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    Une tragédie est en cours au Bahreïn

    15 juin 2017



    Ladislav Zemánek


    Des troubles civils ont lieu en ce moment au Bahreïn. Cette semaine, le régime de Manama a pris des mesures contre les manifestants dans la ville de Diraz – au moins cinq personnes ont été tuées, des dizaines de blessés et plus de 280 personnes ont été arrêtées. Le peuple bahreïni a continué à manifester contre le gouvernement dirigé par le roi Hamad bin Isa Al Khalifa, exigeant des réformes démocratiques et la satisfaction de leurs revendications légitimes.
    Les dernières manifestations sont une sorte de réaction vis-à-vis de la rencontre du président américain Donald Trump avec le roi et de son soutien au régime bahreïni et, en même temps, de la répression contre le chef de l’opposition, le cheikh Isa Qassim qui est un représentant de la majorité chiite dans le pays. Le gouvernement a privé le religieux de sa citoyenneté en Juin dernier et l’a condamné, il y a quelques jours, à un an de prison avec mise à l’épreuve. Diraz, où a eu lieu la dernière vague de répression, est la ville natale de Qassim.
    Les manifestations avaient débuté en 2011 comme partie de ce que l’on a appelé le « printemps arabe ». Alors que dans certains pays les manifestants avaient trouvé un soutien zélé de l’Occident, ce ne fut pas le cas au Bahreïn. Les raisons sont claires – le régime de Manama est un allié des Etats-Unis et les mouvements populaires de mécontentement sont censés avoir été organisés par les autorités iraniennes « hostiles ». Il convient de souligner que le gouvernement bahreïni entretient des relations étroites avec Washington depuis très longtemps. Le pays abrite une présence navale américaine depuis 1948 et Manama fournit aux États-Unis une base militaire à Juffair depuis 1990. Le siège de la cinquième flotte américaine y a été placé avec environ 6000 militaires. Néanmoins, la collaboration étroite ne se limite pas au seul volet militaire puisque, en 2004, un accord de libre-échange États-Unis-Bahreïn a été signé. Ainsi, la réunion amicale entre Trump et le roi est facile à comprendre.
    D’autre part, le mécontentement général du peuple bahreïni est tout aussi compréhensible. Selon le recensement de 2010, 1,2 million de personnes vivent dans le pays, plus de 70 pour cent d’entre eux sont musulmans (le Bahreïn a aussi une assez grosse minorité de chrétiens autochtones qui constituent environ 14,5 pour cent de la population totale). Alors qu’environ 70 pour cent des musulmans bahreïnis sont chiites, la famille régnante Al Khalifa est sunnite. En 2010, environ la moitié du gouvernement était composé de cette famille. Ils se sont efforcés de minimiser l’influence et le pouvoir des Chiites qui sont perçus comme une menace potentielle et un instrument de la politique iranienne. Le même point de vue est partagé par Riyad, qui en 2011 a entrepris une intervention militaire sur l’invitation du gouvernement bahreïni. L’intervention a été soutenue par le Conseil de coopération du Golfe dans lequel le rôle principal a été joué par l’Arabie Saoudite dont le but était de supprimer l’influence iranienne et chiite dans la région. Aucun pays occidental n’a pris des mesures appropriées contre l’intervention qui était une répétition d’une autre intervention qui avait eu lieu dans les années 1990. Rappelons-nous que, depuis 2015 une autre intervention militaire dirigée par l’Arabie Saoudite est en cours au Yémen. Ses racines et ses causes sont identiques. L’Occident garde le silence et Washington soutient activement et ouvertement Riyad.
    « La bataille pour la défense de la religion n’est pas terminée, elle vient de commencer. » – Déclaration des religieux bahreïnis
    L’oppression du peuple bahreïni a conduit au mécontentement et à la résistance, et cela dure depuis plusieurs décennies. Le régime de Manama est conscient que de véritables réformes démocratiques conduiraient à la fin de sa domination, par conséquent, ils feront tout pour éviter un tel scénario. La lutte au Bahreïn est non seulement une lutte entre deux groupes religieux, entre oppresseurs et opprimés, mais aussi une lutte géopolitique. Dans tous les cas, nous ne devons pas oublier les actes quotidiens de violence contre des innocents et les répressions contre les autorités religieuses chiites dont le chef de fil est Isa Qassim.

    Ladislav Zemánek
    Source : https://www.geopolitica.ru/en/articl...-bahrain-going
    Traduction : Avic – Réseau International
    Dernière modification par choucha, 15 juin 2017, 21h06.

  • #2
    Silence des donneurs de leçons de démocratie : Les USA, la France, la Grande-Bretagne et surtout leur Conseil d'Insécurité ! Parce que l'Arabie Yahoudite réprime au Bahrein. Donc le régime saoudien doit être protégé de ses crimes au Bahrein et aussi "israel" qui a la main partout !!

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