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De Béjaïa à Ouargla, les Algériens veulent se montrer solidaires avec le Rif

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  • De Béjaïa à Ouargla, les Algériens veulent se montrer solidaires avec le Rif

    Au nom de leur identité amazighe commune, des luttes contre les injustices ou contre des régimes qu'ils jugent « liberticides », des Algériens se mobilisent par des rassemblements et des pétitions pour soutenir leurs « frères marocains »

    Un manifestant à Al Hoceima, dans le Rif marocain, le 3 juin 2017 (Reuters)
    Malek Bachir's picture
    Malek Bachir
    13 juin 2017
    Dernière mise à jour : 13 juin 2017


    ALGER – « Nous, les peuples amazighs [berbères] d’Afrique du Nord, devons croire en nos Printemps. Nous devons nous réveiller, nous coaliser et nous solidariser, pour dépasser les initiatives des États et converger vers un mouvement amazigh au-delà des nations mais aussi contre ces nations. »

    Djamal Ikhloufi, inspecteur de tamazight (langue berbère), est un des membres fondateurs du comité Bgayet/Rif qui appelle ce mardi soir à 22 h à un rassemblement à Béjaïa, en Kabylie, en soutien au hirak, ce mouvement de contestation qui depuis sept mois, agite le Rif marocain.




    Photo du rassemblement à Béjaïa mardi 13 juin (Facebook)
    Le comité de soutien, qui s’est créé autour d’un noyau d’une cinquantaine de personnes (syndicalistes, journalistes, enseignants…), a diffusé un communiqué dans lequel il souligne que « la répression que subit la population marocaine du Rif n'est pas sans nous rappeler la stratégie du chaos local appliquée par le régime algérien en Kabylie, au M'zab et dans d'autres régions de notre pays. C'est dire combien la nature liberticide des deux régimes, marocain et algérien, instaurés sans nos peuples et souvent contre eux, sont des dangers à la stabilité de notre région. »

    « Le Rif a été le premier peuple à encourager et soutenir franchement la révolution algérienne en 1956 »

    -Mokrane Aggoune, enseignant
    Mokrane Aggoune, enseignant à l’Institut supérieur de formation de Béjaia, est aussi membre du comité de solidarité. « Nous sommes sensibles à ce qui se passe chez nos amis du Rif et ceci est dû à notre influence intrinsèque d'anciens berbérisants », explique cet ancien animateur du Mouvement culturel berbère (MCB), ex-détenu du Printemps berbère, mouvement de contestation identitaire de 1980.

    « Le Rif nous parle à plus d'un titre », insiste-t-il. « En tant qu'Algériens, nous avons en tête que les leurs y étaient déjà pour quelque chose dans l'éveil nationaliste algérien au début du siècle passé. Abdelkrim al-Khattabi a dès 1920 inspiré nos aînés nationalistes. Le Rif a été le premier peuple à encourager et soutenir franchement la révolution algérienne en 1956. Enfin dans la lutte pour la réappropriation de notre identité amazighe, nous avons avec nos semblables marocains un très long parcours en commun. »

    Des revendications indentitaires aux revendications socio-économiques des régions marginalisées

    Car ce n’est pas la première fois que des connexions se font entre les Amazighs d’Afrique du nord. « Lors des événements du Printemps noir de Kabylie [mouvement contestataire et identitaire de 2001], des actions ont été organisées par nos frères du Maroc. Il y a eu beaucoup de manifestations et de déclarations », poursuit Djamal Ikhloufi.

