navire du même type, les corvettes de la classe Baynunah, qui ont un équipage de 55 hommes, intègrent des systèmes d’origines très variées : Saab et Terma pour les radars avec Selex Sistemi Integrati pour le CCS et la conduite de tir NA-25XM du canon, Sagem pour la centrale de navigation Sigma 40 et le système de veille IR Vigy, Thales pour l’ESM, Rohde & Schwarz pour la liaison satellite, Rheinmetall Waffe Munition pour le lance-leurres MASS, etc.
Comptant pour les navires de combat les plus puissants de la marine émirienne (UAE Navy), ces six corvettes de 72 m de long, lourdement armées et pouvant se déplacer à une vitesse de 32 nœuds, ont remplacé les six patrouilleurs de 140 tonnes de la classe Ardhana, mis en service à partir de 1975. Ils sont sans conteste les navires de guerre les plus modernes de la région.
Mais le bâtiment de l’UAE Navy qui a certainement capté le plus l’attention a été le nouvel OPV émirien amarré au quai attenant à l’exposition NAVDEX : le très tranchant patrouilleur lourd «Arialah» (P6701), le premier de deux «offshore patrol vessels» construits par Damen Shipyards aux Pays-Bas. Gréés d’une grande plateforme hélicoptère à l’arrière, ces navires, avec leur étrange étrave en forme de hache – ou «axe bow» mise au point à l’université technologique de Delft –, ont ainsi une bien meilleure tenue à la mer lors du franchissement des grosses vagues et un tangage nettement amorti par mer forte.
Le rôle prioritaire de ces nouveaux OPV sera de protéger les plateformes pétrolières des EAU dans le Golfe. Long de 67 m, l’«Arialah» est bien armé pour un patrouilleur littoral ; avec un canon Bofors de 57 mm gun, deux pièces OTO-Melara Marlin de 30 mm et un lance-missiles Raytheon Mark 49 Mod 2 RAM complété par un lance-leurres Rheinmetall MASS. Ses équipements électroniques sont empruntés aux corvettes Baynunah et organisés autour d’un CMS Tacticos conçu par Thales. L’«Arialah» dispose d’un équipage de 42 hommes et peut accueillir 35 fusiliers-marins. Egalement mû par quatre diesel MTU, sa vitesse maximale est de 20 nœuds. Sa silhouette très particulière sera une des marques du renouveau de la marine émirienne.
Lettre d'informations stratégiques et de défense
Y était notamment exposée la toute nouvelle corvette «Al Hili» (P176), sixième et dernière de six unités de la classe Baynunah mise à l’eau en 2015 et admise au service l’an passé. Basés sur le modèle Combattante BR70 du constructeur français CMN, ces navires furtifs de près de 1 000 tonnes — très chargés dans les hauts et adaptés à la navigation sur les eaux peu profondes du golfe Arabo-Persique — sont particulièrement bien armés avec 8 missiles mer-mer MM40 Block 3 de MBDA, 21 missiles antimissiles RIM-116 RAM de Raytheon, quatre lanceurs verticaux Raytheon Mk.56 chargés de missiles antiaériens RIM-162C ESSM, un canon Super Rapido de 76/62 mm d’OTO-Melara, plus deux canons MLG 27 de 27 mm Rheinmetall. Sans compter une plateforme de poupe pouvant recevoir un hélicoptère Airbus AS565 Panther spécialisé dans la lutte anti-surface avec un radar Thales Agrion et des missiles AS15TT de MBDA.
Si la corvette tête de classe a été construite à Cherbourg chez CMN, les cinq autres ont été assemblées aux chantiers ADSB à Mussafah, dans l’émirat d’Abou Dhabi. Mues par quatre moteurs diesel MTU de 4,2 MW, plus que tout autre type de navire du même type, les corvettes de la classe Baynunah, qui ont un équipage de 55 hommes, intègrent des systèmes d’origines très variées : Saab et Terma pour les radars avec Selex Sistemi Integrati pour le CCS et la conduite de tir NA-25XM du canon, Sagem pour la centrale de navigation Sigma 40 et le système de veille IR Vigy, Thales pour l’ESM, Rohde & Schwarz pour la liaison satellite, Rheinmetall Waffe Munition pour le lance-leurres MASS, etc.
Comptant pour les navires de combat les plus puissants de la marine émirienne (UAE Navy), ces six corvettes de 72 m de long, lourdement armées et pouvant se déplacer à une vitesse de 32 nœuds, ont remplacé les six patrouilleurs de 140 tonnes de la classe Ardhana, mis en service à partir de 1975. Ils sont sans conteste les navires de guerre les plus modernes de la région.
Mais le bâtiment de l’UAE Navy qui a certainement capté le plus l’attention a été le nouvel OPV émirien amarré au quai attenant à l’exposition NAVDEX : le très tranchant patrouilleur lourd «Arialah» (P6701), le premier de deux «offshore patrol vessels» construits par Damen Shipyards aux Pays-Bas. Gréés d’une grande plateforme hélicoptère à l’arrière, ces navires, avec leur étrange étrave en forme de hache – ou «axe bow» mise au point à l’université technologique de Delft –, ont ainsi une bien meilleure tenue à la mer lors du franchissement des grosses vagues et un tangage nettement amorti par mer forte.
Le rôle prioritaire de ces nouveaux OPV sera de protéger les plateformes pétrolières des EAU dans le Golfe. Long de 67 m, l’«Arialah» est bien armé pour un patrouilleur littoral ; avec un canon Bofors de 57 mm gun, deux pièces OTO-Melara Marlin de 30 mm et un lance-missiles Raytheon Mark 49 Mod 2 RAM complété par un lance-leurres Rheinmetall MASS. Ses équipements électroniques sont empruntés aux corvettes Baynunah et organisés autour d’un CMS Tacticos conçu par Thales. L’«Arialah» dispose d’un équipage de 42 hommes et peut accueillir 35 fusiliers-marins. Egalement mû par quatre diesel MTU, sa vitesse maximale est de 20 nœuds. Sa silhouette très particulière sera une des marques du renouveau de la marine émirienne.
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