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Edhec, HEC, l’Essec et ESCP Europe... la France championne du monde des masters en finance

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  • Edhec, HEC, l’Essec et ESCP Europe... la France championne du monde des masters en finance

    Selon le Financial Times, les business schools françaises proposent les meilleurs masters en finance du monde. Le quotidien anglais en distingue 10 dans son classement annuel, dont 4 arrivent en tête de ce palmarès.

    A lire le Financial Times (FT), lundi 19 juin, les écoles de management françaises peuvent claironner. "Leur amie, c'est la finance!", pourrait-on dire alors que le quotidien britannique place 4 de nos business schools en tête de son classement mondial des meilleurs masters en finance: l'Edhec, HEC, l'Essec et l'ESCP Europe. Quant à Skema, née il y a 8 ans de la fusion de l'ESC Nice et Lille, elle arrive en sixième position juste derrière … la prestigieuse Sloan School of management du MIT.

    Il est vrai que dans les pays anglo-saxons, cette spécialisation s'adresse plutôt à de jeunes professionnels. C'est ce que l'on appelle les masters "post-experience" auxquels s'intéresse aussi le FT en distinguant la London Business School. Mais la France a su imposer dans le monde son modèle de formation initiale, qui permet aux étudiants en master de se spécialiser en une ou deux années. Et parmi ces spécialisations, la finance est devenue l'une des majeures les plus demandées dans les écoles de commerce.

    Des salaires très élevés qui progressent vite
    Comme la radiologie pour les internes, la banque-assurance offre des salaires d'embauche parmi les plus élevés: à 38.207 euros brut annuel en moyenne, selon l'enquête insertion 2017 de la Conférence des Grandes écoles. Mais le plus spectaculaire, c'est la progression des rémunérations: selon l'enquête du Financial Times, trois ans après leur entrée sur le marché du travail, elle s'envole de 79% pour les diplômés en finance de l'Edhec jusqu'à dépasser 94.000 euros par an! Au total, les business schools françaises trustent 10 places dans ce palmarès mondial, qui en compte une soixantaine, alors que Paris-Dauphine y entre pour la première fois, au 25ème rang. Moins chère que ses rivales, l'université parisienne s'offre même une première place mondiale dans la catégorie " value for money " (retour sur investissement)!

    Cette performance remarquable, dans un pays plutôt fâché avec l'argent, s'explique par le très bon niveau de culture générale des diplômés des Grandes écoles françaises dont la plupart sont passés par des classes préparatoires. "Les incertitudes politiques et un environnement économique global complexe créent plus que jamais un besoin de formation complète pour des diplômés en finance", écrit le Financial Times.

    Des professionnels opérationnels grâce aux stages
    Autre spécificité des écoles de management françaises, le stage en entreprise est partie intégrante du cursus. Non seulement, il est obligatoire pour les étudiants mais il les aide à structurer leur projet professionnel. De même, les séjours longs à l'étranger, tout aussi obligatoires, garantissent le bilinguisme. A l'arrivée, cela permet d'insérer des jeunes professionnels très opérationnels, et un peu moins "chers" que les étudiants anglo-saxons. Des managers qui font souvent preuve d'une grande mobilité en commençant leur vie professionnelle à l'étranger.

    Ainsi à l'Edhec, plus des deux-tiers des diplômés du master en finance débutent à l'international à la sortie de l'école. Ils constituent désormais l'élite de l'école, sa vitrine, mais les places ouvertes sont assez très peu nombreuses. "Ce master a décollé avec la crise financière, affirme paradoxalement Olivier Oger, le directeur de l'Edhec qui quittera son poste dans quelques jours. A ce moment-là, chacun a compris que la finance pour la finance, c'était terminé. Ça a mis un terme à l'omniprésence des ingénieurs dans ce secteur." Et de rappeler que, dès le début des années 2000, ses équipes avaient identifié ce secteur comme potentiellement porteur. "La France a toujours été reconnue dans la gestion d'actifs, explique-t-il. Avec l'aide de la Société Générale, nous avons décidé d'en faire un secteur de pointe où nous pourrions avoir une visibilité mondiale." A la clé, un centre de recherche appliquée, en lien étroit avec les entreprises, de réputation mondiale.

    Une vitrine pour les écoles qui laisse le pays indifférent
    De son côté, Alice Guilhon, la directrice générale de Skema, met en avant la mixité des profils au sein du master en finance. Des élèves triés sur le volet. "Ce sont des ingénieurs, des titulaires de bachelor à Imperial College et des élèves de l'école à qui nous offrons une expertise très forte et une super mobilité pendant leurs études avec un séjour en Amérique et en Asie, sur nos campus", explique-t-elle. Selon le FT, les étudiants de Skema sont ceux qui, parmi toutes les business schools du monde, connaissent la plus forte progression de carrière!

    Pas sûr, pourtant, qu'il y ait grand monde dans la communauté éducative pour se réjouir d'une telle performance. Car les écoles de commerce en France dérangent ou, au mieux, indiffèrent. Le nouveau gouvernement dont le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, était précédemment directeur de l'Essec, et dont la ministre de l'enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a signé de nombreux partenariats avec Skema quand elle présidait l'université de Nice, pourrait y être plus sensible.

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