Par Pr Chems Eddine CHITOUR - Jeudi 01 Juin 2017
«Delenda Venezuela est» Phrase prononcée par Caton l'ancien à propos de Carthage: «Delenda Carthago est»
Il faut détruire le Venezuela! Le cri de ralliement de l'opposition catalysée de l'extérieur. Il ne se passe pas de jour sans que les médias occidentaux ne nous saturent d'informations concernant «le chaos au Venezuela».
Heureusement que les médias alternatifs permettent quelque peu de rétablir la vérité, encore que de mon point de vue il est indiqué de se méfier que le curseur du «tout est parfait au Venezuela» ne cache une réalité autrement moins rose. Les médias occidentaux présentent le Venezuela, à les entendre, c'est le chaos.
La conjuration des médias main stream, le rôle trouble du journal Le Monde
«Dans cette lutte par médias, le journal Le Monde montre une fois de plus son alignement sans condition. Dès les premiers jours de l'insurrection de la droite vénézuélienne, Paulo Paranagua (du journal français Le Monde avait tenté de donner un visage démocratique aux «enfants de Pinochet». Le 14 avril 2017, une interview complaisante nous campe Julio Borges, un des leaders de l'extrême droite, en sympathique combattant pour la liberté qui ne rêve que d'«élections libres» et, la main sur le coeur, jure ne pas vouloir de coup d'Etat. Un double mensonge pourtant facile à démonter. (...)
Quant au serment de Julio Borges de ne pas vouloir de putsch, rappelons qu'il fut un des acteurs publics du coup d'État sanglant mené en avril 2002 contre le président Chavez, avec la complicité du Medef local et de militaires formés à la School of Americas. Un coup d'État déjoué en 48 heures par un soulèvement conjoint de la population et de militaires loyalistes. Dans les années qui ont suivi, WikiLeaks a révélé les liens de Borges et de son parti avec les États-Unis et le versement de millions de dollars à son parti à travers des ONG financées par les États-Unis au Venezuela.» (1)
«Mais la honte pour le «journaliste» du Monde est que ce mensonge a été démonté par Julio Borges lui-même, désarçonné le 19 mai par le célèbre journaliste et présentateur britannique Stephen Sackur, lors du programme non complaisant HardTalk de BBC World. Dans cette interview, Borges nie toute responsabilité dans la mort de plus de 60 personnes provoquée par les violentes manifestations que lui et son parti ont dirigées au Venezuela.
Il admet ouvertement qu'il appelle les Forces armées à refuser d'obéir aux ordres de leur commandant en chef. Stephen Sackur nous apprend que le 5 mai Julio Borges a rencontré le vice-président Mike Pence et le conseiller de la Sécurité nationale, H.R. McMaster; il leur a bien demandé une aide nord-américaine, et d'aller au-delà de sanctions individuelles.» (1)
Enfin, le journaliste Stephen Sackur rapporte ce qu'il a vu: «(...) j'ai été au Venezuela, comme vous devez le savoir, j'ai parlé avec toute sorte de gens dans différentes parties du pays, des gens de conditions économiques différentes, depuis les quartiers aisés où vous vivez, jusqu'aux quartiers les plus pauvres, où vivent les chavistes les plus loyaux et les plus radicaux. L'impression que j'ai eue c'est que beaucoup de gens en veulent à Maduro, mais qu'il existe encore un noyau central qui appuie le socialisme et la Révolution Bolivarienne, et il me semble que si vous parvenez à faire partir Maduro, vous courez le risque de déclencher un conflit, et même une guerre civile au Venezuela. Êtes-vous prêt à courir ce risque?» (1)
Comme lu dans la rédaction du site LGS: «Laissons le temps au temps: 9 milliardaires fabriquent l'opinion chez nous [en France, ndlr], mais la vérité finit toujours par sortir du puits». Qu'en est-il exactement? Hernando Calvo Ospina qui y a séjourné témoigne: «(...) Lorsque j'ai annoncé à quelques personnes que je partais au Venezuela, j'ai immédiatement remarqué une espèce de panique dans les voix et sur les visages: «C'est la guerre là-bas», «il y a plein de morts», «il paraît que la police assassine...» Je suis arrivé un jour de semaine dans l'après-midi. Depuis l'aéroport jusqu'au centre de Caracas, en plus d'une heure, je n'ai vu aucune manifestation.
