Deux syndicats de médecins généralistes, MG France et Union généraliste, dénoncent le remboursement par la Sécurité sociale de médicaments inefficaces, voire dangereux, contre la maladie d'Alzheimer, rapporte France-Soir. Le remboursement de ces médicaments a coûté plus de 262 millions d'euros, selon l'assurance maladie. « Cet argent devrait être utilisé ailleurs. Nous avons par exemple beaucoup de progrès à faire sur la prise en charge et l'accompagnement des malades et des familles », dit Claude Leicher, président de MG France.
« Tous les essais cliniques ont démontré que les médicaments anti-Alzheimer n'amélioraient pas de façon significative l'état de santé des patients », résume-t-il.
Une étude menée en 2005 sur l'un des produits a même montré que le traitement en question « avait des effets secondaires dangereux au-delà de six mois, entraînant une surmortalité des patients », à la suite d'accidents cardio-vasculaires.
Il y a un an et demi, la revue Prescrire attaquait la Haute autorité de santé sur le conflit d'intérêts de ses experts à la suite de la publication d'un document sur les anti-Alzheimer, rapportait en janvier le médecin écrivain Christian Lehmann.
Quatre médicaments sont commercialisés en France pour freiner le déclin des fonctions cérébrales des personnes atteintes de la maladie. Trois sont des anticholinestérasiques : le donépézil (Aricept), la galantamine (Reminyl) et la rivastigmine (Exelon). Le quatrième est un dérivé de l'amantadine, la mémantine (Ebixa).
"Le donépézil a un effet modeste et transitoire (quelques mois) chez environ 10 % des patients", indiquait la revue Prescrire en 2008. "L'efficacité des 3 autres médicaments n'est pas meilleure. À long terme, un essai comparatif randomisé d'une durée de 3 ans a montré que le donépézil ne retardait ni l'entrée en institution ni la perte d'autonomie chez les malades atteints d'une forme légère à modérée de la maladie d'Alzheimer", résumait la revue.
Et, les effets secondaires indésirables sont nombreux: "Les anticholinestérasiques exposent à des troubles digestifs (diarrhées, vomissements), neurologiques (aggravation de syndromes parkinsoniens, vertiges, tremblements, maux de tête), urinaires (incontinence), cardiaques (syncope, troubles du rythme cardiaque), et à une déshydratation (surtout en cas de canicule). La mémantine expose surtout à des troubles neurologiques (hallucinations, vertiges, maux de tête, fatigue, confusion). Tous ces médicaments exposent à de nombreuses interactions, qui augmentent les risques d'effets indésirables et parfois de décès."
Lire l'article de Prescrire
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suite de l étude 2015
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Les médicaments anti-Alzheimer sont à éviter selon Prescrire
Psychomédia Publié le 18 février 2015
"Les médicaments de la maladie d’Alzheimer disponibles début 2015 ont une efficacité minime et transitoire", indique la revue Prescrire dans le document "Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2015" accompagnant son numéro de février dans lequel elle recense 71 médicaments "plus dangereux qu'utiles".
Ces médicaments "sont peu maniables en raison d’effets indésirables disproportionnés et exposent à de nombreuses interactions", ajoute-t-elle.
"Aucun de ces médicaments n’a d’efficacité démontrée pour ralentir l’évolution vers la dépendance et ils exposent à des effets indésirables graves, parfois mortels. Or ils sont utilisés en traitement prolongé et impliqués dans des interactions dangereuses."
"Le donépézil (Aricept ou autre), la galantamine (Reminyl ou autre), la rivastigmine (Exelon ou autre), des anticholinestérasiques, exposent à : des troubles digestifs dont des vomissements parfois graves ; des troubles neuropsychiques ; des troubles cardiaques, dont des bradycardies, des malaises et des syncopes, et des troubles de la conduction cardiaque."
"La mémantine (Ebixa ou autre), un antagoniste des récepteurs NMDA du glutamate, expose à des troubles neuropsychiques tels qu’hallucinations, confusions, sensations vertigineuses, céphalées, conduisant parfois à des comportements violents, des convulsions."
