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Le Maroc pétrifié par son roi?

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  • Le Maroc pétrifié par son roi?

    Que pensent les Marocains d’une telle situation, et en particulier de leur monarque, dont la fortune personnelle était évaluée à presque 6 milliards de dollars par le magazine Forbes en 2015 ?

    La question n’est pas simple, tant il est impossible d’interroger les sujets de Sa Majesté à ce propos. Aucun institut de sondage, aucun journal n’oserait entreprendre une telle étude. La loi ne l’interdit pas formellement, mais la Constitution indique (article 46) que « la personne du Roi est inviolable, et respect Lui est dû ». Même les militants politiques les plus radicaux osent à peine s’exprimer sur le sujet.

    « Au Maroc, les forces de répression peuvent être éventuellement tolérantes si on touche au dieu du Ciel, mais pas si on touche au dieu sur terre », ironise un vieux militant d’extrême gauche, ancien prisonnier sous Hassan II, avant de se reprendre : « Je vous en supplie, ne mentionnez pas mon nom ! »

    Source: Le Monde diplomatique.

  • #2
    Les plus courageux sont peut-être les responsables de la Jamaâ Al-Adl Wal-Ihsane (association Justice et bienfaisance), un vieux mouvement islamiste opprimé sous Hassan II et qui reste à peine toléré par Mohammed VI.

    Fondé en 1973 par un inspecteur de l’enseignement secondaire, Abdessalam Yassine, dit Cheikh Yassine, le mouvement mêle soutien aux plus déshérités et contestation radicale de la monarchie. Ce qui valut à son fondateur, mort en 2012, de longues années d’emprisonnement puis d’assignation à résidence.

    Sa fille Nadia Yassine a fait l’objet en 2011 d’une campagne de diffamation à caractère sexuel (une méthode éprouvée du makhzen — le pouvoir marocain — pour discréditer ses adversaires) et a été poursuivie en justice pour avoir déclaré « préférer la république à la monarchie ».

    La Jamaâ, comme tout le monde l’appelle, dispose d’un siège national à Salé (ville jumelle de Rabat), mais n’a pas le droit d’organiser des réunions publiques dans le reste du pays. « Nous sommes pour un vrai changement démocratique, en conformité avec les grands principes de l’islam, explique M. Mohamed Hamdaoui, membre du cercle politique de la Jamaâ.

    "Côté bienfaisance, nos militants, présents partout, apportent leur aide aux plus pauvres, là où l’État est souvent absent. Et, côté justice, nous réclamons une répartition équitable des richesses du pays. Le Maroc compte douze millions de personnes qui vivent avec moins de 2 dollars par jour
    . Or le roi est très riche. Sa richesse n’est pas un mal en soi, mais pour nous, musulmans, la question est de savoir si cette richesse a été acquise honnêtement, et ensuite si elle est correctement redistribuée aux pauvres. Or, entre 2011 et 2016, la fortune du roi a fortement progressé et la pauvreté aussi. Ce n’est pas normal !"

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    • #3
      Torture et arrestations arbitraires au nom de la "fin du laxisme"

      Houcine Djamal et ses amis ont bien conscience qu’une telle richesse royale, face à un peuple si pauvre, n’est en effet pas normale. En 2011, ils avaient activement participé aux manifestations à Khouribga. "On ne cherchait pas à changer le système, comme les manifestants de Casa ou de Rabat. Nous, ce qu’on voulait, c’était du travail. "

      Quelques-uns ont obtenu une embauche à l’OCP, mais pas eux. Se verraient-ils aujourd’hui participer à une manifestation qui réclamerait que le roi abandonne ses pouvoirs politiques et réduise sa richesse en construisant par exemple des hôpitaux et en payant des médecins, ce dont le pays manque cruellement ? « C’est de la science-fiction !, s’exclame Abdou Khalil, les yeux effarés: "Jamais une telle manifestation n’aura lieu. Et, si jamais elle avait lieu, tu te ferais arrêter direct, on te mettrait en prison, et tu disparaîtrais de la terre…"

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      • #4
        @Awsat al Djanna: " C'est la mentalité médiévale, le Maroc n'est pas encore entré dans la modernité, l'esprit critique inconnu dans la culture marocaine"

        Les Rifains ne sont pas plus Marocains que les Sahraouis. Donc, attention à la généralisation.

        - L’histoire du Rif est exceptionnelle. En 1921, alors que le pays était partagé entre deux puissances coloniales, l’Espagne et la France, le fils d’un notable d’Ajdir (aujourd’hui à la périphérie d’Al-Hoceïma), Abdelkrim Al-Khattabi (« Moulay Mohand » pour les Berbères), met en déroute la puissante armée espagnole qui dominait la région depuis un demi-siècle. Il instaure alors la République du Rif, ce qui inquiète la France, dont le protectorat s’étend sur le reste du pays.

        En 1926, après une dure bataille menée contre les armées française et espagnole, alliées pour l’occasion et commandées respectivement par Philippe Pétain et Francisco Franco, Abdelkrim est contraint à la reddition.

        Cet épisode de cinq années, parenthèse de vraie indépendance pour une partie du Maroc, n’a jamais été reconnu comme tel par le pouvoir central. A l’époque, celui-ci est aux mains du sultan de Fez, Moulay Youssef, lui-même aux ordres du maréchal Louis Hubert Lyautey, représentant de la France.

        Youssef, dont l’actuel monarque Mohammed VI est l’arrière-petit-fils, refusa de soutenir Abdelkrim — une décision vécue comme un honteux abandon par les Rifains, pour qui « Moulay Mohand » demeure la grande figure héroïque -.


        Source: Le Monde diplomatique

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        • #5
          @Awsat al Djanna: Il se "pourrait qu'une goutte d'eau fasse déborder un verre" comme dit un dicton. Souvenez-vous de l'affaire d'un marchand tunisien qui a fait tomber la tête du dictateur Ben Ali.

          Or, l'affaire d'un poissonnier rifain lui ressemble étrangement. Qui plus est que ses assassins ont écopé de peines insignifiantes eu égard de leur crime.

          - Les sept accusés dans l’affaire de la mort d’un vendeur de poisson broyé dans une benne à ordures ont écopé de cinq à huit mois de prison ferme.

          Mouhcine Fikri avait été happé en octobre par une benne dans la ville d’Al-Hoceïma alors qu’il tentait de s’opposer à la saisie et à la destruction par des agents de la ville de sa marchandise, de l’espadon interdit à la vente. Ce drame atroce avait été filmé par téléphone portable, ce qui avait contribué un peu plus à l’indignation dans le pays-.

          Source: Libération.fr

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          • #6
            C'est la mentalité médiévale, le Maroc n'est pas encore entré dans la modernité, l'esprit critique inconnu dans la culture marocaine (la preuve chaque fois qu'on leur parle de sidna mohamed essadesse, ils nous répondent par Bouteflika)
            Pas systématiquement. ........

            Le.jour où un français me.parlera de m6 je ne répondrais pas par macron

            Le jour où un belge me parlera de m6 je ne répondrais pas par le roi Philippe ou Charles Michel.

            Le jour où un japonais me parlera de m6 ; Je ne répondrais pas non plus par shinzo abbé ou hiroito. ..

            Mais si un jour par malheur un nord coréen vient me.parler de m6 ........ Ben tu connais la suite .

            Tout dépend donc de l'interlocuteur.
            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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