Le lendemain et le surlendemain, j'ai parcouru, en voiture et à pied, plusieurs quartiers de la capitale: rien, pas une manifestation. Pourtant elles ont bien eu lieu. Mais si je ne les ai pas vues c'est parce qu'elles sont de taille réduite et qu'elles se déroulent dans des lieux bien précis. Principalement dans quelques quartiers de classe moyenne dont le maire est dans l'opposition.» (2)
«Les manifestations pacifiques de citoyens mécontents à l'égard du gouvernement sont autorisées. Elles rassemblent rarement plus de 500 personnes, mais la technique est de placer des caméras de sorte à pouvoir faire des prises spéciales pour montrer «une foule» qui n'existe pas.
Ensuite, ces images sont lancées sur Internet pour prouver la «force» de l'opposition. C'est Mariana qui m'explique tout cela, car elle a vu faire dans son immeuble. Lorsque les manifestations prennent fin, des hommes encagoulés se livrent à des actes de violence. La plupart sont jeunes, ils ont la peau claire et ont l'air bien nourris. Ils portent des insignes fascistes et nazis. Leurs attaques les plus féroces contre la police et les bâtiments ont lieu lorsque la presse, surtout internationale, est à leurs côtés.
Parfois il y a plus de journalistes que de casseurs. Sur Internet on trouve des exemples à gogo. Certains cagoulés transportent dans leurs casques des caméras qui retransmettent les scènes en direct sur Internet. (...) certains émeutiers ont même commis des crimes contre des innocents ou contre les manifestants eux-mêmes, que l'on attribue immédiatement à la police de la «dictature de Maduro». (...) (...) Une jeune femme noire aux dents blanchissimes me disait il y a deux jours, tout en me préparant une galette de maïs au fromage: «Ils cherchent à nous pousser, nous les chavistes qui sommes des millions, à l'affrontement avec cette poignée de fous. Ils veulent emporter notre pétrole en marchant sur nos cendres.» (2)
Les pénuries au Venezuela: mythes et réalités
Quelle est la réalité économique? C'est un fait que le Vénezuela qui a les premières ressources mondiales a été frappé de plain-pied par la chute des prix du pétrole. Du fait de la faible diversification, la politique était surtout sociale, De plus il fait face à une opposition qui veut le changement. La contribution suivante donne la réalité des pénuries: «(...) Une part croissante des devises étrangères accordées par l'État pour l'import est en réalité directement placée à l'étranger. On parle notamment d'importations «fantômes». Fausses factures, transfert d'argent liquide non déclaré aux douanes et autres combines plus ou moins élaborées ne manquent pas. C'est une véritable fuite de capitaux! (...) Certains secteurs privés se livrent en effet à un véritable accaparement, c'est-à-dire qu'ils accumulent et stockent massivement des marchandises de même espèce en vue de provoquer leur raréfaction artificielle. D'ailleurs, les caractéristiques des biens pour lesquels on recense les principales pénuries ne trompent pas: les pénuries concernent principalement des biens et non des services. Biens facilement stockables et non périssables: denrées alimentaires (pâtes, lait en poudre, sucres,...), produits d'hygiène personnel, produits d'hygiène, etc. Pénuries recensées principalement dans le commerce de détail: un restaurateur se procurera plus facilement de la farine de blé qu'un consommateur final. Les biens accaparés par ces oligopoles et monopoles privés sont ensuite déversés sur des marchés parallèles: marché noir local. (...)» (4)
«Les causes réelles poursuit le journaliste, des pénuries recensées au Venezuela sont donc: importations fantômes'' et accaparement sélectif de biens de première nécessité. Les acteurs économiques qui se livrent à ce genre de pratiques frauduleuses (...) ce sont des intérêts principalement politiques qui sont poursuivis. (...) Cette déstabilisation socio-économique qui se traduit par une déstabilisation sociale, vise le monde du travail, coeur de l'électorat chaviste alors que les classes aisées sont épargnées
(...) Toutes les composantes de l'opposition sont d'ailleurs mobilisées puisque les médias d'opposition tant locaux (majoritaires au Venezuela) qu'internationaux participent également à l'opération de déstabilisation en mettant en place de vastes campagnes médiatiques destinées à générer une psychose et une peur de manquer au sein de la population.» (3)
Thierry Deronne qui vit au Venezuela écrit: «Mettons-nous dans la peau d'un habitant de la planète qui n'aurait que les médias pour s'informer sur le Venezuela et à qui jour après jour, on parlerait de manifestants'' et de répression'' (...) Mais il n'y a pas de révolte populaire au Venezuela. Malgré la guerre économique la grande majorité de la population vaque à ses occupations, travaille, étudie, survit. C'est pourquoi la droite organise ses marches au départ des quartiers riches. C'est pourquoi elle recourt à la violence et au terrorisme, dont les foyers sont localisés dans les municipalités de droite. ll y a 90 pour cent de quartiers populaires au Venezuela.
