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Selon les experts, la question n’est pas de savoir si les machines vont remplacer les salariés, mais quand elles le feront.
Quel est l’avenir du travail? La chercheuse Katja Grace de l’Université d’Oxford (GB) a posé la question à près de 350 experts en intelligence artificielle (IA). Selon eux, il y a 50% de chances pour que les machines dépassent les capacités humaines d’ici 45 ans. Mais ces spécialistes ne sont pas d’accord entre eux: en Asie, cette échéance est fixée dans 30 ans, alors que les Américains penchent pour 74 ans.
Toutes les tâches accomplies aujourd’hui par des humains pourraient être totalement robotisées d’ici 120 ans.
Mais avant cela, l’IA va accumuler les performances. En 2019, elle devrait être capable de battre les meilleurs résultats réalisés par des humains au jeu «Angry Birds» et pourrait être en mesure de remporter un tournoi des World Series of Poker un an plus tard.
Pour le jeu de stratégie en temps réel «Starcraft 2», il faudrait attendre 2022 pour qu’une machine soit capable de battre les deux meilleurs gamers mondiaux. Et en 2024, plus aucun Lego ne devrait être impossible à assembler par un robot.
Au niveau des métiers, l’IA pourrait dépasser les capacités humaines en 2024 pour les traductions, en 2027 pour la conduite d’un camion et en 2031 pour la vente en magasin. Elle pourrait même composer et interpréter une chanson capable de se classer dans le top 40 américain dès 2027, alors qu'il faudra attendre 2049 pour lire le premier best-seller écrit entièrement par une machine. Les chirurgiens auront un répit jusqu'en 2053 alors que les chercheurs en IA ne seraient remplacés par leur créature qu'en... 2103.
Les experts interrogés sont 25% à estimer que ces changements seront «bons» et 20% «très bons» pour l'humanité, alors que 10% anticipent des conséquences négatives et 5% craignent des impacts dramatiques.
Face à ces bouleversements, 48% des experts estiment que les sociétés devraient encourager la recherche qui vise à minimiser ces risques. La possibilité d'une généralisation du chômage doit être intégrée, en prévoyant par exemple une taxe sur les robots qui permettra de dégager de nouveaux revenus pour la protection sociale des Etats. Le Parlement européen a demandé l'étude d'une telle mesure en février. Mais tout n'est pas noir, car d'autres métiers vont se développer, notamment dans la cybersécurité ou l'adaptation des infrastructures existantes à ces nouveaux défis.
(reg/reu)
Quel est l’avenir du travail? La chercheuse Katja Grace de l’Université d’Oxford (GB) a posé la question à près de 350 experts en intelligence artificielle (IA). Selon eux, il y a 50% de chances pour que les machines dépassent les capacités humaines d’ici 45 ans. Mais ces spécialistes ne sont pas d’accord entre eux: en Asie, cette échéance est fixée dans 30 ans, alors que les Américains penchent pour 74 ans.
Toutes les tâches accomplies aujourd’hui par des humains pourraient être totalement robotisées d’ici 120 ans.
Mais avant cela, l’IA va accumuler les performances. En 2019, elle devrait être capable de battre les meilleurs résultats réalisés par des humains au jeu «Angry Birds» et pourrait être en mesure de remporter un tournoi des World Series of Poker un an plus tard.
Pour le jeu de stratégie en temps réel «Starcraft 2», il faudrait attendre 2022 pour qu’une machine soit capable de battre les deux meilleurs gamers mondiaux. Et en 2024, plus aucun Lego ne devrait être impossible à assembler par un robot.
Au niveau des métiers, l’IA pourrait dépasser les capacités humaines en 2024 pour les traductions, en 2027 pour la conduite d’un camion et en 2031 pour la vente en magasin. Elle pourrait même composer et interpréter une chanson capable de se classer dans le top 40 américain dès 2027, alors qu'il faudra attendre 2049 pour lire le premier best-seller écrit entièrement par une machine. Les chirurgiens auront un répit jusqu'en 2053 alors que les chercheurs en IA ne seraient remplacés par leur créature qu'en... 2103.
Les experts interrogés sont 25% à estimer que ces changements seront «bons» et 20% «très bons» pour l'humanité, alors que 10% anticipent des conséquences négatives et 5% craignent des impacts dramatiques.
Face à ces bouleversements, 48% des experts estiment que les sociétés devraient encourager la recherche qui vise à minimiser ces risques. La possibilité d'une généralisation du chômage doit être intégrée, en prévoyant par exemple une taxe sur les robots qui permettra de dégager de nouveaux revenus pour la protection sociale des Etats. Le Parlement européen a demandé l'étude d'une telle mesure en février. Mais tout n'est pas noir, car d'autres métiers vont se développer, notamment dans la cybersécurité ou l'adaptation des infrastructures existantes à ces nouveaux défis.
(reg/reu)