    « Nous, les Kabyles, sommes un repère pour la réhabilitation de notre identité et l'instauration des régimes démocratiques. Nous sommes un repère pour tous ceux qui luttent contre cette idéologie arabo-islamique. Ils attendent beaucoup de nous. Il est temps de tisser les liens hors frontières imposées par ce monde arabe fictif. »


    Des Algériens manifestent contre l'exploration du gaz de schiste à In-Salah le 5 mars 2015 (AFP)
    D’autant que pour Mokrane Aggoune, les préoccupations sont les mêmes « d’In Salah [où un mouvement contre le gaz de schiste s’est constitué en 2015] et de Ouargla, à Tataouine et jusqu'aux montagnes Nefoussa en Libye et aux plaines d'Assouan en Égypte. »

    « Il y a un ordre barbare et déshumanisant contre lequel les gens lutte de façon inégalitaire un peu partout et ceci nous rend concernés par la bagarre de nos amis du Rif. »

    À Ouargla, justement, ville de 260 000 habitants dans le Sahara algérien, où en 2013, est né un grand mouvement de chômeurs réclamant une meilleure répartition des richesses, Aïbek Abdelmalek et Tahar Belabbès réfléchissent aussi aux moyens d’« unir les peuples d’Afrique du Nord contre les injustices ».

    Les deux ex-leaders du mouvement ont organisé début juin un f’tour pour discuter des moyens de fédérer les luttes, non plus seulement identitaires, mais porteuses de revendications socio-économiques propres aux régions marginalisées.

    « C’est une manière pour nous d’être solidaires avec les mouvements de contestation au Maroc comme en Tunisie, et dire que nous avons un seul ennemi commun, ces régimes, alliés de l’impérialisme », explique Aïbek dans un vidéo.



    D’autres militants, du mouvement autonomiste kabyle ou de la cause amazigh, se sont mobilisés de leur côté cette semaine. Les premiers ont organisé lundi 12 juin un rassemblement à Tizi Ouzou. Les seconds ont lancé une pétition pour « condamner avec la plus grande fermeté la répression subie par les animatrices et les animateurs du mouvement de contestation du Rif ». Parmi les premiers signataires de ce texte, on trouve des militants du Front des forces socialistes (FFS, parti d’opposition), des enseignants, des artistes, des activistes des droits de l’homme ou du Mouvement culturel berbère.

    middleeasteye
    Dernière modification par m.rico, 14 juin 2017, 11h52.
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

  • #2
    1/ Les marocains en général, et les rifains en particulier, se débrouillent très bien tout seul. Ça veut pas dire qu'il ne faut pas les soutenir moralement, mais ces gens de Vgayet et de Ouargla feraient mieux d'apporter un soutien franc aux courageux militants qbayli (MAK) et mzabi (MAM) qui ont encore des problèmes avec la mafia dz. Charité bien ordonné commence par soi même.

    2/ Tant que les qbayli ne seront pas indépendants, concrètement on ne pourra aider personne et on restera sous la tutelle honteuse de la mafia militaro-affairiste, arabo-islamiste, mediocre, corrompu, incompétente à tous les niveaux, tiers-mondiste et hautement amazighophobe. Il faut le savoir hein.

    3/ Un grand bravo aux rifi pour leur ténacité, leur intelligence (jusque là ils ont très bien géré le mouvement de masse qui a suivi le meurtre ignoble de Mohcine Fikri, akhirem rebbi), leur solidarité tribale et la force qu'ils dégagent. Ils ont donné beaucoup d'espoir à tous les berbères. Le Rif s'est réveillé, M6 est en sueur et il a bien raison ce gros sac. Si rennaissance amazigh il y a, il faudra assurément compter sur eux. En première ligne.

    4/ Une chose que l'on peut faire avec nos maigres moyens pour augmenter un peu la pression sur le makhzen : médiatiser au maximum (presse, réseaux sociaux, etc..) les meneurs rifains emprisonnés, Nasser Zafzafi, Silya Ziani, Nabil Hamjik, etc...

    Ad aqen yahrez rebbi.
    Dernière modification par Ayarezki, 14 juin 2017, 12h58.

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    • #3
      Tiens ! Tout d'un coup, il s'avère qu'on peut manifester en Algérie ?
      Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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      • #4
        " Le Rif a été le premier peuple à encourager et soutenir franchement la révolution algérienne en 1956"

        A quelle date notamment? le 20 août 1956?