"Mieux vaut se concentrer sur l’aide à l’organisation du quotidien, le maintien d’activité, l’accompagnement et l’aide de l’entourage", conseille la revue.
Sur le site de Prescrire : Pour mieux soigner : des médicaments à écarter - actualisation 2015.
« Tous les essais cliniques ont démontré que les médicaments anti-Alzheimer n'amélioraient pas de façon significative l'état de santé des patients », résume-t-il.
Une étude menée en 2005 sur l'un des produits a même montré que le traitement en question « avait des effets secondaires dangereux au-delà de six mois, entraînant une surmortalité des patients », à la suite d'accidents cardio-vasculaires.
Il y a un an et demi, la revue Prescrire attaquait la Haute autorité de santé sur le conflit d'intérêts de ses experts à la suite de la publication d'un document sur les anti-Alzheimer, rapportait en janvier le médecin écrivain Christian Lehmann.
Quatre médicaments sont commercialisés en France pour freiner le déclin des fonctions cérébrales des personnes atteintes de la maladie. Trois sont des anticholinestérasiques : le donépézil (Aricept), la galantamine (Reminyl) et la rivastigmine (Exelon). Le quatrième est un dérivé de l'amantadine, la mémantine (Ebixa).
"Le donépézil a un effet modeste et transitoire (quelques mois) chez environ 10 % des patients", indiquait la revue Prescrire en 2008. "L'efficacité des 3 autres médicaments n'est pas meilleure. À long terme, un essai comparatif randomisé d'une durée de 3 ans a montré que le donépézil ne retardait ni l'entrée en institution ni la perte d'autonomie chez les malades atteints d'une forme légère à modérée de la maladie d'Alzheimer", résumait la revue.
Et, les effets secondaires indésirables sont nombreux: "Les anticholinestérasiques exposent à des troubles digestifs (diarrhées, vomissements), neurologiques (aggravation de syndromes parkinsoniens, vertiges, tremblements, maux de tête), urinaires (incontinence), cardiaques (syncope, troubles du rythme cardiaque), et à une déshydratation (surtout en cas de canicule). La mémantine expose surtout à des troubles neurologiques (hallucinations, vertiges, maux de tête, fatigue, confusion). Tous ces médicaments exposent à de nombreuses interactions, qui augmentent les risques d'effets indésirables et parfois de décès."
Lire l'article de Prescrire
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suite de l étude 2015
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Les médicaments anti-Alzheimer sont à éviter selon Prescrire
Psychomédia Publié le 18 février 2015
"Les médicaments de la maladie d’Alzheimer disponibles début 2015 ont une efficacité minime et transitoire", indique la revue Prescrire dans le document "Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2015" accompagnant son numéro de février dans lequel elle recense 71 médicaments "plus dangereux qu'utiles".
Ces médicaments "sont peu maniables en raison d’effets indésirables disproportionnés et exposent à de nombreuses interactions", ajoute-t-elle.
"Aucun de ces médicaments n’a d’efficacité démontrée pour ralentir l’évolution vers la dépendance et ils exposent à des effets indésirables graves, parfois mortels. Or ils sont utilisés en traitement prolongé et impliqués dans des interactions dangereuses."
"Le donépézil (Aricept ou autre), la galantamine (Reminyl ou autre), la rivastigmine (Exelon ou autre), des anticholinestérasiques, exposent à : des troubles digestifs dont des vomissements parfois graves ; des troubles neuropsychiques ; des troubles cardiaques, dont des bradycardies, des malaises et des syncopes, et des troubles de la conduction cardiaque."
"La mémantine (Ebixa ou autre), un antagoniste des récepteurs NMDA du glutamate, expose à des troubles neuropsychiques tels qu’hallucinations, confusions, sensations vertigineuses, céphalées, conduisant parfois à des comportements violents, des convulsions."
"Mieux vaut se concentrer sur l’aide à l’organisation du quotidien, le maintien d’activité, l’accompagnement et l’aide de l’entourage", conseille la revue.
Sur le site de Prescrire : Pour mieux soigner : des médicaments à écarter - actualisation 2015.
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