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Pour réussir sa médiation entre ses alliés du CCG, le Maroc brandit la menace de l’Iran
Le Maroc tente de convaincre l’Arabie saoudite, les Emirats et le Bahreïn que le Qatar n’est pas leur ennemi. Un deuxième communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale pointe l’Iran comme la véritable menace dans la région qui vise à «porter atteinte aux intérêts suprêmes de ces pays».
En vue de réussir sa médiation entre ses alliés du Conseil de Coopération du Golfe, le Maroc n’hésite pas à brandir la menace de l’Iran. Téhéran était fortement présente dans le communiqué publié lundi 12 juin par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Un texte qui intervient après celui consacré à l’annonce d’une opération humanitaire en direction du Qatar, l’émirat qui vit un blocus aérien, maritime et routier décrété par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn.
Le communiqué du département de Nasser Bourita alerte ses alliés à Ryad, à Abou Dhabi et à Manama du risque que des «parties non arabes tentent d'exploiter cette crise pour renforcer leur positionnement dans la région et porter atteinte aux intérêts suprêmes de ces pays». Une allusion plus que transparente à l’Iran et non à la Turquie.
L’ennemi c’est l’Iran et non le Qatar
Pour lever toute ambiguïté à ce propos, le communiqué rappelle quelques actes de solidarité du Maroc avec «les pays frères et ce, dès la première guerre du Golfe» ayant opposé l’Irak à l’Iran (du 22 septembre 1980 au 20 août 1988). Pour mémoire lors du Sommet arabe de Fès de 1982, Hassan II avait joué un rôle déterminant pour convaincre les monarchies du Golfe de soutenir financièrement et politiquement Saddam Hussein dans sa guerre contre Rouhollah Khomeiny.
Le royaume précise également qu’il a toujours exprimé «son soutien à la souveraineté des Emirats Arabes Unis sur ses trois îles», Abu Moussa, et les îles de la petite et de la grande Tombe occupées par l’Iran depuis le retrait britannique en 1971. Le communiqué rappelle l’appui de Rabat à ses alliés à travers «la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran, en solidarité avec le Royaume du Bahreïn» dès mars 2009. La «participation à la coalition arabe pour le soutien de la légitimité au Yémen», est également citée.
Depuis le déclenchement de la crise au sein du Conseil de Coopération du Golfe, Téhéran a multiplié les gestes de soutien au Qatar. Une aubaine pour ses responsables. Le pays compte fournir des produits alimentaires à Doha et surtout sceller des accords politiques et militaires avec le Qatar à l’image de ceux signés avec la Turquie.
Quelques heures après la publication de ce communiqué, le prince héritier des Emirats arabes unis a reçu Nasser Bourita qui était porteur d’un message verbal du roi Mohammed VI.
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Le Maroc tente de convaincre l’Arabie saoudite, les Emirats et le Bahreïn que le Qatar n’est pas leur ennemi. Un deuxième communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale pointe l’Iran comme la véritable menace dans la région qui vise à «porter atteinte aux intérêts suprêmes de ces pays».
En vue de réussir sa médiation entre ses alliés du Conseil de Coopération du Golfe, le Maroc n’hésite pas à brandir la menace de l’Iran. Téhéran était fortement présente dans le communiqué publié lundi 12 juin par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Un texte qui intervient après celui consacré à l’annonce d’une opération humanitaire en direction du Qatar, l’émirat qui vit un blocus aérien, maritime et routier décrété par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn.
Le communiqué du département de Nasser Bourita alerte ses alliés à Ryad, à Abou Dhabi et à Manama du risque que des «parties non arabes tentent d'exploiter cette crise pour renforcer leur positionnement dans la région et porter atteinte aux intérêts suprêmes de ces pays». Une allusion plus que transparente à l’Iran et non à la Turquie.
L’ennemi c’est l’Iran et non le Qatar
Pour lever toute ambiguïté à ce propos, le communiqué rappelle quelques actes de solidarité du Maroc avec «les pays frères et ce, dès la première guerre du Golfe» ayant opposé l’Irak à l’Iran (du 22 septembre 1980 au 20 août 1988). Pour mémoire lors du Sommet arabe de Fès de 1982, Hassan II avait joué un rôle déterminant pour convaincre les monarchies du Golfe de soutenir financièrement et politiquement Saddam Hussein dans sa guerre contre Rouhollah Khomeiny.
Le royaume précise également qu’il a toujours exprimé «son soutien à la souveraineté des Emirats Arabes Unis sur ses trois îles», Abu Moussa, et les îles de la petite et de la grande Tombe occupées par l’Iran depuis le retrait britannique en 1971. Le communiqué rappelle l’appui de Rabat à ses alliés à travers «la rupture de ses relations diplomatiques avec l’Iran, en solidarité avec le Royaume du Bahreïn» dès mars 2009. La «participation à la coalition arabe pour le soutien de la légitimité au Yémen», est également citée.
Depuis le déclenchement de la crise au sein du Conseil de Coopération du Golfe, Téhéran a multiplié les gestes de soutien au Qatar. Une aubaine pour ses responsables. Le pays compte fournir des produits alimentaires à Doha et surtout sceller des accords politiques et militaires avec le Qatar à l’image de ceux signés avec la Turquie.
Quelques heures après la publication de ce communiqué, le prince héritier des Emirats arabes unis a reçu Nasser Bourita qui était porteur d’un message verbal du roi Mohammed VI.
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