        En outre, tous les Rifains étaient-ils des fqui Basri? Nuance!

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        • #5
          Et c'est tout en honneur des Kabyles de soutenir les revendications du peuple du Rif car son problème est analogue.

          - Comprendre le Hirak du Rif nécessite à la fois un esprit critique, une vigilance intellectuelle, une sensibilité sociopolitique et une fine connaissance des mutations de la société rifaine.

          Au lieu de stigmatiser davantage la population du Rif et de l'observer à travers le prisme de l’analyse coloniale, attisant les dichotomies du genre bled siba (dissidence politique) /bled al Makhzen, berbères/arabes, montagnes/plaines, etc., nous devons, au contraire, tirer les leçons de ce qui s’y déploie pour rendre intelligible l’essentiel, à savoir l’économie politique de ces territoires.

          On ne peut disqualifier un mouvement de contestation en se contentant de cibler les populations et les individus qui le portent dans leur légitimité patriotique et religieuse.

          Le jeu mobilisé par les décideurs politiques pour discréditer le Hirak en le qualifiant de fitna (discorde) ne peut qu’être contreproductif, tant il est un facteur de division qui conduit à creuser le fossé entre les populations du Rif et le reste de leurs compatriotes marocains. Le Hirak est un vocabulaire dans le champ de la contestation qui réfère justement à une dynamique qui se veut en rupture avec les manières classiques de faire la politique. Et on le voit, le Hirak est un mouvement d’action collective qui produit un dynamisme social neuf, de nouvelles formes de discours et de sens, génératrices de nouvelles formes de mobilisation-.

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          • #6
            Qu ils commencent à se libérer eux même avant de penser aux autres.
            Nos amis algériens ont la fâcheuse manie de donner des leçons aux autres alors qu ils sont les premires qui en ont besoin.

            Ha 3ar rebbi libérez vous d abord...

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            • #7
              Les Rifains frères sont un peuple très patriote, fier, brave et qui n'a jamais accepté la soumission.

              ils méritent tout le respect des algériens !
              Dernière modification par Pomaria, 14 juin 2017, 14h46.
              Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

              Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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              • #8
                C'est bien une solidarité entre berbères ,c'est un bon début pour l'ensemble du Maghreb ,à chaque soulèvement dans ces pays ,il faut se solidariser

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                • #9
                  @Upup: " Nos amis algériens ont la fâcheuse manie de donner des leçons aux autres alors qu ils sont les premires qui en ont besoin-.".

                  A qui le dites-vous? Même le gnafron Omar Hilale à l'ONU ne fait pas montre de votre invite.

                  https://www.youtube.com/watch?v=3tU0ztQl2E4

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                  • #10
                    Le dr Fekharr et les autres sont toujours au cachot.
                    Quels hipo ces menifestants.!

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                    • #11
                      ce qu'il faut c'est la mobilisations des rifaisn du monde et ceux d'algerie,,
                      ils sont nombreux les algeriens d'origines rif,,, (les descandants des guerriers de dha muhend qui sont refugié en algerie (francaise) avec toute leur familles et sont des villages et tribus complet qui ce sont déplacés pour eviter les massacres que les espagnole et leur esclaves gheraybo ont fait dans toute la region du grand rif
                      المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                      • #12
                        Djaja.
                        C'est bizarre que ces rifains dont tu parles n'ont pas été expulsé par boukharouba alias boumedienne na3lato allah 3alayh.
                        Ca en fait d'eux des harkis qui raclent la gamelle algerienne dans les faits.
                        Trés peu pour les marocains.

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                        • #13
                          Tiens ! Tout d'un coup, il s'avère qu'on peut manifester en Algérie ?
                          pour soutenir les marocains oui par contre pour défendre ses droits non.

                          14 juin 2017
                          Un rassemblement du MAK violemment réprimé par la police à Azazga

                          Commentaire


                          • #14
                            Pas de manifestation pour soutenir le .dr Fekharr

                            Commentaire


                            • #15
                              (MAK) et (MAM)
                              أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

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