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14 juin 2004: date historique en Algérie

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  • 14 juin 2004: date historique en Algérie

    «Le 14 juin, nous ne sommes pas partis à Alger pour faire tomber le chef de l’État» (Belaïd Abrika duMouvement des Aarchs)(...).

    Avec le recul, est-ce que vous êtes en mesure de donner les noms des donneurs d’ordre des assassinats de jeunes manifestants commis durant le Printemps noir ?

    D’abord, on commence par la responsabilité politique. Qui a allumé le brasier ? C’est le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni qui a déclaré dans la presse que Guermah Massinissa était un voyou. Tout se passe comme si, dans cette République, les forces de sécurité ont le droit d’assassiner un voyou, à supposer, du reste, que feu Guermah Massinissa était un voyou. Or, Massinissa ne l’était pas.

    Deuxièmement, le chef de l’Etat, qui se trouvait en Afrique du Sud pour assister à une conférence sur la lutte contre le sida alors que le sang commençait à couler à flots en Kabylie, n’a ni écourté son séjour ni même daigné faire une déclaration publique. Ce sont là les preuves irréfutables, historiquement vérifiables, d’un scandaleux mépris, de la part des deux principaux responsables politiques en charge de l’ordre public et de la sécurité des citoyens algériens. Sur le plan du commandement sécuritaire, le premier responsable, c’est le chef de la gendarmerie de l’époque, le général-major Ahmed Boustila.

    La première chose que devait faire Bouteflika en tant que chef suprême du corps de la gendarmerie était soit de relever Boustila de ses fonctions ou que ce dernier relève dans l’échelle de son commandement ceux qui auraient failli aux ordres, à supposer que le Commandement aurait totalement perdu prise sur ses éléments armés détachés en Kabylie.

    Feu maître Mohand Issad, qui a présidé une commission d’enquête officielle, disait que même si on n’avait pas établi qui avait donné l’ordre de tirer, il est indéniable que personne n’avait donné l’ordre de cesser de tirer. Bien évidemment qu’on peut commettre une bavure, mais on peut vous rappeler à l’ordre pour vous interdire l’usage des armes de guerre qui ont été utilisées pendant longtemps pour neutraliser des manifestants aux mains nues. Il y a eu, manifestement, volonté de mater durablement, de tuer. Dans toute cette affaire, il y a une double responsabilité et une complicité.
    (...).

    Un dernier mot…

    En cette journée historique du 14 juin, je m’incline à la mémoire des martyrs du Printemps noir, mon hommage à toutes celles et ceux qui ont consenti des sacrifices pour faire avancer la dynamique de lutte citoyenne dans la région, en Algérie, notamment ces dernières années dans la vallée du M’zab et en Afrique du Nord, en particulier dans la région du Rif qui mène, en ces moments difficiles, un combat similaire à celui du mouvement citoyen des Aarchs à qui nous exprimons toute notre solidarité et notre entière adhésion à leurs revendications historiques, démocratiques et sociales.

    Source: Soir d'Algérie

  • #2
    - C'est alors que le pouvoir décide de reprendre la main. Le 11 juin 2003, du haut de la tribune de l'Assemblée nationale, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, lui-même kabyle, s'adresse, en tamazight, la langue berbère, aux arouch, qu'il invite à la table des négociations, en leur promettant de libérer leurs camarades emprisonnés.

    L'initiative va provoquer une scission au sein du mouvement. Seule une partie des militants, emmenée par Belaïd Abrika, accepte le dialogue avec les autorités. Le pouvoir leur donne rapidement quelques gages en effaçant les ardoises des notes d'électricité impayées ou des arriérés de la redevance. Mais les négociations achoppent, début 2004, sur la question de la langue et de son officialisation. La décision de Saïd Sadi, le chef du RCD, d'être candidat lors de l'élection présidentielle d'avril 2004 - cette fois, le FFS boycotte - achève de diviser le mouvement, et la population.

    Des tractations se déroulent-elles alors en coulisse?

    Toujours est-il que Belaïd Abrika et les siens vont, quelques mois après l'élection présidentielle et la victoire d'Abdelaziz Bouteflika, saisir la main tendue, une nouvelle fois, par le Premier ministre.

    Devenu, selon ses propres dires, le «partenaire» des autorités, Belaïd Abrika, qui a troqué ses jeans pour un costume gris, se voit offrir une partie des locaux désaffectés de l'ancienne caisse de retraite de Tizi Ouzou pour installer son staff. Lui ne soutient aucune liste. Mais il n'exclut pas un «vote sanction» contre le FFS et le RCD, qui profiterait aux partis de la coalition au pouvoir? «Ici, on n'arrive jamais à capitaliser. Chaque fois qu'un mouvement naît, la cohésion du début finit par s'effriter et on se fait laminer par le pouvoir», déplore un jeune journaliste-.

    Source: L'Express.fr

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    • #3
      14 juin 2001 et non pas 2004 !!!
      "Win yeččan tayazit' n Iflissen, iheggi-d tin-is"

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      • #4
        @Djigo: Il est question ici du 14 juin 2004 et non des événements de 2001 qui, certainement, sont la conséquence du 14 juin 2004.

        -La genèse du dialogue ne remonte pas à 2004 comme beaucoup le croient, mais à 2001-.

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        • #5
          Le role d' Ouyahia dans la crise de la Kabylie de 2001 ...

          Dans ses entreprises qui sont nombreuses, on peut citer en exemple la crise de la Kabylie, dont le règlement a nécessite une aide de ceux qu’on appelle les hommes de service. S’ils n’étaient pas disponibles, il pouvait les fabriquer un billet de banque en main. Il les a rencontrés du côté de certaines espèces sous forme de personnages regroupés autour de la cause. Il ne lui restait alors qu'à animer le centre et le sort selon cette mystérieuse loi d’intérêt pour aboutir aux résultats qu'on connaît.

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