Depuis la disparition d'Hugo Chavez en 2013, le Venezuela est victime d'une guerre économique qui vise à priver la population des biens essentiels, principalement les aliments et les médicaments. La droite locale renoue avec certains éléments de la stratégie mise en place jadis au Chili par le tandem Nixon-Pinochet, en clair provoquer l'exaspération des secteurs populaires jusqu'au débordement de rage et légitimer la violence. (...)
Malgré les mortiers, armes à feu, grenades ou cocktails Molotov utilisés par les manifestants «pacifiques» la loi interdit à la Police ou la Garde nationale d'user de leurs armes à feu. Les manifestants de droite en profitent pour pousser leur avantage, déverser leur racisme sur les gardes ou policiers, les provoquer à coups de jets d'urine, d'excréments et de tirs à balles réelles, guettant la réaction pour les caméras de CNN.» (4)
«Le Venezuela est un «régime dictatorial». Faux. Depuis 1999, le Venezuela bolivarien a organisé un nombre record de scrutins (25), reconnus comme transparents par les observateurs internationaux. Pour Jimmy Carter qui a observé 98 élections dans le monde, le Venezuela possède le meilleur système électoral du monde. «Il n'y a pas de liberté d'expression au Venezuela.» Faux! Sur la plus de 1000 stations de radio et chaînes de télévision 67% sont privées (la grande majorité opposée à la Révolution bolivarienne), 28% sont aux mains des communautés, 5% sont propriété de l'État. Sur les 108 journaux qui existent, 97 sont privés et 11 publics. 67% de la population vénézuélienne a accès à Internet.» (4)
Dans le même ordre, le 5 mai 2017, Le Monde dénonce «la mort d'un leader étudiant tué lors des protestations contre le projet du président Maduro de convoquer une Assemblée constituante». Or la victime, Juan Bautista Lopez Manjarres est un jeune dirigeant étudiant révolutionnaire assassiné par un commando de droite alors qu'il participait a une réunion de soutien au processus d'Assemblée constituante. Le dernier tweet de Juan Bautista Lopez Manjarres: la conférence de presse où il annonçait le soutien du secteur étudiant au processus de l'Assemblée constituante.» (5)
«Delenda Venezuela est» Phrase prononcée par Caton l'ancien à propos de Carthage: «Delenda Carthago est»
Il faut détruire le Venezuela! Le cri de ralliement de l'opposition catalysée de l'extérieur. Il ne se passe pas de jour sans que les médias occidentaux ne nous saturent d'informations concernant «le chaos au Venezuela».
Heureusement que les médias alternatifs permettent quelque peu de rétablir la vérité, encore que de mon point de vue il est indiqué de se méfier que le curseur du «tout est parfait au Venezuela» ne cache une réalité autrement moins rose. Les médias occidentaux présentent le Venezuela, à les entendre, c'est le chaos.
La conjuration des médias main stream, le rôle trouble du journal Le Monde
«Dans cette lutte par médias, le journal Le Monde montre une fois de plus son alignement sans condition. Dès les premiers jours de l'insurrection de la droite vénézuélienne, Paulo Paranagua (du journal français Le Monde avait tenté de donner un visage démocratique aux «enfants de Pinochet». Le 14 avril 2017, une interview complaisante nous campe Julio Borges, un des leaders de l'extrême droite, en sympathique combattant pour la liberté qui ne rêve que d'«élections libres» et, la main sur le coeur, jure ne pas vouloir de coup d'Etat. Un double mensonge pourtant facile à démonter. (...)
Quant au serment de Julio Borges de ne pas vouloir de putsch, rappelons qu'il fut un des acteurs publics du coup d'État sanglant mené en avril 2002 contre le président Chavez, avec la complicité du Medef local et de militaires formés à la School of Americas. Un coup d'État déjoué en 48 heures par un soulèvement conjoint de la population et de militaires loyalistes. Dans les années qui ont suivi, WikiLeaks a révélé les liens de Borges et de son parti avec les États-Unis et le versement de millions de dollars à son parti à travers des ONG financées par les États-Unis au Venezuela.» (1)
«Mais la honte pour le «journaliste» du Monde est que ce mensonge a été démonté par Julio Borges lui-même, désarçonné le 19 mai par le célèbre journaliste et présentateur britannique Stephen Sackur, lors du programme non complaisant HardTalk de BBC World. Dans cette interview, Borges nie toute responsabilité dans la mort de plus de 60 personnes provoquée par les violentes manifestations que lui et son parti ont dirigées au Venezuela.
