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ILS SONT SUR INTERNET QUELQUES MINUTES APRÈS LE DÉBUT DES ÉPREUVES Bac : d’où viennent les sujets publiés ?

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  • ILS SONT SUR INTERNET QUELQUES MINUTES APRÈS LE DÉBUT DES ÉPREUVES Bac : d’où viennent les sujets publiés ?

    Le deuxième jour des épreuves du baccalauréat a été marqué, tout comme le premier jour, par la publication des sujets d’examen sur les réseaux sociaux. Le ministère de l’Education a procédé à la fermeture de l’une des principales pages Facebook qui diffusait les sujets. Les syndicats du secteur, de leur côté, réclament des sanctions et rejettent l’implication des enseignants et des candidats.
    Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le département de Nouria Benghabrit a démenti hier avoir eu recours à la coupure des réseaux 3G et de la 4G. Pourtant, plusieurs usagers n’ont pas réussi à accéder à internet via ces deux technologies. Mais la coupure n’a pas touché l’ensemble des opérateurs.
    Le ministère de l’Education a procédé, toutefois, à la fermeture de la page Facebook «Bac 2017 yes we can», depuis hier. Il s’agit de l’une des principales pages où les sujets des examens, des vrais comme des faux, ont été diffusés. C’est sur cette page également que les sujets du BEM ont été largement diffusés avec leurs corrigés. Et depuis dimanche, elle a servi d’espace pour la publication des sujets du bac et de leurs corrigés, après quelques minutes du début des épreuves.
    Cependant, les sujets des mathématiques sur lesquels ont planché hier les candidats des filières scientifiques et le sujet d’arabe destiné aux filières littéraires ont été diffusés après quelques minutes du début des épreuves. Qui est derrière ces actes ? Les syndicats du secteur rejettent catégoriquement l’implication des élèves et des enseignants chargés de la surveillance. meziane Meriane, coordonnateur du Snapest, explique que l’objectif de la fuite des sujets de l’année dernière était de casser le bac et créer l’anarchie. Il s’agit, selon lui, d’un règlement de comptes qui répondait à une idéologie politique. Or, pour cette année, dit-il, le but c’est la triche et le copiage.

    Les auteurs, dit-il, ne peuvent pas être les enseignants.
    Pourquoi ? Ces derniers, explique le syndicaliste, ne sont pas en possession des sujets. Selon lui, il faut chercher du côté où se trouvent les sujets. «La commission d’enquête doit chercher dans quel centre d’examen les sujets ont été sortis, c’est là où se situe la responsabilité», estime M. Meriane. La triche, poursuit-il, ne peut pas se faire uniquement à l’intérieur des classes d’examen. Ce dernier pointe du doigt des secrétariats du bac. «Je ne discrédite pas tous les secrétariats du bac mais je dis que certains peuvent tricher au profit d’un candidat et c’est à la commission d’enquête de déterminer la faille avec exactitude», dit-il.
    Messaoud Boudiba du Cnapest, de son côté, est catégorique : la faille ne peut venir ni de l’Onec, ni des Directions de l’éducation, ni des centres d’examen. Ces trois points, dit-il, sont sous haute surveillance. Le cheminement des sujets entre ces trois endroits est soumis, selon lui, à une forte sécurisation de la part des services de sécurité et le risque ne peut pas venir de là.
    Les responsables, poursuit-il, ne peuvent pas être non plus les enseignants ou les candidats. Les enseignants n’ont pas le droit de garder le sujet d’examen avec eux. Ces derniers, dit-il, ne font que la distribution des sujets. Il a expliqué qu’il y a vingt élèves par classe et trois enseignants surveillants, issus des trois cycles scolaires. Affirmatif, il dit que «l’enseignant ne peut pas photographier le sujet de l’élève et le publier ensuite». La source ne peut pas être également un candidat, puisque, souligne-t-il, les sujets sont diffusés après un quart d’heure du début des épreuves et le candidat n’a pas encore le sujet en sa possession à ce moment-là. Le Cnapest se demande qui peut être en possession du sujet à l’heure où les sujets ont été publiés sur les réseaux sociaux et à qui profite cet acte. Ces auteurs, dit-il, ont sûrement des garanties pour récidiver sans en craindre les conséquences.
    Entre-temps, la ministre de l’Education estime qu’il faut faire la différence entre la fuite des sujets et leur publication sur les réseaux sociaux.
    S. A.

    Au premier jour des épreuves du bac
    11% du taux d’absentéisme et 69 cas de tentatives de triche enregistrés
    Le ministère de l’Education nationale a enregistré 69 cas de tentatives de fraude, au premier jour des épreuves du baccalauréat. Selon ce département, ces cas sont liés essentiellement à l’utilisation des téléphones portables dont les auteurs risquent entre cinq et dix ans d’exclusion.
    Quant au taux d’absentéisme, il est de 11, 39%. La plupart des absences ont été enregistrées auprès des candidats libres, contre 1,59% au sein des candidats scolarisés. Le département de Nouria Benghabrit rappelle que tout retard enregistré au-delà de 9h privera le candidat de cet examen. Des mesures, rappelle-t-on, mises en place dans le cadre de la sécurisation des épreuves.
    S. A.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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