Il admet ouvertement qu'il appelle les Forces armées à refuser d'obéir aux ordres de leur commandant en chef. Stephen Sackur nous apprend que le 5 mai Julio Borges a rencontré le vice-président Mike Pence et le conseiller de la Sécurité nationale, H.R. McMaster; il leur a bien demandé une aide nord-américaine, et d'aller au-delà de sanctions individuelles.» (1)
Enfin, le journaliste Stephen Sackur rapporte ce qu'il a vu: «(...) j'ai été au Venezuela, comme vous devez le savoir, j'ai parlé avec toute sorte de gens dans différentes parties du pays, des gens de conditions économiques différentes, depuis les quartiers aisés où vous vivez, jusqu'aux quartiers les plus pauvres, où vivent les chavistes les plus loyaux et les plus radicaux. L'impression que j'ai eue c'est que beaucoup de gens en veulent à Maduro, mais qu'il existe encore un noyau central qui appuie le socialisme et la Révolution Bolivarienne, et il me semble que si vous parvenez à faire partir Maduro, vous courez le risque de déclencher un conflit, et même une guerre civile au Venezuela. Êtes-vous prêt à courir ce risque?» (1)
Comme lu dans la rédaction du site LGS: «Laissons le temps au temps: 9 milliardaires fabriquent l'opinion chez nous [en France, ndlr], mais la vérité finit toujours par sortir du puits». Qu'en est-il exactement? Hernando Calvo Ospina qui y a séjourné témoigne: «(...) Lorsque j'ai annoncé à quelques personnes que je partais au Venezuela, j'ai immédiatement remarqué une espèce de panique dans les voix et sur les visages: «C'est la guerre là-bas», «il y a plein de morts», «il paraît que la police assassine...» Je suis arrivé un jour de semaine dans l'après-midi. Depuis l'aéroport jusqu'au centre de Caracas, en plus d'une heure, je n'ai vu aucune manifestation.
Le lendemain et le surlendemain, j'ai parcouru, en voiture et à pied, plusieurs quartiers de la capitale: rien, pas une manifestation. Pourtant elles ont bien eu lieu. Mais si je ne les ai pas vues c'est parce qu'elles sont de taille réduite et qu'elles se déroulent dans des lieux bien précis. Principalement dans quelques quartiers de classe moyenne dont le maire est dans l'opposition.» (2)
«Les manifestations pacifiques de citoyens mécontents à l'égard du gouvernement sont autorisées. Elles rassemblent rarement plus de 500 personnes, mais la technique est de placer des caméras de sorte à pouvoir faire des prises spéciales pour montrer «une foule» qui n'existe pas.
Ensuite, ces images sont lancées sur Internet pour prouver la «force» de l'opposition. C'est Mariana qui m'explique tout cela, car elle a vu faire dans son immeuble. Lorsque les manifestations prennent fin, des hommes encagoulés se livrent à des actes de violence. La plupart sont jeunes, ils ont la peau claire et ont l'air bien nourris. Ils portent des insignes fascistes et nazis. Leurs attaques les plus féroces contre la police et les bâtiments ont lieu lorsque la presse, surtout internationale, est à leurs côtés.
Parfois il y a plus de journalistes que de casseurs. Sur Internet on trouve des exemples à gogo. Certains cagoulés transportent dans leurs casques des caméras qui retransmettent les scènes en direct sur Internet. (...) certains émeutiers ont même commis des crimes contre des innocents ou contre les manifestants eux-mêmes, que l'on attribue immédiatement à la police de la «dictature de Maduro». (...) (...) Une jeune femme noire aux dents blanchissimes me disait il y a deux jours, tout en me préparant une galette de maïs au fromage: «Ils cherchent à nous pousser, nous les chavistes qui sommes des millions, à l'affrontement avec cette poignée de fous. Ils veulent emporter notre pétrole en marchant sur nos cendres.» (2)
Les pénuries au Venezuela: mythes et réalités
Quelle est la réalité économique? C'est un fait que le Vénezuela qui a les premières ressources mondiales a été frappé de plain-pied par la chute des prix du pétrole. Du fait de la faible diversification, la politique était surtout sociale, De plus il fait face à une opposition qui veut le changement. La contribution suivante donne la réalité des pénuries: «(...) Une part croissante des devises étrangères accordées par l'État pour l'import est en réalité directement placée à l'étranger. On parle notamment d'importations «fantômes». Fausses factures, transfert d'argent liquide non déclaré aux douanes et autres combines plus ou moins élaborées ne manquent pas. C'est une véritable fuite de capitaux! (...) Certains secteurs privés se livrent en effet à un véritable accaparement, c'est-à-dire qu'ils accumulent et stockent massivement des marchandises de même espèce en vue de provoquer leur raréfaction artificielle. D'ailleurs, les caractéristiques des biens pour lesquels on recense les principales pénuries ne trompent pas: les pénuries concernent principalement des biens et non des services. Biens facilement stockables et non périssables: denrées alimentaires (pâtes, lait en poudre, sucres,...), produits d'hygiène personnel, produits d'hygiène, etc. Pénuries recensées principalement dans le commerce de détail: un restaurateur se procurera plus facilement de la farine de blé qu'un consommateur final. Les biens accaparés par ces oligopoles et monopoles privés sont ensuite déversés sur des marchés parallèles: marché noir local. (...)» (4)
«Les causes réelles poursuit le journaliste, des pénuries recensées au Venezuela sont donc: importations fantômes'' et accaparement sélectif de biens de première nécessité. Les acteurs économiques qui se livrent à ce genre de pratiques frauduleuses (...) ce sont des intérêts principalement politiques qui sont poursuivis. (...) Cette déstabilisation socio-économique qui se traduit par une déstabilisation sociale, vise le monde du travail, coeur de l'électorat chaviste alors que les classes aisées sont épargnées
(...) Toutes les composantes de l'opposition sont d'ailleurs mobilisées puisque les médias d'opposition tant locaux (majoritaires au Venezuela) qu'internationaux participent également à l'opération de déstabilisation en mettant en place de vastes campagnes médiatiques destinées à générer une psychose et une peur de manquer au sein de la population.» (3)
Thierry Deronne qui vit au Venezuela écrit: «Mettons-nous dans la peau d'un habitant de la planète qui n'aurait que les médias pour s'informer sur le Venezuela et à qui jour après jour, on parlerait de manifestants'' et de répression'' (...) Mais il n'y a pas de révolte populaire au Venezuela. Malgré la guerre économique la grande majorité de la population vaque à ses occupations, travaille, étudie, survit. C'est pourquoi la droite organise ses marches au départ des quartiers riches. C'est pourquoi elle recourt à la violence et au terrorisme, dont les foyers sont localisés dans les municipalités de droite. ll y a 90 pour cent de quartiers populaires au Venezuela.
Depuis la disparition d'Hugo Chavez en 2013, le Venezuela est victime d'une guerre économique qui vise à priver la population des biens essentiels, principalement les aliments et les médicaments. La droite locale renoue avec certains éléments de la stratégie mise en place jadis au Chili par le tandem Nixon-Pinochet, en clair provoquer l'exaspération des secteurs populaires jusqu'au débordement de rage et légitimer la violence. (...)
Malgré les mortiers, armes à feu, grenades ou cocktails Molotov utilisés par les manifestants «pacifiques» la loi interdit à la Police ou la Garde nationale d'user de leurs armes à feu. Les manifestants de droite en profitent pour pousser leur avantage, déverser leur racisme sur les gardes ou policiers, les provoquer à coups de jets d'urine, d'excréments et de tirs à balles réelles, guettant la réaction pour les caméras de CNN.» (4)
«Le Venezuela est un «régime dictatorial». Faux. Depuis 1999, le Venezuela bolivarien a organisé un nombre record de scrutins (25), reconnus comme transparents par les observateurs internationaux. Pour Jimmy Carter qui a observé 98 élections dans le monde, le Venezuela possède le meilleur système électoral du monde. «Il n'y a pas de liberté d'expression au Venezuela.» Faux! Sur la plus de 1000 stations de radio et chaînes de télévision 67% sont privées (la grande majorité opposée à la Révolution bolivarienne), 28% sont aux mains des communautés, 5% sont propriété de l'État. Sur les 108 journaux qui existent, 97 sont privés et 11 publics. 67% de la population vénézuélienne a accès à Internet.» (4)
Dans le même ordre, le 5 mai 2017, Le Monde dénonce «la mort d'un leader étudiant tué lors des protestations contre le projet du président Maduro de convoquer une Assemblée constituante». Or la victime, Juan Bautista Lopez Manjarres est un jeune dirigeant étudiant révolutionnaire assassiné par un commando de droite alors qu'il participait a une réunion de soutien au processus d'Assemblée constituante. Le dernier tweet de Juan Bautista Lopez Manjarres: la conférence de presse où il annonçait le soutien du secteur étudiant au processus de l'Assemblée constituante.» (5)
Commentaire